GénéInfos

Au revoir 2008 et bienvenue 2009 !

Une nouvelle année, c'est l'occasion de se souhaiter plein de bonnes choses pour 2009 et aussi de jeter un bref regard en arrière, pour voir de quoi 2008 a été fait. En ce qui nous concerne, GénéInfos est fier d'avoir joué ce rôle de fil d'information généalogique, vous tenant informé de ces mille détails qui font le sel de la généalogie, en complément de la Revue Française de Généalogie. Ajoutons y également le poivre, le sucre et les épices et cela donne une cohorte de nouvelles qui vous ont passionné tout au long de ces mois de lecture.
Souvenez vous, en janvier 2008, l'affaire qui faisait la Une de la blogosphère, c'était la mise en avant de la généalogie par la ministre de la Culture qui voyait "en chaque Français, un petit généalogiste qui veut avoir accès aux sources" et la promesse du lancement d'un site de généalogie ou d'un onglet sur Culture.fr ouvrant les portes à près de "20 millions de données généalogiques".
En février, ce fut le lancement chaotique du site du cadastre, désormais pleinement opérationnel.
En mars, GénéInfos était en mesure de faire des révélations fracassantes sur l'héritage colossal de François Fillon…
Le mois d'avril était propice à un appel lancé à la vigilance des généalogistes à propos des papiers anciens mis en vente sur Internet. En ce printemps a également été lancé le site Web des Archives départementales de Maine-et-Loire. Puis celui des Archives départementales de l'Hérault, dont le caractère gratuit a été acquis de haute lutte !
GénéInfos n'a pas oublié de fêter son premier anniversaire le 15 mai.
Tandis que le mois de juin voyait deux nouvelles ouvertures de sites d'archives départementales en ligne, celui de la Drôme suivi de peu par celui de la Meurthe-et-Moselle (payant).
S'il en fut un en 2008, juillet fut le mois de la généalogie avec la promulgation de la nouvelle loi sur les archives qui bouleverse nos habitudes de recherches.
La fin du mois d'août signait une nouvelle ouverture : celle du site des AD du Cantal. Le mois de septembre continuait sur cette belle lancée avec l'ouverture du site des AD de la Seine-et-Marne et résumait une véritable éclosion de sites entre le Doubs, le Nord et la Charente-Maritime. 
Mais octobre n'était pas loin avec déjà ses premiers relents de polémiques avec cette belle dispute sur fond de commémoration, ou cette controverse sur la revente de fonds numérisés publics au secteur privé. Novembre n'était pas encore arrivé que déjà le sujet de la Grande Guerre revenait sur le tapis avec l'annonce de ce numéro spécial de la RFG, la passion du public pour les archives de l'armée ou encore pour les surprenantes découvertes de l'archéologie de la Grande Guerre. Novembre permettait d'entrer dans le vif du sujet avec plusieurs événements phares : l'ouverture du site des AD des Alpes de Haute-Provence, les racines françaises de Barack Obama, la mise en ligne de la belle collection des journaux des marches et opérations, communément appelés JMO. Sans oublier deux succès à signaler : celui du salon de généalogie d'Argenteuil et celui, emblématique, de la série télévisée présentée par Pierre-Valéry Archassal "Sur les Traces du Passé".
Enfin, le mois de décembre voyait l'annonce de l'ouverture du site Web des archives de l'assistance publique-hôpitaux de Paris, la mise en ligne par les Mormons de dizaines de milliers d'actes normands et aussi le lancement ferme, après un essai raté en novembre, de la bibliothèque numérique européenne Europeana. Une année plutôt riche, non ?

Europeana remis en route

Le site de la bibliothèque numérique européenne a été remis en route peu avant Noël. Lancé fin novembre, Europeana avait dû rapidement battre en retraite, son système informatique ayant été noyé par l'afflux des visiteurs. C'est dire toute l'attente qu'avait fait naître ce projet européen original d'indexation des livres et des données numérisées par les différents pays ! L'intérêt pour les français n'est pas nul, contrairement à ce qui a pu être dit en novembre. Certes, il est inutile d'aller sur Europeana pour rechercher des données déjà disponibles sur Gallica et déjà indexées par les différents moteurs (base Joconde, Merimée, etc.). Mais il est temps de s'apercevoir ce que nous offre Europeana : de nouvelles portes d'entrée vers des tableaux, photographies, objets, livres, journaux, films et enregistrements numérisés par les institutions européennes de conservation du patrimoine. Le tout avec une interface en français, s'il vous plaît.

