Mes deux récents textes sur les enfants adoptifs de Marie-Antoinette et sur la possible bâtardise de Napoléon ayant beaucoup plu, je vous parlerai d’un personnage aussi obscur que curieux, en l’occurrence du fils aîné de Napoléon, que l’histoire a totalement oublié.
En février 1806, Caroline Murat, la sœur de Napoléon, ne serait pas mécontente de voir son frère répudier Joséphine. Elle lui fait rencontrer une des filles de sa maison, Eléonore Denuelle de La Plaigne, fille d’un bourgeois de Paris. Elle a 21 ans, est très belle... Le résultat escompté ne tarde donc guère : le 13 décembre, Eléonore met au monde un enfant. L’acte de naissance sera rédigé au nom de "Léon, de sexe masculin [...] fils de demoiselle Eleonore Denuel, et de père absent …".
La mère sera bien sûr largement dotée, et successivement mariée à un baron puis à un comte. Quant à Napoléon, fort de cette preuve de sa virilité, il répudiera bientôt Joséphine… L’enfant verra bien sûr son éducation prise en charge comme il se doit, étant parfois amené à son impérial père aux Tuileries, comme il lui sera amené, à la Malmaison, et sur sa demande expresse, la veille de son départ pour Sainte-Hélène. Ce père, enfin, ne l’oubliera pas dans son testament, avec un ultime et dernier leg de 300.000 francs - soit plus d’un million et demi de nos euros – pour l’achat d’une terre.
Devenu officiellement le "comte Léon", ce fils ne devait malheureusement pas avoir une destinée à la hauteur de sa naissance. Surnommé "l’aiglon des boulevards", il mènera une vie médiocre et quelque peu tapageuse. Marié à une couturière, il sera l’ancêtre d’une famille obscure, famille dont le dernier descendant mâle – son propre petit-fils, l’arrière petit-fils de Napoléon Ier – s’éteindra en 1994 à l’hôpital de Bry-sur-Marne, après avoir exercé successivement les professions de coiffeur, d’aviculteur et de régisseur…
Pourtant, tous les historiens s’accordent pour affirmer que Napoléon avait à plusieurs reprises envisagé de faire de son premier fils son héritier. Mieux : un récent livre, publié par Eddie de Tassigny raconte que Léon a en fait failli être le fils de Joséphine. L’Empereur, toujours amoureux de sa femme, aurait en effet demandé à son médecin, Corvisart, de l’aider à organiser un faux accouchement de Joséphine, pour faire alors de Léon, l’hériter légitime de l’Empire. Corvisart, tout en gardant le secret, aurait refusé. S’il s’était prêté au jeu, le sens de l’histoire aurait été changé. Pas forcément en bien, compte-tenu des faibles et molles dispositions de l’héritier en question…
la plaque du souvenirs napoléonien au Père Lachaize
Rédigé par : jacques | 12 août 2009 à 13:59
Au cimetière du Père Lachaize a Paris, il existe la tombe de la famille Denuelle de la plaigne où repose "la belle éléonore " morte en 1868, et les descendants du fils de NAPOLEON 1 notamment daniel napoleon jean fernant MENARD-LEON , arrière-petit fils de l'empereur mort pour la FRANCE a REIMS en 1917 TOMBE DIVISION 42 face au tombeau de GILL ; question ou repose le comte LEON ?? D'autre menbres de la famille LEON repose dans cette tombe entretenue par le "souvenir napoléonien", mais les inscriptions sont peu lisibles .
Rédigé par : jacques | 12 août 2009 à 13:36