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Haute-Saône : le site des Archives est suspendu jusqu'à mi-avril

En Haute-Saône, l'adresse des Archives en ligne vous dirige directement sur la vitrine Web du Conseil général. Depuis vendredi 25 mars, le site Internet des Archives est suspendue. Le service Informatique a dû en passer par cette mesure radicale car "l'application de consultation était devenue instable". Un avis partagé par les internautes qui se désespéraient d'un site "difficile d'accès avec des coupures continuelles".

Di'X, l'éditeur du logiciel Avenio (utilisé par 421 services d'archives), effectue actuellement une série d'interventions afin de rétablir le système entre le 10 et le 15 avril. La patience est donc de rigueur.

Cyndi's List fête ses 15 ans de liens généalogiques

C'est une généalogiste américaine, elle se prénomme Cyndi et elle est célèbre aux Etats-Unis dans la communauté des généalogistes. Son site est laid, uniquement en anglais et noyé sous la pub, pourtant chaque jour, des milliers d'internautes du monde entier s'y rendent. Parce qu'en 1996, elle a eu la première, l'idée de partager tous les liens de généalogie qu'elle trouvait en surfant sur le Web. Et au fil du temps, son expertise est devenue incontournable pour la généalogie anglo-saxonne, pour la généalogie mondiale et dans une moindre mesure pour la généalogie française (600 liens quand même pour la France).

Tout a commencé le 4 mars 1996, quand Cyndi publie ses premiers liens avec son PC tout neuf, équipée d'un modem 9600 bauds qui fait bip et tut, pour répondre à la demande de son association de généalogie. L'idée a germé "parce qu'elle n'avait plus de papier pour imprimer sa liste de liens et que les membres de l'association s'étaient jetés dessus comme des loups affamés !", raconte t-elle sur son blog. Sur son premier site, dont le nom de "Cyndi's List of Genealogy Sites on the Internet" n'a pas changé, la liste comprend déjà plus de mille liens. Puis les demandes de référencement affluent, Cyndi créé des catégories. La généalogiste y passe de plus en plus de temps : 4 heures, 6 heures, puis jusqu'à 12 heures par jour. Sa boîte mail est inondée de messages, jusqu'à 500 à 600 demandes quotidiennes. Pour enrayer le flux, elle créé une FAQ, met en place une page «Avant d'envoyer un mail à Cyndi", des formulaires de réponse pré-remplis...

A partir de 1998, Cyndi commence à vivre de son site grâce aux recettes publicitaires. Pour tenir à jour les listes et réparer les liens brisés, elle emploie des assistants, sa belle-sœur, son beau-frère. De son propre aveu, le site est aujourd'hui beaucoup moins rentable qu'il ne l'a été, "diminuant considérablement avec la chute de l'économie". Mais en 2011, Cyndi's List référence encore plus de 292.000 liens utiles pour la recherche généalogique, classés dans plus de 80 catégories. Et Cyndi, qui n'a jamais été une pro de l'informatique (elle manie quand même couramment le Facebook), continue à maintenir son site à la main en utilisant le langage HTML.

Pour son 15e anniversaire, elle annonce à ses lecteurs une refonte totale, pour rendre ses pages plus rapides, moins encombrées et plus faciles à utiliser. Au désespoir de certains nostalgiques qui voient s'enfuir l'un des derniers dinosaure du Web 1... 

Numérisation : dans les coulisses d'Arkhênum...

En complément de notre dossier sur la numérisation, à lire dans le numéro 193 de La Revue Française de Généalogie, nous vous proposons d'entrer dans les coulisses de la numérisation des archives. Ici, chez Arkhênum, l'un des acteurs et spécialiste de la transformation de documents papier en images. Reportage. 

 

Saône-et-Loire : les tables des registres matricules sont sur Internet

Rechercher un conscrit

Nom (* obligatoire)
Prénom
Classe (ou année de recensement : année de naissance + 20 ans)
Ville de recensement

Les Archives départementales de Saône-et-Loire viennent de mettre en ligne un outil très utile pour savoir si votre ancêtre figure dans les registres matricules de ce département. En clair, pour savoir s'il a fait son service militaire, oui ou non ! Il s'agit des tables nominatives des registres matricules, une base contenant les noms de plus de 348.000 hommes. Tous ont été recensés par les instances militaires en Saône-et-Loire entre 1867 et 1938. 

