GénéInfos

Mise en ligne payante de certaines archives du Département de la Charente

Les généalogistes le redoutaient, la Charente s'apprête à le faire : l'état civil ancien de ce département sera mis en ligne au premier trimestre 2013 et son accès sera payant, annonce le Conseil Général. Alors que sur les 85 départements ayant mis en ligne un tel type de service, 1 seul est actuellement payant (le Calvados), la Charente va donc instaurer un tarif pour la consultation à distance de certains documents.

Même si de nombreuses archives resteront gratuites (comme les témoignages de la guerre de 14-18, la presse ancienne locale du 19e siècle, les cahiers de doléances  de 1789, les cartes postales anciennes et les recensements de population), ce sont les registres d'état civil, c'est à dire les documents les plus utilisés par les généalogistes, qui feront l'objet d'un abonnement sur Internet (ils restent gratuitement accessibles sur place dans la salle de lecture). 

Les généalogistes devront donc mettre la main à la poche et s'acquitter d'un abonnement de 2 € pour deux jours , de 6 € pour 7 jours, de 20 € pour 30 jours et de 200 € pour 1 an. Le département justifie cette tarification par l'ampleur du chantier de restauration et de numérisation des registres d'état civil "qui mobilise huit agents à plein temps et un budget de 500 000 euros échelonné sur trois ans". La mise en ligne elle-même engendre des frais annuels de maintenance et d'hébergement. Selon le département, les abonnements couvriront une partie des frais liés à cette prestation.

L'argument paraît pour le moins curieux : pour rappel, la Savoie et la Meurthe-et-Moselle qui avaient mis en place de tels systèmes d'abonnement, y avaient justement renoncé évoquant un manque évident de rentabilité ! 

Liens : 

• Site Web des archives départementales de la Charente
• Dernière ligne droite pour l'état civil de Charente en ligne (article de février 2012)
• Savoie et Meurthe-et-Moselle : deux sites payants devenus gratuits

Pas d'état civil en ligne avant plusieurs semaines dans le Pas-de-Calais

La publication des registres de l'état civil ancien sur le site Web des archives du Pas-de-Calais était attendue "pour la fin de l'année", et cela, de pied ferme, par des centaines de généalogistes ayant leurs aïeux dans ce département du Nord. La nouvelle est tombée ce matin : les registres paroissiaux et d’état civil antérieurs à 1882 seront finalement mis en ligne "au premier trimestre 2013". 

Pourtant, les archivistes, les professionnels de la numérisation et les ingénieurs en informatique n'ont pas chômé et sont mobilisés depuis plus de quatre ans. Mais le département du Pas-de-Calais est particulièrement dense et la numérisation, première phase du processus, représente plus de 3 millions d'images. L'autre étape, souvent ignorée du grand public et toujours très longue, consiste à créer les bases de données et importer les images.

Enfin, le site doit être optimisé et testé pour répondre à la charge : baies de stockage, serveurs, logiciels, bande passante, etc. Le site Web du Pas-de-Calais accueille pour l'instant quatre fonds numérisés : les tables décennales de l'état civil jusqu'en 1902, véritable porte d'entrée de la généalogie, les feuillets matricules du recensement militaire jusqu'en 1911 (avec les répertoires jusqu'en 1930), les recensements de population dont les listes nominatives jusqu'en 1911 et les plans cadastraux napoléoniens. 

Liens :

• Site Internet des Archives départementales du Pas-de-Calais
• Etat civil du Pas-de-Calais : l'association obtient des réponses
• Dans le Pas-de-Calais, fin de la première campagne de mise en ligne

L'Inscription maritime du Havre et de Rouen est en ligne

Si vos aïeux étaient des "gens de mer", la récente publication de l'Inscription maritime des quartiers de Rouen et du Havre va sans doute vous permettre de mieux les connaître. Le site Internet des Archives départementales de Seine-Maritime s'est en effet enrichi de 960.000 images numérisées des registres de l'administration de l’Inscription maritime, destinés à recenser bâtiments et personnes se livrant à la navigation.

Ces registres couvrent la période du XVIIIe siècle jusqu'à 1903 et sont autant de sources précieuses quant à la constitution de l’histoire des activités maritimes : lignes commerciales, flots migratoires, construction navale, compléments généalogiques… Ils comportent les fameux Matricules des gens de mer, qui sous forme de formulaires, indiquent l’état civil des personnels navigants ainsi que leur carrière et leur état de service [1751-1849]. Ils incluent également les Matricules des bâtiments de commerce qui précisent l’histoire des navires : leur nom, leur immatriculation, leur construction, leurs navigations et les armements-désarmements successifs [1751-1903]. 

