"Nous sommes sans doute plus d'un million. Nous représentons plus de 70% des lecteurs des services d'archives. Notre voix doit être entendue", a déclaré en substance Michel Sémentery, le président de la fédération française de généalogie devant le Conseil supérieur des archives qui s'est réuni jeudi rue de Valois à Paris. L'endroit est solennel, la réunion a lieu sous les lambris du salon des Maréchaux dans le Palais-Royal. Et c'est le Ministre de la Culture lui-même qui préside les débats.
Alors, noyé parmi les 41 professionnels, archivistes, universitaires, historiens, le président de la fédération de généalogie en a profité pour répéter le même message : les généalogistes sont pour une utilisation libre et gratuite des archives et s'opposent à la signature de licences, même dans le cadre d'une réutilisation associative. "Nous ne voulons pas être les otages d'un conflit entre les archivistes et les sociétés privées de généalogie. Ce qui existait avant nous convenait très bien. Nous ne sommes pas concernés", a t-il indiqué à l'assemblée.
A propos du conflit qui oppose la société NotreFamille.com au Conseil Général du Cantal, Edouard Bouyé, le directeur des archives du Cantal a annoncé que le tribunal administratif de Clermont-Ferrand devrait rendre sa décision vers la fin décembre. Commentaire de Maurice Quenet venu présenter son rapport devant le Conseil des archives : ce serait vraiment anormal que cela soit la jurisprudence qui détermine la politique de réutilisation des données publiques... Dans son rapport, le conseiller d'Etat regrette la réorganisation récente des Archives de France. Pour réaffirmer l'importance des archives, il propose la création d'un poste placé directement sous la responsabilité du Premier ministre.
Concernant le limogeage de la directrice des Archives nationales Isabelle Neuschwander, l'intersyndicale a tenu à lui rendre un hommage appuyé. Tout le Conseil s'y est même associé, sous l'oeil impassible du Ministre de la Culture...
Je suis allé voir par curiosité la composition du Conseil Supérieur des Archives. Tiens, il n'y a pas un généalogiste professionnel. C'est bizarre...
Mais que font les syndicats ou l'union à ce sujet ?
Pourtant, il me semble que notre voix serait plus importante là, puisque directement en lien avec notre profession, que dans une assemblée s'occupant des professions libérales en général.
Mais ce n'est qu'une opinion personnelle.
Rédigé par : Stéphane Cosson | 23 avril 2011 à 09:32