Cette base des noms a été réalisée à partir des tables nominatives alphabétiques des registres matricules établis à partir de 1867 par les services de recrutement de l’armée. On est passé ici d'une sorte de moteur de recherche "papier" à un moteur de recherche dynamique sur Internet consultable à la rubrique "Sources et ressources". Tapez un nom et vous êtes fixé : pour chaque recrue, vous retrouverez l’année de classe (généralement la vingtième année de la personne recrutée), le bureau de recrutement, le nom, le prénom et le n° de matricule. Bon à savoir, la Saône-et-Loire comptait 5 bureaux de recrutement militaire : Autun, Auxonne, Chalon-sur-Saône, Dijon et Mâcon.

Muni de ces informations, vous pouvez venir consulter les registres matricules en salle de lecture. Ce feuillet matricule ou « état signalétique et des services » fournit encore plus d'information précises : l’état-civil, les caractéristiques physiques, le degré d’instruction, les décorations, les états de services, etc. Pour ceux qui ne peuvent se déplacer, les AD71 proposent un service (payant) de reproduction et d'envoi par courrier. 

Genealogie.com adopte un nouveau moteur de recherche

Déjà mis en ligne, le nouveau moteur de recherche de Genealogie.com s'approche à grand pas de la version définitive. Seuls quelques points restent à améliorer, et les conseils et remarques des utilisateurs sont les bienvenus (envoyer un mail à l'assistance ici), indique le portail. Cette nouvelle version du moteur améliore de manière signicative l'ergonomie et rend la recherche plus facile. "Toutes les consultations sont désormais à un clic de la page de résultat", indique Emmanuel Condamine, directeur général Généalogie de NotreFamille.com.

L'ancien moteur était en effet un peu limité par rapport aux possibilités de la base généalogique. Et surtout un peu compliqué, car l'utilisateur devait souvent retaper la même requête pour accéder à différentes bases. Pour rappel, Genealogie.com est un service à accès payant sur abonnement proposé par la société NotreFamille.com. Il recense les arbres déposés par les utilisateurs et également de nombreuses bases de données. La plus intéressante est sans conteste celle des relevés d'état civil confiés par les associations. Il y en a plus de 78 millions.

Parmi les améliorations les plus significatives, les utilisateurs apprécieront la recherche unifiée. Il y a désormais un seul outil de recherche pour trois types de fonds : les arbres généalogiques, l'état-civil et les archives en ligne. "Le nouveau moteur permet une navigation profonde pour ne faire des recherches que dans une seule collection", précise Emmanuel Condamine. "Si l'on veut chercher uniquement sur les naturalisations, c'est possible". De nouveaux paramètres ont également été intégrés, comme la recherche par nom des parents. Certains critères déjà présents ont été repensés, comme la recherche par conjoints, département ou région. Le système de filtre dynamique a été affiné. Il s'applique avec des règles spécifiques à chaque collection et permet le choix ou l'exclusion par commune, prénom, branche orpheline, date de l'enregistrement...

La réorganisation des bases de données en Collections thématiques se traduit par des menus déroulants à flèche, très pratiques, situés dans la partie gauche de l'écran. C'est par là que s'opère le filtrage des données. Un filtrage désormais beaucoup plus puissant. Tout cela associé à une refonte de la charte graphique et la possibilité de personnaliser les affichages, laisse penser que l'ergonomie et l'appropriation des sites Web de généalogie figurent désormais parmi les priorités des éditeurs. Qui s'en plaindra ?

Ancestry jette l'éponge en France

Les équipes ont été licenciées, la directrice Clotilde de Mersan reclassée au Luxembourg, les clés des locaux du boulevard Poissonnière à Paris ont été rendues au propriétaire... The Generation Network (TGN), l'éditeur du site Ancestry.fr a jeté l'éponge en France. Un marché jugé trop difficile, trop compliqué avec des négociations à mener avec 100 départements (101 avec Mayotte) et aussi un coût trop élevé, puisque les Conseils Généraux demandent aux entreprises de généalogie d'investir des millions d'euros dans des licences de réutilisation...

Toutes ces raisons ont amené TGN à liquider sa filiale française et à gérer la version française de son site, Ancestry.fr, depuis sa filiale du Luxembourg. C'est dans ce pays francophone qu'est supervisée la présence sur le continent européen du géant américain de la généalogie. TGN mise désormais sur des pays "beaucoup plus prometteurs" comme la Suède. 

