Connaissez-vous Mme Piquemal et Mme Bobo, toutes deux infirmières, M. Tortuyaux, gastro-entérologue, M. Chicaud, dentiste, M. Maton, gardien de prison, ou encore M. Sansregret, employé des pompes-funèbres, M. Salpéteur, employé du gaz, Mme Mange, épouse Louche, hôtelière, M. Poulet, gendarme mobile et le commissaire Vingtdeux ? Autant de cas authentiques, auxquels on peut ajouter les non moins authentiques MM. Rossignol, chef de chœurs, Pilon, casseur-auto, Longuépée, armurier, ou Mekhanik, expert en automobiles, comme encore Mmes Bouquet, fleuriste, Lallemand, professeur d’anglais et Boudin, cantinière…
Tous ces noms, qui nous font dire de certaines personnes qu’elles "portent bien leur nom" et qui nous font volontiers sourire, sont appelés des "aptonymes". Sont-ils le fruit du hasard ou du conditionnement ? On ne saura jamais. Et pourtant, la question intrigue, tant les cas sont nombreux et variés.
Les uns sont liés à des prénoms, comme le classique Max Hilaire – qui existe bel et bien – et les non moins authentiques Henri Quatre, Paul Hochon ou Claire Delune… N’a-t-on pas vu, voilà quelques années, M. et Mme Joyeux prénommer leur fils Noël, comme on a pu voir naître Rose au foyer de M. et Mme Carnet (Carnet Rose) dans les Vosges, ou François, chez M. et Mme Premier, dans la Haute-Marne…
D’autres sont liés à l’adresse. On parle alors de "géo-aptonymes", comme pour M. Bouric, rue du Dos-d’âne, M. Pénard, cité du Bonheur, M. Vercouille, rue des Glands, M. Dubas, rue Duhaut, Mme Labitte, à Montmacq, ou encore M. Assassin, qui habite bel et bien… au 21 de sa rue.
D’autres encore résultent de mariages, ainsi avec les couples Cochon-Courtois, Poulet-Degrain, Canard-Boiteux, Martin-Galle… ou comme avec M. Racine épousant Mlle Carré, M. omeil épousant Mlle Dodo, M. Lachèze épousant Mlle Dossier, M. Choux épousant Mlle Gras ou M. Leroy épousant Mlle Defrance, comme on peut rencontrer, en Lorraine, Mme Coq, née Lapoule ou en Bourgogne M. Cador époux de Mlle Labitte…
La plupart, enfin, résultent de la profession, comme avec M. Jambon, charcutier, M. Gateau, pâtissier, M. Marteau, menuisier, M. Paté, boucher, et plusieurs MM. Pain, évidemment boulangers…
Pour en découvrir, et parfois de très étonnants, il suffit bien sûr souvent de parcourir les Pages Jaunes de l’annuaire, mais qui en est vraiment friand ira sur le site Internet d’Alain Zalmanski (cliquez ici), un amateur, amoureux de la langue, des mots et des noms, qui les collectionne depuis plusieurs années, sans s’en moquer pour autant. Un site où vous pourrez vous amuser et vous détendre – jouer aussi – et que vous pourrez également enrichir, en allant y déposer les cas que vous avez vous-même pu rencontrer ou relever au fil de vos recherches généalogiques, comme ces impossibles membres de l’authentique famille Cul, établie autrefois à Cormeilles-en-Parisis et que leurs parents, au XVIIIe siècle, n’avaient pas hésité à prénommer Jean… À ce plan là, d’ailleurs, une recherche sur GeneaNet via le moteur "recherche par prénom" pourra vous livrer une bonne moisson de ces identités curieuses.
Une petite visite qui, faite en famille un jour de vacances, aura toujours du succès et mettra de l’ambiance…
N'oublions pas les unions heureuses ! Un ami travaillant à la Poste m'a rapporté que Mlle Petit, l'une de ses clientes, avait épousé un certain M. Legrand.
Et merci pour le lien, c'est passionnant.
Rédigé par : HélèneSoula | 12 août 2010 à 19:27
Bonjour à tous et à toutes.
Il y a quelques années en banlieue toulousaine exerçait un docteur SOULACROUP avec comme spécialité... la gynécologie !
Cordialement,
Rédigé par : UGUEN | 12 août 2010 à 12:07
J'en profite pour signaler la naissance, au début du XVIIème siècle, d'une certaine Blanquette de VAULX, à Rieumes.
Rédigé par : Jordi | 12 août 2010 à 09:41