Le Littré accompagne vos recherches

Besoin d'une référence ? Envie de connaître la signification d'un mot, l'appelation exaqcte d'un métier, le sens d'une expression, de valider une prononciation ? Le Littré le fait pour vous depuis 1863 sous forme d'un épais dictionnaire et depuis peu, sous la forme d'un petit logiciel entièrement gratuit. Toujours à portée de clic, le Littré intéresse le généalogiste à plus d'un titre. Le plus étonnant, n'ayant pas été remis à jour depuis sa seconde édition de 1877-1882, est que ce dictionnaire dessine un beau reflet de la langue française classique du XVIIe au XIXe siècle. Pour le télécharger gratuitement, c'est ici.

Conférence sur la loi relative aux archives

L'application de la nouvelle loi sur les archives (lire notre note ici), censée simplifier l'accès aux documents anciens, se révèle plus complexe que prévu, aussi bien pour les généalogistes que pour les archivistes. Pour guider les lecteurs, confrontés à ce texte de référence, le Caran anime une nouvelle conférence sur le sujet, mardi 23 décembre, de 15 h à 16 h 30. Les délais de communication, dérogations et autres subtilités de la loi n'auront plus de secret pour vous...

Contact : Caran, 11 rue des Quatre-Fils; 75003 Paris, tél. 01 40 27 64 69.

333 manuscrits médiévaux en ligne

C'est juste pour le coup d'œil et peut être un peu plus pour certains d'entre vous qui lisez le latin ou l'allemand médiéval aussi vite que cette note de GénéInfos. Mais ces 333 manuscrits du moyen âge mis en ligne par l'Université de Fribourg en Suisse, valent le détour. Chacun est accompagné d'une description (mais hélas pas de transcription ou de traduction). Pour les détails, reportez vous à l'excellente description du blog Bibliofrance. Sinon, l'accès direct aux manuscrits se fait ici. Illustration : le Genus Arati, un manuscrit latin d'astronomie datant du XVe siècle.

Les Archives départementales ferment aussi

En cette fin d'année, la France va vivre au ralenti pour se consacrer aux festivités de Noël et du Jour de l'An. A l'image des centres nationaux d'archives (que nous avons déjà évoqués dans une note à lire ici), la plupart des Archives départementales ferment également leurs salles de lecture pour un ou deux jours, voire une plus longue période qui nous mènera tranquillement en 2009. Si vous comptiez profiter d'un retour dans le giron familial pour progresser dans vos recherches, notez bien les informations qui vont suivre.

Il existe quatre catégories :

1) Les Archives départementales qui assurent un service normal, avec une simple fermeture les jours fériés (attention : certaines anticipent l'horaire de fermeture la veille).

2) Les Archives départementales qui ferment deux jours, pour faire le pont : les vendredis 26 décembre 2008 et 2 janvier 2009 (départements signalés en jaune foncé sur la carte). Cette règle souffre bien sûr de quelques exceptions (départements signalés en jaune clair sur la carte) :

• La Dordogne, la Haute-Loire, La Loire-Atlantique, le Territoire de Belfort et le Val-de-Marne ne ferment que le 26 décembre, tandis que le Loiret choisit plutôt les 26 et 31 décembre 2008 et que le Bas-Rhin privilégie une fermeture le 2 janvier.
• L'Ain, l'Ariège, l'Eure-et-Loir, l'Indre et le Loir-et-Cher ajoutent deux demi-journées avec les après-midi du 24 et du 31 décembre 2008.
• Les Pyrénées-Atlantiques optent pour une fermeture supplémentaire le 24 décembre 2008.
• La Mayenne, les Deux-Sèvres et la Haute-Vienne optent pour une fermeture supplémentaire le 31 décembre 2008.
• L'Ardèche, les Landes, la Corse-du-Sud et la Nièvre optent pour une fermeture supplémentaire le 5 janvier 2009 (seulement le matin pour les deux derniers services).
• La Manche, la Meurthe-et-Moselle, la Moselle et la Somme optent pour une fermeture supplémentaire les samedis.