S'il n'y a plus d'équipe pour le gérer en France, le site français ne devrait pas fermer pour autant. La semaine dernière, l'application Ancestry pour Iphone (et Ipad) a été traduite en français. Et les arbres généalogiques devraient continuer à faire croître la base mondiale. Concernant les partenariats signés avec quelques associations de généalogie française et des médias comme Le Monde, la communication officielle prévue la semaine prochaine devrait permettre d'en savoir plus. 

Il y a 140 ans, la Commune

Paris marque les 140 ans de la Commune avec une exposition sobre mais riche à l’Hôtel de Ville, là même où fut proclamé ce gouvernement révolutionnaire et utopiste le 18 mars 1871.

Cernés par les Prussiens et par l’armée du gouvernement Thiers refugié à Versailles, les Communards ont tenu pendant plus de deux mois le siège de la capitale, dans l’effervescence d’une activité législative et sociale visionnaire – protection des travailleurs, émancipation des femmes, séparation de l’Eglise et de l’Etat, gratuité des fournitures scolaires…

L’exposition se déroule comme un parcours chronologique illustré et commenté à travers quelque 200 photographies, affiches, gravures de la presse mais aussi des manuscrits originaux, tels ces deux poèmes de Louise Michel griffonnés pendant sa détention à Versailles et avant sa déportation en Nouvelle-Calédonie.

On retiendra aussi les émouvantes photographies de communards posant devant leurs barricades ou au pied de la colonne Vendôme renversée (photo) ainsi qu’une dernière vue de l’ancien Hôtel de Ville avant la "Semaine sanglante" du 21-28 mai. Les combats qui opposèrent "Versaillais" et fédérés huit jours durant firent près de 20.000 morts et entraînèrent la plus importante destruction monumentale que Paris ait connue. L’exposition revient longuement sur ces incendies et se conclut, pour l’anecdote, avec un petit "guide des ruines" publié dès 1871 à l’intention des touristes qui venaient, nombreux, contempler le spectacle. Le nouvel Hôtel de Ville, reconstruit à l’identique, fut inauguré dès 1882 – reflétant la volonté des autorités d’effacer les traces du drame.

Exposition gratuite du 18 mars au 21 mai 2011.
Salon d’accueil de l’Hôtel de Ville, 29, rue de Rivoli, 75004 Paris.
Ouvert tous les jours de 10h à 19h, sauf dimanches et jours feriés.

Photo : La Commune de Paris vue de la place Vendôme (c) Parisienne de Photographie

Adoptez un livre ancien, il sera numérisé !

De la même manière qu'il est possible d'adopter une statue du parc de Versailles ou un banc du Museum d'Histoire naturelle, une opération de parrainage originale et visant les particuliers a été lancée par les amis de la Bibliothèque Nationale à l'occasion du Salon du Livre. Il s'agit de permettre au grand public de contribuer à numériser un ouvrage des collections de la BnF, à partir de l'une des quatre listes proposées parmi les thèmes suivants : 

• Les femmes
• Panorama du XIXème siècle
• Les Livres de sciences naturelles
• Les grandes entreprises françaises

Le don sert à financer la numérisation du livre choisi. Et petit avantage : vous vous faîtes plaisir pour pas cher, puisque le montant de votre don est déductible fiscalement à hauteur de 66%... Les amis de la BNF annoncent la possibilité ultérieure de demander la numérisation d'un livre de son choix à partir du catalogue général sous réserve de l'accord de la Bibliothèque. Geste altruiste, le parrainage de livre a quand même son petit signe de reconnaissance : Gallica conservera durant 10 ans le souvenir de votre générosité par une mention personnalisée à côté de l'ouvrage numérisé. 

Sur le site des amis de la BnF, on peut déjà consulter la liste des ouvrages déjà parrainnés et accessoirement, celle des généraux donateurs : Le Pâtissier pittoresque, précédé d'un traité des cinq ordres d'architecture (1842), une Circulaire au sujet du paiement des dépenses en anciennes espèces de la Compagnie des Indes, L'Excellence des femmes… de Marguerite de Valois (1618) ou encore L'Histoire anecdotique des cafés et cabarets de Paris, d'Alfred Delvau (1862).

