Ils sont 66 ou 62 survivants. Le chiffre est incertain. La chancellerie de l'Ordre de la Libération a publié la semaine dernière des "déclarations d'absence", dans Le Parisien et Le Figaro, pour faire constater le décès de quatre Compagnons disparus :
- Ange Pois, soldat de 1ère classe au 3e bataillon de marche de l'AEF (sans nouvelle depuis juin 1941) ;
- Aloïzo Waleina, né en Lettonie à Riga, sergent au 2e régiment de chasseurs parachutistes, qui n'a pas reparu à son domicile londonien depuis 1948 ;
- Félicien Cargué ou N'Cargué, "supposé de nationalité tchadienne", sergent au 3e bataillon de marche de l'AEF (sans nouvelle depuis 1941) ;
- Josef Risavy ou Richavy, "supposé né à Ckyne (Tchécoslovaquie)" qui n'a pas reparu à son domicile à Alger depuis 1948.
Le dernier domicile connu de deux des Compagnons recherchés étant situé à Londres et à Alger, ces demandes devraient être publiés dans le Times et Al Watan.
Entre janvier 1941 et janvier 1946, le général de Gaulle a récompensé de la Croix de la Libération, pour leur dévouement exceptionnel pendant la Seconde Guerre mondiale, 1036 personnes, 5 communes (Nantes, Grenoble, Paris, Vassieux-en-Vercors, Ile de Sein) et 18 unités combattantes.
Mais les Compagnons ne sont pas éternels. Le dernier reposera dans la crypte du Mémorial de la France combattante au Mont Valérien aux côtés des 16 hommes et femmes de la Résistance intérieure et de la France Libre. D'où la nécessité de faire le point sur les survivants : La procédure engagée par la chancellerie vise à demander au tribunal de grande instance de Paris de "déclarer l'absence" des Compagnons supposés disparus tout en informant les personnes concernées ou leur famille qu'elles sont recherchées.
De plus, lorsque le Conseil de l'Ordre ne pourra plus réunir quinze chevaliers, le Conseil national des communes Compagnon de la Libération prendra le relais pour en perpétuer la mémoire et les actions, détaillées par Anne-Noémie Dorion dans Le Figaro du 18 juin :
Des conférences sont organisées dans les écoles où les résistants témoignent devant les écoliers. Un concours organisé par la Fondation de la Résistance plonge des élèves dans les glorieux faits d'armes de leurs aînés. Enfin, depuis des années, rues et place sont rebaptisées pour marquer les villes d'une trace éternelle. Deux compagnons vont ainsi être prochainement honorés : une allée Jean-Pierre Levy va être bientôt inaugurée à Strasbourg et une place parisienne devrait prendre le nom du général Simon.
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