Michel Sémentery resigne un bail de trois ans, jusqu'en juin 2010. Le conseil d'administration de la Fédération française de généalogie, histoire des familles, héraldique, sigillographie - pour être complet - a reconduit son président pour un second mandat.
"Le mandat dernier s'est bien déroulé, avec moins de charivari" souligne une administratrice, témoin de situations plus compliquées les années passées. Les "débats quelques fois houleux et contradictoires" au sujet de l'acquisition du nouveau siège en banlieue parisienne sont oubliés. "J'ai hésité, j'ai douté, je n'ai pas toujours bien dormi, j'ai été inquiet mais je suis arrivé à la conclusion qu'un achat sera une bonne chose pour la Fédération", avoue l'intéressé.
Michel Sémentery est donc un président consensuel. Il a la rude tâche de faire vivre cet ensemble composé de 154 associations, aux profils variés et conscientes de leurs prérogatives.
Le président affiche ses ambitions : "J'ai engagé la Fédération dans l'achat d'un nouveau siège. Je souhaite en assumer l'installation et essayé d'en faire une maison de la généalogie, un lieu de rencontre convivial". Il revendique déjà six associations "résidantes". A la mi-octobre, Martine de Boisdeffre, directrice des Archives de France, inaugurera ce siège situé à Pantin, aggrémenté d'un centre de documentation ouvert aux membres des associations : 8.000 revues et plusieurs dizaines d'ouvrages classés et référencés.
Michel Sémentery met également en avant le développement du site Internet Bigenet, ressource financière non négligeable pour les associations, et annonce "25 à 26 millions actes à la fin de l'année". Il garde dans ses bagages d'autres projets comme un voyage au Québec dans un an ou l'organisation d'une grande manifestation généalogique en région parisienne, en lien avec l'Union des cercles franciliens. "C'est indispensable si nous voulons renouveler nos effectifs. Les manifestations qui ont eu lieu montrent qu'elles étaient une vitrine de la généalogie et leurs retombées médiatiques ou en adhésions n'ont jamais été négatives."
Autre challenge : asseoir la Fédération comme principal porte-parole des généalogistes, notamment auprès de la direction des Archives de France. Prochain cheval de bataille : revoir l'étrange application d'un délai de 120 ans pour la diffusion d'archives en ligne. Pendant ce temps, la Toile multiplie les pétitions pour inciter les Archives départementales encore récalcitrantes à numériser et mettre en ligne leurs fonds.
Ces combats parallèles illustrent bien le contexte dans lequel s'inscrit ce second mandat de Michel Sémentery. Pour répondre à une pratique généalogique en plein essor, mais aussi en pleine mutation (avec un développement du Web et du phénomène de "consommation généalogique"), les associations cherchent à réaffirmer leur spécificité et leur pertinence.
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