3) Les Archives départementales qui ferment pour une période complète, du 24 (signalées en bleu foncé sur la carte) ou du 25 décembre 2008 (signalées en bleu clair sur la carte) au 5 janvier 2009. Cette règle souffre elle aussi de quelques exceptions :

• L'Aveyron, le Finistère et les Yvelines ouvriront dès le 2 janvier 2009.
• Le Tarn et l'Yonne n'ouvriront que le 5 janvier 2009 en après-midi.
• L'Hérault fermera ses portes le 24 décembre 2008 à 15h pour ne les rouvrir que le mardi 6 janvier 2009.

4) Les Archives départementales qui font preuve d'originalité en optant pour une période particulière (départements signalés en vert sur la carte) :

• Le Morbihan, du 15 décembre 2008 au 5 janvier 2009.
• La Haute-Marne, du 19 décembre 2008 au 5 janvier 2009.
• Les Hautes-Alpes, la Drôme et la Savoie, du 22 décembre 2008 au 5 janvier 2009.
• Le Vaucluse, du 2 au 11 janvier 2009, sans oublier le 26 décembre 2008.

Alès et Houilles : les tables décennales sont en ligne

La liste des communes qui ont mis de l'état civil en ligne s'est allongée de deux villes d'importance : Alès dans le Gard et Houilles dans les Yvelines. Les débuts sont certes modestes pour les deux communes, car généalogiquement parlant, on y trouve guère que des tables décennales. Mais Houilles n'étant pas Alès et vis versa, les enjeux ne sont pas les mêmes et la façon de voir les choses non plus. Houilles a numérisé et mis en ligne ses tables décennales de l'exemplaire municipal de 1792 à 1932. Cette initiative arrive en complément de celle des archives départementales des Yvelines. Rappelons que le site Web du département propose également les tables décennales de Houilles, mais seulement de 1802 à 1902. Et comme ces tables sont issues de la collection du greffe, il peut y avoir quelques différences, bien utiles pour débloquer certaines situations. En dehors de cette facilité, le site communal de Houilles se veut simplement une porte ouverte sur la mémoire de la ville qui conserve les délibérations communales depuis la Révolution, les archives des permis de construire, les bulletins municipaux, les recensements de la population, le cadastre napoléonien et une collection de 10.000 photographies remontant aux années 60, sans oublier plus de 700 cartes postales anciennes... Vous pouvez effectuer directement votre demande de recherche auprès du service Archives-Documentation en remplissant le formulaire en ligne.

Les généalogistes du Gard étant moins gâtés que ceux des Yvelines, puisque les archives départementales ne proposent pour l'instant aucun contenu en ligne, l'initiative de la ville d'Alès apparaît d'autant plus intéressante. Certes, vous ne verrez pas sur le site Internet de reproduction de la célèbre charte de l'an 1200, ni les registres paroissiaux conservés depuis 1605, ni les délibérations municipales continues depuis 1427, pas plus que les recensements de population depuis l'an VIII. Mais les tables décennales d'Alès ont fait l'objet d'un travail intéressant. D'une part, le service des archives a complété les traditionnelles tables laïques de 1792 à 1902 par une exceptionnelle table générale des catholiques de 1747 à 1786. D'un seul regard, les généalogistes embrassent trois siècles ! Et pour faciliter la recherche, une indexation des registres par la première lettre alphabétique du nom de famille permet d'accéder directement aux patronymes recherchés. Dommage que les registres paroissiaux et d'état civil, apparemment numérisés sur DVD de 1677 à 1904, ne soient pas disponibles sur le site.Toutefois, celui-ci comporte trois instruments de recherche particulièrement utiles pour savoir ce qu'Alès conserve :

• Le répertoire numérique : 1200 - 1994 des séries anciennes où l'on retrouve mention de parchemins, délibérations municipales depuis 1427, arrêtés depuis l’an 8, registres paroissiaux, pastoraux et de l’état civil depuis 1605, recensements, compoix, etc.
• Le répertoire numérique : An VII-1976 des séries postérieures à la Révolution,
• L’inventaire des archives industrielles de la Compagnie des Mines, Fonderies et Forges d’Alais : 1832-1980, qui concerne l'activité des Aciéries du Haut-Languedoc.

Si vous aimez les cartes postales, une collection de 601 vues d'Alès et de ses environs vous attend. Enfin, il faudra songer à dire au responsable du site que la loi sur les archives applicable n'est plus celle de 1978, mais celle de 2008...

