La grève, tant annoncée, prend corps. L'occasion de revenir, comme j'ai déjà pu le faire dans mon émission sur Europe 1, sur les acteurs du conflit, en particulier à la Sncf.
A la tête de la société des transports ferriviaires, Anne Marie Idrac, née Colin, est originaire de Bretagne, avec un nom qui est un bien classique diminutif du prénom Nicolas. La généalogie de son mari est en revanche très intéressante, en ce qu’il descend notamment de l’architecte Théodore Ballu, qui reconstruisit l’hôtel de ville de Paris après son incendie par les communards en 1871, et dont la fille, Cécile Ballu, épousa Jean Antoine Idrac, natif de Toulouse. La famille a en effet ses origines en Languedoc, notamment dans le village de Léguevin, près de Toulouse, et doit son nom à celui d’une commune nommée ainsi, dans le Gers.
Du côté des pères des syndicats, on en connaît plusieurs, notamment Jules Guesde et Karl Marx, dont les idées ont largement contribué à leur naissance et à leur développement.
Le premier, qui se nommait en réalité Bazile (ou Bazille), fils de François Joseph Bazile et d’Eléonore Guesde, était issu d’une bonne famille parisienne très pratiquante, puisque ses deux frères se prénommaient l’un "Matthieu-Sainte-Croix" et l’autre "Jean-de-Dieu". Plus étonnant : sa petite-fille, Liliane Chapiro-Volpert (1902–1982), épousera un des plus grands capitalistes de France, en la personne de Charles Schneider, le dernier des maîtres de forges du Creusot…
Le second, né en 1818 à Trèves, en Allemagne, était issu d’une famille juive convertie au protestantisme, mais dont le nom était un diminutif du prénom Mardochée. Il avait épousé, en 1843, Jenny von Westphalen, d’une famille de la noblesse allemande, et se trouvait de ce fait le cousin au 20e degré du roi Louis-Philippe, de la reine Victoria, et de presque toutes les têtes couronnées.
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