Autre source disponible en ligne, les rôles des bâtiments de commerce ajoutent aux indications des matricules des informations telles que la cargaison, le tonnage, les membres de l’équipage, les passagers éventuellement embarqués ou débarqués [1741-1911]. Enfin, les répertoires d’armements-désarmements récapitulent les informations précédentes et permettent grâce aux numéros d’armements-désarmements d’accéder au rôle du navire. [1730-1903]. 

Cette démarche de mise en ligne des informations concernant des bâtiments de Rouen et du Havre est à rapprocher de la mise en ligne des documents historiques concernant la Compagnie des Indes, sur le site Mémoire des Hommes. Depuis 2011, le site Web animé par la Direction de la Mémoire, du Patrimoine et des Archives du Ministère de la Défense dispose d'une base de données de 110.000 noms de membres d'équipage et de passagers embarqués sur les navires de la Compagnie créée en 1664. 

Liens

• L'Inscription maritime sur le site des Archives de Seine-Maritime
• Présentation de la base de la Compagnie des Indes (en mai 2011)

 

Une nouvelle version pour le site des archives de l'Orne

Les généalogistes avaient bien remarqué des problèmes d'affichage et diverses difficultés de fonctionnement sur le site Internet des Archives de l'Orne. Cela cachait une bonne nouvelle : le site a été mis à jour et a mis en ligne une nouvelle version du visualiseur GAIA. Cet outil est désormais plus performant en terme d'affichage et est plus compatible que le précédent.

Ainsi, vous pouvez visualiser les actes paroissiaux et d'état civil quelque soit votre système d'exploitation, Windows XP, Vista ou Seven, cela fonctionne également avec les systèmes Apple (nous n'avons pas essayé avec Linux) et cela, quelque soit le navigateur (Chrome, IE, Firefox). Ne subsistent des problèmes d’affichage qu'avec Internet Explorer 9.

L'application a reçu un coup de jeune, avec un design légèrement retravaillé, mais la principale modification est liée au feuilletage des registres. Un curseur remplace la liste des images et vous pouvez saisir directement un numéro d’image. Les archives de l'Orne indiquent qu'un réglage optimal de votre résolution d'écran est préférable. Par exemple, il faut toujours travailler avec la résolution native de votre écran et ne pas la modifier pour avoir des icônes plus grandes ou plus petites... Faute de quoi, certains boutons pourront être masqués.

L'application GAIA a été choisie par les archives de l'Orne (ainsi qu'une trentaine d'autres départements) parce qu'elle présente l'intérêt de disposer d'un seul outil informatique et d'une seule base pour toutes les données. En clair, elle sert à la fois de back-office aux archivistes pour gérer ce qui est invisible des lecteurs (entrées, éliminations, gestion des espaces de stockage, etc.) mais aussi d'interface de visualisation (front office) pour les données descriptives et l'affichage des images numériques. 

Certes, le logiciel répond à la norme internationale de description archivistique ISAD(G) et il est compatible avec le format d’échange XML. Certes, à l'usage, cette nouvelle version est évidemment plus confortable que la précédente. Mais on reste loin de la facilité de feuilletage offerte par d'autres solutions plus fluides et plus souples en fonctionnement... 

Liens 

• Site Web des Archives départementales de l'Orne

Le site Web des archives de l'Aude retardé à l'automne 2013

L'espoir de voir un site Internet d'Archives dans l'Aude en 2012 a été douché la semaine dernière par le Département. En réponse à la question posée par un généalogiste audois, le président du Conseil Général a fait savoir que "la mise en ligne des registres paroissiaux et d'état civil du département de l'Aude, initialement prévue et annoncée pour décembre 2012, ne pourra malheureusement pas intervenir à cette date".

L'Aude devait en effet profiter de la refonte de ses sites Web en un seul portail culturel pour lancer sous le volet "Archives départementales" un ensemble de contenus d'intérêt généalogique. Ainsi, les pages Internet devaient inclure les registres paroissiaux et d'état civil numérisés (et déjà accessibles sous cette forme en salle de lecture), les recensements, les tables de successions et absences, les délibérations des conseils municipaux et le cadastre complété par les compoix du Languedoc. Un module d'indexation collaborative était même envisagé. 

Toutefois pour le Département, la réalisation du portail internet qui permettra la consultation des documents numérisés par les Archives départementales n'est pas remise en question. Elle est simplement retardée pour des raisons de respect des règles de droit qui imposent de mettre en place une procédure de marché public. "Le premier appel d'offres a été déclaré infructueux, ce qui a retardé de plus de six mois la réalisation de ce site qui devrait pouvoir être opérationnel en automne 2013", annonce le Conseil Général de l'Aude. 

Liens : 

• Les archives seront en ligne en 2012 (lire l'article de la RFG du 31 mai 2011)
• Merci à Jean-Pierre Uguen, président du Cercle Généalogique de Languedoc qui a repéré cette info. 

