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Les projets des Archives nationales d'Outre-Mer

La mise en ligne des registres d'état civil de l'Algérie française ne serait qu'une mise en bouche (lire notre note à ce sujet en cliquant ici). Les Archives nationales d'Outre-Mer (ANOM) assurent travailler à d'autres projets pour les années à venir. Vous pouvez en avoir un aperçu, si vous passez par IREL(jolies abréviations des "Instruments de recherche en ligne") et que vous cliquez sur "Registres paroissiaux et d'état civil numérisés" : apparaît alors à l'écran une carte ornée de sept blocs, représentant les régions d'implantation de l'empire colonial français depuis le XVII^e siècle. Seule l'Algérie (en Afrique) est active. Un survol des autres blocs offre un curieux message : "Pas encore de territoire", au lieu de nous indiquer tout simplement "Numérisation en cours" ou "Aucune mise en ligne actuellement".

Les ANOM ont déjà numérisé, depuis 2005, plus de 5.000 registres. Elles se consacrent actuellement aux fonds martiniquais, postérieurs à 1870, dont la communication en salle est suspendue. Toujours aux Antilles, les ANOM annoncent la mise en ligne des registres de Saint-Domingue en 2009. Sans plus de précision, pour ne pas générer de faux-espoirs comme cela a pu être le cas pour l'Algérie. "La numérisation n'est qu'un étape. Il faut contrôler ce travail et élaborer la base de données, avant d'envisager une mise en ligne", souligne-t-on sur place.

Site Internet des Archives nationales d'Outre-Mer : http://www.archivesnationales.culture.gouv.fr/caom/fr/

La généalogie de Sophie Marceau, par Jean-Louis Beaucarnot

Sophie Marceau est de nouveau en tête d’affiche avec le film LOL (Laughing out loud), vingt-neuf ans après la fameuse « Boum » qui l’avait lancée. Née à Paris en 1966, cette grande star du cinéma français a choisi, dès ses débuts, et sur le conseil du réalisateur Claude Pinoteau, de prendre un pseudonyme, pour abandonner son nom d’état civil : MAUPU.

Porté par un peu moins de 200 foyers, ce patronyme est le nom d’une famille originaire du Dunois, et plus exactement de villages situés en Eure-et-Loir, au nord de Châteaudun. Elle a pour berceau le village de Bonneval, où ses ancêtres sont déjà attesté au début du XVII^e siècle. Le nom, qui vient de l’ancien français mau pu, signifiant "mal repu", autrement dit "mal nourri", avait probablement surnommé un lointain ancêtre très maigre.

La branche de Sophie est passée par le village de Saint Benoît, à l’est d’Orléans, où son arrière arrière grand-père, Joseph, était marchand de confections. Elle a de très nombreux quartiers dans le Loiret, dont les ADAM de Saran (ADAM, PINEAU, LEROY, CHALLINE… Voir un arbre en ligne très abouti sur GénéaNet, en cliquant ici), ainsi que HEAU, BABY (voir, un autre arbre en ligne, toujours sur GeneaNet, en cliquant ici), comme encore des MOREAU (dans l’Yonne), des BOUCHARDON, des MAURISSET… Qui cousinerait avec Sophie Marceau ? lol !

Les Archives bénéficient aussi du plan de relance

Pas moins de vingt ministres accompagnaient François Fillon à Lyon, à l'occasion du Comité interministériel à l'aménagement du territoire convoqué en début de semaine, pour exposer les projets soutenus dans le cadre du plan de relance de l'économie. Dans sa volonté de dynamiser rapidement l'activité, le gouvernement a notamment retenu trois dossiers qui concernent directement des centres d'archives : le futur site des Archives nationales de Pierrefitte, les Archives départementales des Vosges et de la Nièvre.

Le premier fait partie des cinq opérations emblématiques du ministère de la Culture. Les cinq millions  supplémentaires insufflés pour 2009 (80 % en 2009 et 20 % en 2010 pour être précis) rassurent les élus locaux et les partenaires impliqués dans ce projet. Ce cop de pouce permet d'envisager la pose de la première pierre et l'engagement des travaux en 2009, avec pour objectif une livraison du bâtiment en 2012. Toutefois, le ministère précise que le budget initial de 194 millions d'euros ne change pas. Loin d'être une rallonge, cette enveloppe de cinq millions s'apparente davantage à une avance pour accélerer le chantier.

De leur côté, les Archives départementales de la Nièvre bénéficient d'une contribution de 2,11 millions d'euros pour financer un projet d'extension et de restructuration du bâtiment : deux nouveaux magasins, une salle de lecture de 60 places (au lieu de 25 actuellement), des ordinateurs, un espace éducatif, une salle d'exposition... Les sommes allouées pour 2009 s'élèvent uniquement à 320.000 euros. Cela permet au moins de débloquer un dossier sclérosé par manque de subvention.

Dans les Vosges, les perspectives sont identiques : extension des magasins (de 25 à 45 kilomètres linéaires), développement de la salle de lecture avec 40 places supplémentaires, création d'un auditorium de 100 places et d'un espace éducatif... Le tout selon les normes du développement durable : par exemple, finies les climatisations ; le système du puits canadien permettra de faire passer l'air de renouvellement par des tuyaux enterrés dans le sol, ce qui donne une température constante. Pour faire avancer ce projet, les Archives départementales reçoivent une aide immédiate de 420.000 euros.

Comme dans toute sélection, on recense aussi les recalés du plan de relance : les Archives départementales de la Guadeloupe (350.000 euros demandés), du Val-de-Marne (900.000 euros), de l'Hérault (un million d'euros) ou encore de la Loire (2,1 millions d'euros) devront compter sur d'autres financements pour mener à bien leurs projets cette année.

