Pour descendre des Dessoubray par une de ses trisaïeule maternelle (pour les spécialistes, son "sosa" 25, Elisabeth Dessoubray, épouse de Félix Soulett), notre Premier ministre a de très beaux quartiers en Berry. Etablis à Sassierges-Saint-Germain, près de Châteauroux, ces Dessoubray – parfois Dissoubray – étaient en effet des notables, des "dominants", seigneurs du Cluzeau, écuyers, etc. Par eux, François Fillon descend d’un Pierre Bonin du Corpoy, dont la mère (sosa n° 102.425) se nommait Marie Thierry et était fille de Renaud (ou Regnaud) Thierry du Corpoy.
Or,voilà qu’un généalogiste, Michel Gerrer, vient de révéler que ce Regnaud Thierry était un ancêtre direct de Robert Thierry de Saint-Thomas (né vers 1485 à Saint Thomas-les-Vienne, 51), gendarme du Roi, anobli en 1510, père de François, époux de Françoise Bricot et grand-père de… du fameux Jean Thierry.
Pour ceux qui l’ignorent, Jean Thierry était un aventurier, natif de Château-Thierry, qui était entré jeune au service d’un richissime marchand vénitien, dont il avait hérité. Il mourut lui-même, en 1676, à Venise, à l’âge de 95 ans. Célibataire et sans enfant, il laissa une fortune colossale, après avoir testé en faveur de ses frères et cousins restés en France. Peu enclin à voir cet énorme trésor partir pour l’étranger, l’état vénitien a alors, non seulement, fait "traîner" les choses, mais aurait même envoyé des espions en France pour y faire disparaître les preuves – actes de baptêmes - nécessaires aux héritiers pour établir leur parenté.
Et l’on n’en sortit jamais. Napoléon intervint, mais ne donna rien aux pauvres Thierry qui se groupèrent en association, pendant que les choses se compliquaient au plan du droit international. Aujourd’hui, il faudrait assigner solidairement à la fois l’Italie, la France et l’Autriche, pour un héritage qui, à l’époque de l’Empire, atteignait la valeur de 35 milliards de nos euros ! Sachant qu’avec les intérêts, on arriverait à quelque 250.000 milliards d’euros…
Certes, les héritiers eux aussi ont vu leur nombre augmenter. Estimés à 7.000 en 1710, ils doivent se compter aujourd’hui par millions. Mais à ce tarif, chacun devrait tout de même empocher une bonne dizaine de milliards d’euros. Au nombre desquels se trouve donc notre heureux Premier ministre ! Bonne affaire, non ? Sauf que, pour trouver les fonds, les caisses de l’Etat, déjà bien vides, ne suffiraient pas… Alors ? Déshabiller la France pour habiller François, est-ce vraiment la solution ?
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