La Fédération française de généalogie rénove sa vitrine sur Internet

Ce n'est vraiment pas une révolution, mais cela y ressemble. La Fédération française de généalogie vient d'améliorer son site Internet et se dote d'un blog. Au-delà d'un simple toilettage, c'est une évolution philosophique qu'engage modestement cette noble institution (qui fête cette année ses 40 ans) : exclusivement dévolue jusqu'à présent aux associations membres, elle tente aujourd'hui une approche du grand public.

La vitrine du site Internet annonce la couleur, avec le slogan "Ensemble, retrouvons nos racines", inscrit (blanc sur blanc) au pied d'un arbre majestueux. Perché lui dans un ciel moutonneux, un petit bloc invite l'internaute à saisir un nom de famille (sans autre explication). La page d'accueil disparaît alors au profit d'une page de résultats sur Bigenet, la base de données maison des relevés d'actes d'état civil d'une quarantaine de cercles généalogiques. Cette évolution marque la volonté des associations (lire ici notre note du 21 novembre 2008) de mettre davantage en avant cette base payante, jusqu'à présent sous-exposée par rapport aux bases de données développées par des sites professionnels comme Genalogie.com, GeneaNet ou Ancestry.

La FFG a également enrichi le contenu de son site Web avec, par exemple, de nouvelles pages pour les débutants ou encore les coordonnées d'associations susceptibles d'aider les chercheurs intéressés par leurs racines étrangères. Elle publie également des notes d'information sur un blog (la plupart extraites du Flash Fédération) avec la volonté de "montrer les positions et actions de la fédération, des unions et des associations". Sans doute une façon de répondre à ses détracteurs qui se demandent "A quoi sert la fédération ?".

A la manoeuvre, on retrouve Jean-Yves Houard, responsable bénévole de Bigenet. Il se démène seul pour mettre en musique des orientations adoptées en conseil d'administration... il y a un an. Il souhaite progressivement associer d'autres personnes du réseau, repérés pour leurs connaissances dans un domaine particulier.

La présentation n'a rien de révolutionnaire, au regard des autres réalisations associatives présentes sur la Toile, mais elle a le mérite d'évoluer dans le bon sens, comme le souligne Guillaume Roelly sur le blog de FranceGenWeb (membre de la FFG) : "Espérons que ces premiers pas, qui vont dans le sens attendu par beaucoup, continueront et que ce n'est que le début de la mue."

http://www.genefede.org
http://leblog-ffg.over-blog.org

Les experts de la généalogie sur France Bleu Gard Lozère

Tous les matins, de 9h30 à 10h, les experts répondent aux questions et demandes des auditeurs de France Bleu Gard Lozère. Pour cette émission de service, baptisée "Ligne d'expert", l'animateur Thierry Garcia accueille à son micro des vétérinaires, des juristes, des psychologues mais également des généalogistes.

Deux lundis par mois (comme ce lundi 15 décembre 2008), des représentants du Cercle généalogique de Languedoc et de l'Union des généalogistes du Gard donnent des indications sur l'origine des noms de familles soumis par les auditeurs (par téléphone au 04 66 21 36 37).

Une émission à écouter en FM (découvrez les fréquences ici), en direct (cliquez ici) ou en différé (cliquez ici) sir le site Internet de la radio.

Les noms de famille dans La Voix du Nord

Pour percer le secret d'un nom de famille, les pistes se révèlent  nombreuses : il peut s'agir d'un deuxième prénom, d'un surnom, de l'endroit où on vivait, du métier qu'on exerçait, des particularités physiques... ou d'un mélange de ces différents éléments, patinés par les spécificités linguistiques et par le temps. 

La Voix du Nord consacre un hors série à l'histoire et les origines de plus de 500 noms, les plus répandus dans le Nord - Pas-de-Calais. Ce voyage onomastique souligne l'influence des pays frontaliers, des terres d'émigration comme la Pologne, de l'industrie, de la mine et de la pêche.

Cet ouvrage de 76 pages donne également des conseils généalogiques, sous la plume de Christophe Drugy, aux lecteurs qui souhaiteraient prolonger cette découverte avec quelques recherches dans les archives ou sur Internet.

Noms de famille, hors série de La Voix du Nord, décembre 2008, 4,90 €, disponible chez les marchands de journaux ou dans la boutique en ligne du quotidien régional.