L'état civil de l'Algérie française (en partie) sur Internet

C'est au tour des Archives nationales d'Outre-Mer (ANOM) de mettre en ligne des registres d'état civil (à découvrir ici). Les généalogistes dont les racines traversent la Méditerranée, dans l'Algérie française du XIX^e siècle plus précisément, vont enfin pouvoir compléter leur arbre familial depuis leur ordinateur. Pour les guider, Frédéric Thébault propose, comme à son habitude, une visite détaillée de l'interface de recherche, sur le blog de GeneaNet (à lire ici).
L'opération est une réussite, car elle associe la table alphabétique, déjà en ligne depuis plusieurs années, aux images : une simple recherche par le patronyme est donc possible. L'opération semble également un succès au regard des chiffres (et des traditionnels bugs pour cause d'encombrement) : les Archives nationales ont constaté un record de consultation de 3.700 visites en une journée.

Mais gare à la douche froide : l'enthousiame de l'internaute risque d'être bridé par les limites du fonds numérisé, indexé et mis en ligne.
Les ANOM ont travaillé à partir des microfilms des registres conservés en double exemplaire dans les communes et greffes d'Algérie. Opérations réalisées en 1962 et 1967. Mais cela ne représente que 70 % des actes établis entre 1830 et 1962, soit près de 3,5 millions d'actes microfilmés sur les 5 millions rédigés. "Dans la pratique, ont surtout été photographiés les registres des communes du nord de l'Algérie ; et ce, dans des délais très courts. C'est ce qui explique le nombre de lacunes", explique la spécialiste de la région, Chantal Cosnay, dans un numéro spécial de La Revue française de Généalogie. Le ministère des Affaires étrangères conserve dans ses cartons le projet de microfilmer ou numériser les actes manquants (dont il détient une liste).

De plus, la collection exposée sur la Toile s'arrête à 1904. La base alphabétique, établie en 2003, ne dépasse pas cette date non plus. Et ces registres ne concernent pas tous les habitants. Ceux qu'on appelait alors les Musulmans ont bénéficié tardivement d'un état civil, à l'exception de quelques notables inscrits avec les Européens. A partir de 1882, ils ont été enregistrés dans des registres matrices, aujourd'hui conservés en Algérie. "Parfois, lors du microfilmage de l'état civil européen, des actes à consonance musulmane ont été recouverts d'un cache. Cependant, les références de ces actes (nom et date) sont toujours inscrites dans les tables correspondantes", souligne la généalogiste professionnelle.

Enfin, l'une des principales difficultés réside dans le choix de l'orthographe des noms, comme le souligne Chantal Cosnay dans ce même ouvrage :"Faut-il inscrire "Aymeric", "Emeric" ou "Hemerique" ? [..] Selon que l'officier de l'état civil était originaire d'Alsace ou du Rouergue, ou bien que le déclarant était espagnol ou allemand, le même nom de famille n'était pas toujours orthographié de la même manière." Pour contourner l'obstacle, elle conseille d'écouter la prononciation du nom et de tester les différentes variantes possibles. Et c'est ainsi que des milliers d'internautes se retrouvent, face à leur ordinateur, à articuler à haute-voix une ribambelle de patronymes...

Jean-Louis Beaucarnot raconte la généalogie sur GeneaNet

GeneaNet nous avait déjà gratifiés de pastilles vidéo sur son blog, notamment à l'occasion du congrès de Tours en 2007. Cette année, le site Web passe à la vitesse supérieure, avec l'instauration d'un rendez-vous hebdomadaire : GeneaNet diffuse, ce mardi 3 février 2009, le troisième volet d'une série de dix entretiens avec Jean-Louis Beaucarnot, programmée jusqu'à la mi-mars (à découvrir ici).

Réalisés en partenariat avec OmegaTV (baptisée la webTV du mieux vivre), ces modules de deux à huit minutes décryptent, sous différents angles, cette passion française qu'est devenue la généalogie. En conférencier confirmé, Jean-Louis Beaucarnot déroule conseils et anecdotes. Filmé en plan fixe, sur un fond de tableaux ou de photographies, il aborde, en toute simplicité, les techniques de recherche, les cousinages célèbres, l'origine des noms de familles, la contribution des mormons à la généalogie et tant d'autres sujets qui titilleront la curiosité des débutants et confirmeront les spécialistes dans leurs connaissances.

Ce mardi, Jean-Louis Beaucarnot s'arrête sur le temps nécessaire pour remonter une généalogie. L'occasion de souligner la qualité première d'un généalogiste : aimer chercher.

Centre généalogique de Guebwiller : André Ganter passe le relais

Une figure de la généalogie alsacienne prend sa retraite. En ce mois de février 2009, André Ganter, fondateur et directeur du Centre départemental d'histoire des familles de Guebwiller (68), passe le relais à son adjointe, Doris Kasser-Freytag.

Pour cet espace généalogique, unique en France, c'est une page qui se tourne, dix-sept ans après son inauguration. Là sa cache tout un fonds utile aux recherches familiales : une vaste bibliothèque de plus de 2.000 ouvrages, les résultats de travaux déposés par les particuliers, une collection de faire-part de décès et plus de 100.000 notices biographiques, classées par patronymes, nourries de coupures de journaux. A l'étage supérieur, le visiteur s'immerge dans une salle plus sombre, réservés à la lecture de microfilms.

Pour André Ganter, l'activité professionnelle s'arrête, mais la passion demeure. La généalogie et l'histoire locale conservent une bonne place dans la longue liste des centres d'intérêt de ce jeune retraité, au même titre que la randonnée, les verreries et son petit-fils Arthur.

Centre départemental d'histoire des familles, 5 place Saint-Léger, 68500 Guebwiller, tél. 03.89.62.12.40, site Internet : www.cdhf.net