Ouverte depuis un mois, la nouvelle salle de lecture du Service historique de la Défense (SHD) a été inaugurée hier, mercredi 6 mai, par le ministre de la Défense himself. Hervé Morin s'est prêté de bonne grâce à cet exercice républicain, un peu convenu, qui consiste à marquer de sa présence le lancement des nouvelles installations. GénéInfos s'est glissé dans les coulisses de ce mini-événement qui s'est produit au cœur de l'un des plus anciens édifices d'archives français : le château de Vincennes. Première remarque, la visite d'un ministre, ce n'est plus ce que c'était : une salle d'archives pas plus bondée que d'habitude, des lecteurs qui lèvent à peine le nez de leur dossier, une sorte d'ambiance polie, mi-amusée, mi-indifférente...
Du côté des militaires, ce n'est évidemment pas la même musique. Dans la cour d'honneur, c'est même le branle-bas de combat pour accueillir le cortège ministériel, le général Gilles Robert, patron du SHD en tête. Hervé Morin est là, souriant, serrant les mains, prenant garde d'en oublier aucune. Mais pressé, terriblement pressé, il monte l'escalier au pas de charge, écoute distraitement un commentaire, esquive une critique, s'assure que tout est bien accessible aux personnes handicapées, traverse la salle des inventaires, puis celle des ordinateurs et débouche dans la salle de lecture pour dévoiler la plaque officielle.
Des photos, des caméras, des micros... Les flashs crépitent. Mais Hervé est déjà ailleurs : devant Jean Lartéguy cloué dans son fauteuil. Depuis deux ans, l'écrivain est pensionnaire des Invalides et il n'est plus tout à fait là, mais il a quand même fait don de ses archives au ministère de la Défense et le ministre vient ici l'en remercier.
Il fait chaud dans ces magnifiques salons du temps de Louis XIV, si beaux que l'on a baptisé la nouvelle salle de lecture du nom du grand roi. Alors après les discours, on boit un coup, c'est de tradition. Le jus de fruit coule à flot. Le rythme ralentit et not' ministre pose des questions, s'informe. Puis soudain, après un coup d'œil à la salle des étendards, "casque blanc" - surnommé ainsi en raison de sa coupe de cheveux et de leur couleur -, est déjà reparti avec toute son escorte. Imperturbables, les lecteurs poursuivent leur recherches...
Pour la description plus détaillée de la salle de lecture du SHD à Vincennes (et de son fonctionnement), reportez-vous à l'article publié dans La Revue Française de Généalogie n°181 (avril-mai 2009).
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