Les Archives de Seine-Saint-Denis ont ouvert en toute discrétion il y a quelques semaines un site Web prometteur, mais sans état civil pour le moment. Avec seulement 40 communes, ce département n'est pas à vrai dire un pôle essentiel de la généalogie en région parisienne, tout simplement parce que les communes qui le composent aujourd'hui étaient très peu peuplées jusqu'à une période récente. Rares sont donc les familles à avoir leurs origines anciennes ici.
"Les généalogistes habitués de la salle de lecture ont d'ailleurs longtemps profité de nos lecteurs de microfilms pour faire venir les bobines d'autres départements, un service que nous rendions bien volontiers, mais qui est moins demandé aujourd'hui, du fait de la numérisation et de la mise en ligne dans de nombreux départements", commente le directeur des AD93, Guillaume Nahon. Aussi, la mise en ligne des microfilms de l'état civil n'est pas jugée prioritaire, même si elle se fera sans doute à moyen terme. Les archives ne conservent pas non plus de registres matricules, le département ayant été créé en 1964, ses limites géographiques ne correspondent pas à celles des bureaux de recrutement. Aussi, le versement des registres continue à être fait aux archives de Paris et aux archives des Yvelines.
Cela n'empêche pas le service des archives de se tourner résolument vers la numérisation et Internet. Et de proposer un contenu numérique mettant en valeur ses très riches fonds iconographiques : près de 8000 cartes postales seront bientôt consultables, accompagnées d'une partie de la photothèque du journal L'Humanité. "Beaucoup de ces archives figurées sont en effet extrêmement fragiles, souvent sous forme de négatifs et par conséquent difficilement communicables, la numérisation permet de les préserver et la mise en ligne assure en même temps leur communication", poursuit le directeur.
Pas encore totalement opérationnel, le site donne déjà accès à toutes les informations "vitrine" et "pédagogiques" relatives à son fonctionnement et à son contenu : informations pratiques, mais aussi un accès direct aux instruments de recherche. "Nous avons effectué un travail considérable en amenant des descriptions synthétiques de l'état des fonds. Ainsi, il est très facile de comprendre le contenu de nos fonds". Et pour les généalogistes ayant véritablement des racines dans l'une des 40 communes du département, les archives rappellent la possibilité de formuler une demande écrite précise. "S'il y a le nom, le lieu et la date, nous répondons toujours à ce genre de demande", confirme le directeur.
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