Né le 25 octobre 1881 à Malaga, en Andalousie, le peintre se nommait - prenez votre souffle - Pablo Diego Jose Francisco de Paula Juan Nepomuceno Maria de los Remedios Cipriano de la Santisima Trinidad Martir Patricio Ruiz y Picasso.
Les prénoms, qui signifient en français Paul, Jacques Joseph François-de-Paule (saint natif de Paule, en Calabre) Jean Népomucène Marie-des-Remèdes ("rémissions") Cyprien-de-la-très-sainte-Trinité-martyre Patrice, étaient autrefois volontiers donnés ainsi en très grand nombre dans la très traditionnelle et très chrétienne Espagne, où les parents aimaient à multiplier le nombre des saints protecteurs de l’enfant.
Il avait Ruy y Picasso pour nom, selon l’autre habitude espagnole voulant que l’enfant soit désigné par les noms de ses deux parents, pour être fils de Don Jose Ruiz-Blasco, professeur de peinture, et de Maria Picasso-Lopez.
Voilà donc les noms des quatre grands-parents. Trois patronymes typiquement espagnols : Ruiz (issu de Ruy, diminutif contracté du prénom Rodrigue), Blasco (issu de velasko / belasko, désignant le "petit corbeau") et Lopez (troisième patronyme espagnol le plus fréquent, signifiant "fils de Lope", équivalent de notre vieux prénom Loup, nom d’un saint autrefois très populaire, patronnant encore de nombreuses communes françaises nommées Saint-Loup).
Voici enfin un dernier nom de famille, Picasso, avec lequel le peintre a signé ses œuvres, et que toute la famille a porté, notamment suite, pour certains de ses membres, à un décret de 1961. Mais un patronyme quant à lui d’origine italienne, avec ses racines dans la région de Gênes, que beaucoup de ses porteurs ont quitté au cours du XIXe siècle, notamment à destination du Pérou. Ainsi, l’arrière grand-père du peintre, Tomasso Picasso Musante, né vers 1787 à Sori, près de Gênes, s’était expatrié assez jeune pour l’Espagne, où il s’était marié (avec Maria Gardeno) et où il avait terminé sa vie, à Malaga, en 1851.
Étymologiquement, ce patronyme, qui désignait en Espagne "le cheval de couleur pie" (à la robe noir et blanc), semble avoir eu en Italie le même sens que le patronyme français Hachette, et avoir généralement surnommé un lointain ancêtre bûcheron.
- Paulo (1921-1975), fils de la danseuse de ballets russes Olga Khokhlova, épousée à Paris en juin 1918 ;
- Maya (1935), fille de Marie-Thérèse Walter (née au Perreux en 1909 et fille d’une modiste des Galeries-Lafayette) ;
- Claude (1947) ;
- Paloma (= Colombe), née en 1949, enfants de Françoise Gilot, artiste peintre née en 1921 et issue d’une famille de souche lorraine (Gilot, Vollant…).
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