Ah, oui, le prix : pour combien devient-on un mécène respecté dont le nom sera "gravé" sur les serveurs de Gallica ? La numérisation effectuée à partir des originaux revient à 1 euro la page. A vos carnets de chèque ! 

Le portail GeneaNet fait peau-neuve

Le portail GeneaNet vient d'opérer une belle mutation de printemps. Nouveau look, ergonomie simplifiée, contacts facilités, le site généalogique vient de revoir sa présentation de fond en combles. Certes, la structure informatique qui gère les arbres n'a pas changé, c'est toujours GeneWeb, et toutes les fonctions habituelles sont là, mais elles offrent un accès repensé, plus ergonomique. 

Le changement le plus visible est celui de la charte graphique. "Nous avons eu la volonté d'aérer, de simplifier, de donner accès aux principales fonctions en un ou deux clics", raconte Chistophe Becker, directeur général de GeneaNet qui voit avec satisfaction se terminer ce travail de refonte qui a nécessité 8 mois avec des intervenants externes et en interne. Par exemple, le bloc Mon GeneaNet a été détaché de la barre des onglets et se trouve désormais en haut de page d'accueil à droite. Et d'un survol de souris, le généalogiste retrouve ses profils, ses contacts, ses abonnements, ses contributions. Tout cela pour faciliter et encourager l'utilisation de GeneaNet comme un réseau social généalogique, à la manière de Facebook. 

Les apports de cette nouvelle version se résument en trois points : la recherche ne se fait plus par collections, mais par type de documents (arbres généalogiques, archives et relevés, fonds iconographiques, bibliothèque numérisée). En conséquence, les Collections GeneaNet disparaissent en tant que telles, pour totalement se fondre dans les différents modes de recherche. Enfin, la priorité est donnée à la personnalisation. Si vous êtes utilisateur identifié, vous pouvez configurer votre page d'accueil pour l'adapter à vos besoins et envies. Par exemple, le lien Mes favoris permet d'enregistrer 6 liens différents pour rester informé d'une actualité précise comme les messages d'un forum GeneaNet sur un canton précis, ou de l'actualité de vos contacts et centres d'intérêt.

En un mot, avec cette nouvelle version, tout est plus facile. Les anciens utilisateurs ne sont pas déboussolés, car dans le fond, GeneaNet n'a pas changé. Et les nouveaux trouvent vite leurs marques, car le portail s'est aussi renouvelé en profondeur. En attendant d'autres nouveautés annoncées pour l'été... 

Et vous, que pensez-vous de cette nouvelle version ? Échangez vos commentaires et réactions sur le forum de La Revue française de Généalogie.

Elections cantonales et services d'archives : quels effets ?

Les élections cantonales des 20 et 27 mars s'approchent à grand pas. Le renouvellement de 2023 cantons a t-il des effets sur la politique des archives ? La question mérite d'être posée, car les généalogistes l'oublient souvent ou bien ne le savent pas, ce sont les départements qui gèrent les archives de leur territoire. Oui, la bonne conservation et la bonne diffusion des archives, notamment par le biais de sites Internet d'état civil, dépend des budgets votés par les départements. Et les élections cantonales servent précisément à renouveler les assemblées départementales, aussi appelées Conseils Généraux.

Concrètement, le fait que le département soit géré par une majorité étiquetée à droite ou à gauche change t-il beaucoup la donne ? Une fine observation des comportements politiques montre que cela ne change absolument rien. Depuis les grandes lois de décentralisation, notamment celles de 1986, les départements ont la charge des archives. Et il existe autant d'exemples de services d'archives départementaux où l'investissement de la collectivité de gauche ou de droite est inexistant que l'inverse. Et autant d'exemple de créativité et d'innovation soutenus par tel ou tel bord politique. On peut même affirmer que les services d'archives départementales sont rarement un enjeu politique et tant mieux ! Hélas, il n'en va pas de même au niveau national. 

Pour autant, une échéance politique locale est toujours un bon moment, parfois le bon moment, pour faire avancer des projets à la traîne. La numérisation et la mise en ligne de sites Web d'archives sont des sujets à aborder en ces temps de grandes discussions et de promesses électorales. Surtout dans les 45 départements dans lesquels il ne se passe pas encore grand chose sur ce point là. Pour vous aider, un coup d'œil sur notre carte de l'état civil en ligne vous en dira sûrement autant qu'un long discours de campagne...