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Les archives de Pologne en ligne et à la demande

Voici un site Internet qui ne va pas laisser indifférents les 2 millions de descendants d'immigrés polonais en France partis à la recherche de leurs aïeux. Les archives d'Etat de Pologne ont inauguré en 2009 un portail d'archives qui centralise toutes les archives du pays et dont le contenu vient d'être considérablement élargi. En parallèle des descriptions de documents d'archives, le site Szukajwarchiwach présente dorénavant de nombreuses images numérisées, parmi lesquelles l'état civil et les registres paroissiaux issus des travaux de numérisation d'une vingtaine d'institutions et d'archives de régions polonaises. 

Vous pouvez y consulter les actes en ligne des archives d'Etat de Bialystok, Katowice, Lublin, Koszalin, Rzeszów, Suwalki, Zielona Góra, Kalisz, Leszno, Cracovie, Poznan et à partir de juin, les archives d'Etat de Piotrkow, Otwock, Przemysl, Czestochowa, Grodzisk Mazowiecki, Szczecin, Bydgoszcz, Inowrocław, Opole, Elblag, Zamosc et Radom. Ce site est gratuit et ne nécessite ni abonnement, ni inscription. Attention toutefois, le portail de recherche n'est pas vraiment facile à utiliser. Déchargez-vous déjà du problème de la langue soit en cliquant sur la traduction anglaise du site (petit drapeau anglais), soit en utilisant la fonction de traduction de Google translate. Même si ce n'est pas parfait, cela vous permet au moins de comprendre les grands axes.

Ensuite, nous avons demandé les conseils de Philippe Christol, spécialiste de la Pologne qui nous a organisé une visite guidée pour savoir si oui ou non telle ou telle paroisse a été numérisée. "Sur le portail, fermez la première fenêtre surgissante, puis dans la suivante qui est sur fond noir, cliquez sur Vital Records and civil registers et indiquez le nom polonais de la paroisse. Pour le trouver, reportez vous à la liste des communes et paroisses numérisées téléchargeable en PDF. Sur la page suivante, dans la colonne de gauche, cliquez sur Only units/collections with scans. Sinon, pour accéder à la totalité des images numérisées, n'indiquez rien dans le moteur de recherche, cochez la case Only with scans, puis dans la page suivante, dans la colonne de gauche, cochez Collections, c'est important, sinon, rien ne s'affiche, puis cochez Vital records and civil register et only with scans et enfin, pour lancer la recherche, cliquez sur Refine". 

Si cette procédure vous paraît trop compliquée, sachez que la Pologne est l'un des rares pays où les archives peuvent se charger des recherches à votre place. "Il s'agit d'un service payant, mais très efficace", précise Philippe Christol. "Les coordonnées des différents services d'archives se trouvent centralisées sur un site et vous pouvez effectuer toutes vos demandes par mail d'un clic. Les tarifs sont de 15 à 30 zlotys l'heure (3,60 à 7,20 €), mais c'est plus cher dans la région de Poznan près de 90 zotys (21,55 € de l'heure)". Le service se paye après avoir reçu un devis. 

Liens

• Le site Szukajwarchiwach 
• Télécharger la liste exhaustive des régions participantes (PDF)
• Coordonnées des différents services d'archives qui effectuent les recherches
• Philippe Christol est l'auteur de deux livres : Retrouver ses ancêtres polonais et Les Polonais au sud de la Loire et anime le site Geneapologne. 

La bibliothèque numérique allemande est en ligne

La bibliothèque nationale allemande (Deutsche Nationalbibliothek, DNB) dispose désormais de sa version en ligne appelée Bibliothèque numérique allemande (Deutsche Digitale Bibliothek, DDB). Elle fonctionne en version beta et pour y comprendre quelque chose, mieux vaut manier au moins quelques mots de la langue de Goethe, ou par défaut l'anglais, car il n'y a pas de traduction française (sauf celle obtenue par Google traduction, mais ce n'est pas idéal). 

Ne cherchez pas des analogies avec Gallica, il n'y en a pas plus qu'avec notre bonne vieille Bibliothèque nationale de France, car la DNB est le reflet de l'histoire allemande. Née seulement en 1912, elle a pour mission principale de collecter toutes les publications allemandes postérieures au 1er janvier 1913 et d'en établir la bibliographie nationale. Après la seconde guerre mondiale et la séparation du pays en deux entités, la bibliothèque subit le même sort : une bibliothèque nationale pour l'Allemagne de l'Ouest à Francfort, la Deutsche Bibliothek et une pour l'Allemagne de l'Est à Leipzig, la Deutsche Bücherei. Les deux ont bien entendu retrouvé leur unité après la chute du Mur en 1990, sous le nom actuel de Deutsche Nationalbibliothek (DNB). 

Dans sa version sur Internet, la Deutsche Digitale Bibliothek est un méta-moteur de recherche permettant l’accès aux données numériques et aux objets numérisés par les différentes institutions culturelles et scientifiques allemandes. On parle ici des archives, bibliothèques, instituts de recherche et musées. Pour démarrer, le catalogue comporte 5,6 millions de documents provenant de plus de 1800 institutions. Il s’agit bien de notices de catalogues avec des méta-données et pour environ les deux tiers, des documents numérisés sous forme d'images. 