Ouverture du site Web des Archives du Cher

Les archives départementales du Cher ont ouvert comme prévu aujourd'hui 6 décembre 2012 leur site Web. C'est le 83e département de France métropolitaine à proposer sur Internet des contenus numérisés issus de ses collections. Au premier rang de celles-ci figurent LE fonds d'intérêt généalogique : les registres paroissiaux et d'état civil, y compris les tables décennales, depuis les origines (parfois le XVIe siècle) jusqu'à 1902. Cela représente 1,8 million d'images qui vont ravir les généalogistes, principaux visiteurs des salles de lectures réelles et virtuelles des archives départementales. . 

Le site Web propose également 80.000 images des dénombrements de population entre 1836 et 1911 et 4.000 plans cadastraux napoléoniens des 290 communes du département, comprenant les tableaux d'assemblages et les plans de section, mais pas les matrices. 

Par ailleurs, le site du Cher propose une fonctionnalité appréciée : l’indexation collaborative des registres paroissiaux et d’état civil. Les internautes sont invités à compléter directement sur le site l’analyse des actes qui leur sont présentés en relevant pour chaque image le nom et le prénom de la personne concernée, l’année et le type d’acte (naissance, mariage, décès). Le site s’enrichira progressivement de nombreux instruments de recherche dans les fonds des archives, de documents commentés à destination du public scolaire et de fiches pratiques. 

 A brève échéance, il est prévu d’intégrer au site les images issues de la numérisation du fonds de cartes postales de l’éditeur Maquaire (environ 5000 cartes postales sur la plupart des communes du département). Enfin, après de nouvelles campagnes de numérisation qui restent à entreprendre,  le site internet devrait intégrer les registres matricules militaires dans la perspective de la commémoration du centenaire du déclenchement de la Première Guerre mondiale, les notes de l’érudit Girard de Villesaison sur les principales familles du Berry et la presse régionale d’information, qui vient de faire l’objet d’un inventaire complet.

Liens :

• www.archives18.fr
• Cher : lancement le 6 décembre

Haute-Loire : les archives de La Fayette et les recensements en ligne

Sur le seul nom de La Fayette, les archives départementales de la Haute-Loire devraient remporter un vif succès avec la dernière mise à jour de leur site Internet. Les pages Web de cette institution viennent en effet d'intégrer et de compléter l'inventaire sommaire des archives du château de Chavaniac, maison natale de l'illustre général, héros de l'indépendance américaine.

Chercheurs et généalogistes peuvent donc explorer à distance l'inventaire des richesses des archives du château. La demeure était restée dans la famille La Fayette jusqu'en 1917, date de son rachat par un industriel américain au nom de l'association "Memorial Lafayette". Celle-ci a consacré une fortune pour le rénover de fond en combles afin d’abriter les collections historiques glanées des deux côtés de l'Atlantique. La gestion du château a été confiée en 2009 au Conseil Général et ses archives sont désormais gérées par les Archives départementales. 

Ce fonds est très riche et se compose des archives de la Fondation Lafayette (associations caritatives américaines nées pendant la Première Guerre mondiale), du Mémorial Lafayette (société américaine de bienfaisance et de secours des mutilés, aveugles et malades, femmes sans ressources), à l’origine également d’un musée permanent qui conserve des collections de documents originaux de Lafayette et de documents dédiés aux morts alliés de la Grande Guerre), du Préventorium Lafayette (institution prenant en charge enfants délicats et prétuberculeux) et du château de Chavaniac. 

Attention, le fonds lui même n'est pas numérisé, à l'exception d'une sélection de 973 tirages photographiques argentiques, classés thématiquement en mars dernier et qui sont désormais consultables en ligne. 

Mais le contenu du site Web des archives départementales de la Haute-Loire ne saurait se résumer à La Fayette. Un an après son lancement (avec état civil), le site vient d'ailleurs d'étoffer son offre. Les listes nominatives communales, numérisées en 2009, sont désormais accessibles en ligne. Cela représente au total 73.959 fichiers, soit environ 103.000 pages consultables. Cette collection se compose des premiers recensements de 1806 qui se présentent sous la forme de synthèses du nombre total d’habitants par village, et des listes nominatives communales, plus tardives mais aussi plus complètes, qui précisent les noms des habitants dès 1846, parfois dès 1836. 

Avec ou sans La Fayette, chercheurs et généalogistes sauront suivre à la trace leurs aïeux grâce à ces nouvelles collections disponibles en ligne ! 

Liens :

Archives départementales de la Haute-Loire

Accéder à l'inventaire des archives du château de Chavaniac-La Fayette

Et aussi :

La Haute-Loire ouvre son site d'archives en ligne (article de la RFG du 13 décembre 2011)