Neuf mois après une fermeture forcée, les Archives des Landes accueillent de nouveau du public dans leur salle de lecture. La prolifération des moisissures sur les documents anciens avait contraint les responsables à adopter cette mesure radicale (lire ici notre note du 8 novembre 2009 à ce sujet). Ce n'est plus qu'un mauvais souvenir : depuis le 4 août dernier, le service départementale a rouvert ses portes trois demi-journées par semaine (mercredi matin et jeudi toute la journée) auxquelles devrait se joindre une journée supplémentaire - le mardi - à partir du 14 septembre 2010.
Que s'est-il passé durant ce laps de temps ? Pendant un mois et demi, les archivistes ont effectué un sondage sur plus de 400 mètres linéaires (soit 3,5 % des fonds conservés) : près de 25 % des documents présentaient des moisissures actives. En cause : l'hygrométrie trop élevée. Celle-ci a pu être ramenée depuis à un niveau "satisfaisant". Le personnel a ensuite mené, à partir de janvier 2010, une grande opération de dépoussiérage. Il s'agissait "tantôt d'une mesure curative, pour enlever les moisissures, tantôt d'une mesure préventive, pour éviter leur apparition". La mobilisation générale était enclenchée...
Très soucieux du principe de précaution, le conseil général avait opté pour un dépoussiérage global. Mais, très vite, les spécialistes ont privilégié un travail "plus ciblé et moins approfondi". "Un échange d'expériences avec les Archives de la Sarthe, de la Haute-Vienne, de l'Ain, ou encore les Archives de France nous a appris à relativiser", concède le directeur, Jacques Pons. Les Archives des Landes ont également bénéficié des conseils et des services du Centre interrégional de conservation du livre (CICL) basé à Arles (30).
Aujourd'hui, une grande partie des fonds est accessible au public. "Les archives contemporaines sont très peu touchées. Nous avons dépoussiéré en priorité les registres d'état civil qui couvrent la période 1880-1930 (versés par le greffe en 2008 et 2009) afin d'en facilité la communication", précise Jacques Pons. Certaines séries font l'objet d'une "demande différé" afin de vérifier si l'état du document permet sa communication et d'intervenir dessus si nécessaire. Il est disponible alors une semaine plus tard.
"Il faut maintenant remettre en route la machine en calibrant le temps qu'on peut consacré à la salle de lecture et le temps qu'on peut consacrer au dépoussiérage", explique le directeur. Le retour aux horaires habituels n'est pas programmé avant fin 2010.
(c) Alain Girons / AD40
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