Evidemment, personne n'a la réponse à cette question. Mais l'exposition "11 novembre 1920, l'invention du soldat inconnu", organisée sous l'Arc de Triomphe à partir du 16 novembre, permettra d'en savoir plus sur le "pourquoi" et aussi sur le "comment". Après l'Armistice, la France fait ses comptes. Avec 1,4 million d'hommes morts au combat, chaque famille est touchée et pour de nombreuses d'entre elles, la perte de l'être cher se double d'un autre drame : il n'y a pas de corps à enterrer. Les restes des victimes sont soit engloutis dans la boue des champs de bataille, soit impossibles à identifier. Très tôt, dès 1916 nait l'idée de leur rendre hommage en sélectionnant le corps d'un « petit soldat glorieux et anonyme », qui symboliserait tous les autres. En 1920, le premier choix du lieu, le Panthéon, est abandonné au profit du "sommet de l'avenue triomphale, au milieu de ces quatre arches ouvertes sur le ciel", selon l'expression du journaliste Henri de Jouvenel. Ce sera l'Arc de Triomphe.
Le "comment" sera tranché par les députés. On donne l'ordre de prélever dans chacun des neuf secteurs de l'ancien front militaire, un corps dont rien ne pourra indiquer l'identité. Les corps inconnus sont rassemblés à Verdun et le 10 novembre 1920, on choisit le Soldat Inconnu. C'est cette histoire, vieille de 90 ans que raconteront les photographies d'époque rassemblées pour l'occasion. Elles évoqueront également les soldats inconnus des autres nations. L'exposition se tiendra dans la salle des Palmes, dans l'Arc de Triomphe, où le corps du soldat inconnu reposa de novembre 1920 à janvier 1921, avant d'être inhumé sous l'arche.
L'exposition débutera le 16 novembre à l'Arc de Triomphe, et, simultanément, à partir du 6 novembre au Centre mondial de la paix à Verdun.
PS : pour les personnes qui ne peuvent aller voir l'exposition et/ou qui ont envie d'en savoir plus, Gallimard a publié un ouvrage illustré sur "Le soldat inconnu. La guerre, la mort, la mémoire" écrit par Jean-Yves Le Naour (collection Découvertes Gallimard).
Rédigé par : HélèneSoula | 29 octobre 2010 à 18:58
Il y avait bien huit secteurs de combats (Verdun, Lorraine, Champagne, Somme, Chemin des Dames, Flandres, Artois, Île-de-France) et huit corps anonymes.
D'autre part, c'est un "jeune ancien" poilu (de 21 ans) qui a désigné le cercueil contenant la dépouille du soldat inconnu.
Il a choisi le 6e cercueil, en référence au 6e corps d'armée dont il faisait partie et en additionnant les chiffres de son régiment, le 132e.
J'ai eu l'occasion d'assister au ravivage de la flamme, qui se déroule chaque jour à 18 h 30. Il y a souvent des enfants amenés par leurs professeurs, et on peut y entendre la Marseillaise chantée par d'anciens combattants et résistants de 39-45.
Rédigé par : HélèneSoula | 29 octobre 2010 à 18:47
Bonjour,
Pourquoi 9 secteurs de combat alors qu'il n'y avait que 8 cercueils ????
Merci.
JC Auriol
Rédigé par : AURIOL | 27 octobre 2010 à 10:21
je ne comprends finalement pas si le soldat inconnu est bien un seul corps sélectionné parmi les 9 prélevés, ou bien si c'est un "mélange" de divers ossements comme me l'avait dit un ancien combattant ? Merci pour votre réponse
Rédigé par : kimporte | 26 octobre 2010 à 19:51