Le voile est tombé ; le nom des 20 cheminots nantais fusillés ou morts en déportation pendant la Seconde Guerre mondiale trouve légitimement sa place sur le quai n°1 de la gare, à côté de 115 de leurs collègues tués pour faits de guerre en 1939-1945, dont le souvenir est gravé sur une plaque analogue. Mais l'opération n'a pas été évidente, comme le souligne Dominique Bloyet dans l'édition du 28 mai 2008 du quotidien ligérien Presse-Océan :
Il y a encore six mois, la direction de la SNCF ne voulait pas en entendre parler. Depuis trois ans et demi, Carlos Fernandez, cheminot retraité, militant CGT actif et fervent défenseur de la mémoire de la Résistance, se battait pour qu'une plaque soit apposée en gare de Nantes pour rappeler le souvenir des 20 cheminots de Nantes fusillés ou morts en déportation. Depuis hier, l'objectif est atteint.
Le Cercle généalogique des cheminots recense depuis six ans toutes ces plaques commémoratives qui rendent hommage au courage des cheminots et nous rappellent les moments difficiles, les accidents, les guerres avec leur cortège de victimes, les actions héroïques. Mais l'entreprise n'est pas aisée, comme le rappelle La Revue française de Généalogie dans son n°165 :
Une plaque est retrouvée dans le faux plafond d'un poste d'aiguillage, une autre derrière un placard ou dans le talus du RER. "Elles sont éparpillées dans tout le territoire de l'emprise ferrovière (aujourd'hui confiée à Réseau ferré de France), confie le président du CGC, Henri Dropsy. Et souvent dans des endroits inaccessibles au public. Il faut être du milieu pour savoir où elles sont."
N'hésitez pas à contribuer à cette recherche en photographiant et relevant les noms sur les quelques spécimens que vous trouverez sur le chemin des vacances.
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