Le site Web des Archives départementales de Seine-Maritime vient d'activer deux nouveaux modules : le cadastre et le Journal de Rouen. Certes, ces deux fonds sont non prioritaires pour le généalogiste, mais extrêmement complémentaires des registres de l'état civil déjà présents sur ce site lancé le 8 mars dernier. Comme sur la plupart des portails d'archives des départements, le cadastre se contente de présenter les plans pour chaque commune. C'est toujours amusant d'essayer de localiser la maison de ses aïeux sur un plan de l'époque napoléonienne. Rappelons toutefois que l'information la plus intéressante du cadastre est contenue dans les matrices cadastrales, avec la liste des propriétaires des parcelles. Mais celle-ci est rarement mise en ligne. En Seine-Maritime, pour la consulter, il convient de se rendre dans la salle de lecture des Archives départementales à Rouen (annexe de Darnétal).
L'autre fonds, celui du Journal de Rouen présente les archives de cette publication depuis 1762 jusqu'à 1947. Cela vaut le détour, ne serait-ce que pour les impayables petites annonces du vendredi 26 janvier 1776 : "à louer pour la Saint-Michel, ou à fieffer présentement, une maison en deux corps de logis, sise au Coq, rue Beauvoisine, près la Rougemare"... Mettre à disposition ce genre de publication vieille de plus de deux siècles est déjà fabuleux pour la connaissance de l'histoire de la ville. Mais le généalogiste du XXIe siècle se prend à rêver de l'indexation totale- parfaitement possible- du Journal de Rouen, pour y retrouver les noms des familles qui composent son arbre...
A terme, donc cela n'est pas pour tout de suite, les archives départementales de Seine-Maritime envisagent de publier également un autre fonds peu connu, mais très prometteur : l'Inscription maritime. Il y aura là de quoi raconter toute la vie sur les bateaux qui effectuaient le commerce transatlantique depuis le milieu du XVIIIe siècle qu'aux années 1950. Les fameuses listes de passagers permettent notamment de reconstituer l'émigration normande vers le Nouveau Monde.
Non, je maintiens : la seule ocrisation n'a aucun intérêt si elle n'est pas accompagnée de l'indexation (allez, rajoutons patronymique...). Et bien sûr, vive l'indexation collaborative !
Rédigé par : Guillaume de Morant | 25 mai 2012 à 09:16
Voici, à ma connaissance, le meilleur exemple possible d'OCR en presse ancienne. OCR, transcription collaborative et indexation folksonomique http://trove.nla.gov.au/ndp/del/article/32158910?searchTerm=houseal&searchLimits=#pstart4260191
Rédigé par : Jordi | 24 mai 2012 à 21:41
OCRisation ou en français, reconnaissance optique de caractère, pas "indexation" :-) On confond déjà trop souvent indexation (sous-entendu, pour les généalogistes, patronymique) avec indexation (sous-entendu, pour les archivistes, par mot-clés, thésaurus et listes d'autorité métier)... ne rajoutons pas une énième "indexation" alors qu'il existe d'autres termes appropriés !
Rédigé par : daieuxetdailleurs | 24 mai 2012 à 20:48