Comme le souligne le Comité franco-allemand des historiens, toute l'utilité de ce portail est de fournir un accès central aux textes et objets numérisés par des milliers d'acteurs allemands différents. Et le fait d'apporter un accès centralisé dans un pays comme l’Allemagne, profondement marqué par le fédéralisme est un phénomène en soi... La DDB prévoit de fournir à l'avenir ses données à la Bibliothèque numérique européenne, Europeana. 

Liens

• La Deutsche Digitale Bibliothek (DDB)
• Une présentation sur le site du Comité franco-allemand des historiens
• La Bibliothèque numérique européenne Europeana

Premiers registres en ligne pour l'Île Maurice

Les Archives nationales de l'Île Maurice commencent à mettre en ligne les premiers documents numérisés sur leur portail Internet. La numérisation est entreprise d'une manière progressive, actuellement, 526.447 pages, soit environ 1.700 volumes de documents sont accessibles en ligne. Il s'agit notamment de registres d'état civil de 9 paroisses et communes : Port Louis (1721-1810), Pamplemousses (1743-1810), Rivière du Rempart et Poudre d’or (1793-1810), Flacq et Trois-Ilots (1770-1810), Moka (1770-1810), Plaines Wilhems (1790-1810), Grand Port (1728-1810), Savanne (1793-1810) et enfin, Rivière Noire (1793-1810). A cela s'ajoutent des recensements de 1796 à 1839 et d'autres documents dont il est à l'heure actuelle difficile de dire s'ils sont présents par leur mention dans l'inventaire ou réellement numérisés.

Car les Archives nationales de l'Île Maurice débutent sur le Web et leur portail est en version de test. Ceci explique cela, notamment l'incroyable complexité de l'accès aux registres ! Pré-requis indispensable, utiliser exclusivement un PC (cela ne marche pas avec les Mac), de préférence avec Firefox comme navigateur. Ensuite, il faut s'inscrire en ligne et attendre la validation "sous deux jours ouvrés" de la part du service d'Etat. Seuls les inscrits et connectés par un login et un mot de passe peuvent consulter les documents numérisés. Enfin, une fois connectés, il faut chercher où se trouvent cachés les documents numérisés : ils sont blottis dans une application dédiée nommée "Gargantua", accessible en cliquant sur "Data Research".

Petite précision, le passé de l'Île Maurice est certes français en grande partie et cela se voit dans ses archives, néanmoins, la langue officielle est l'anglais et il n'y a pas de traduction du portail. Une fois sur cette application "Gargantua", faites simplement dérouler le contenu des dossiers en cliquant sur le signe +, jusqu'à obtenir les registres paroissiaux et d'état civil, puis la liste des paroisses et communes et enfin, les dates. Une fois ce niveau atteint, normalement, la colonne de droite doit afficher l'intitulé des fichiers. Dernière astuce (et nous avons langui quelques minutes avant de trouver) : pour afficher le contenu des fichiers, c'est à dire pour regarder les images des registres, cliquez sur le nom du fichier. Au survol de la souris, le texte se surligne et en un clic, la visionneuse s'ouvre toujours dans la partie droite.

Certes, ce portail souffre d'une assez grande complexité de conception et d'utilisation. Certes, la connexion est lente et parfois se rompt. Mais il faut garder à l'esprit que ce n'est qu'un ballon d'essai et que pour l'instant, il n'y a rien d'autre à se mettre sous la dent, même pas sur le portail des archives d'Outre-Mer. Sur celui-ci, les seuls registres de l'Océan Indien sont ceux de l'Île de Mayotte, toute proche (ceux de la Réunion n'y sont pas), qui a eu la bonne idée généalogique de rester sous giron français et même de devenir le 101e département tout récemment en 2011 !

Liens

• Portail des Archives nationales de l'Île Maurice
• Accès à Gargantua, application dédiée à la consultation des actes
  

 

 

Et 10 ans de plus pour l'état civil de la Vienne !

La Vienne vient de franchir le pas d'une mise en ligne "centenaire" de l'état civil. Après le département du Nord, la Vienne publie en effet une décennie supplémentaire, donnant ainsi accès aux registres allant jusqu'à 1912. Cela peut paraître une évidence, mais une publication aussi récente est loin d'être généralisée dans le paysage généalogique français. D'autant que les départements ont désormais l'oeil rivé à la recommandation de la CNIL qui préconise des délais de publication en ligne différents de ceux applicables dans les salles de lecture (voir notre tableau en lien). 

Les archives départementales de la Vienne ont lancé leur portail d'accès aux documents numérisés en 2006, comptant parmi les premiers départements à offrir ce service. Dès l'ouverture en octobre 2006, les registres paroissiaux et d'état civil sont accessibles depuis les origines jusqu'à 1852. L'année suivante apparaît la 1853-1882, puis, en 2008 la décennie 1893-1902. Ce sont désormais les années 1903-1912 que vous pouvez consulter depuis votre ordinateur. Cela représente près de 75.000 vues supplémentaires, portant l'ensemble des images de l'état civil de la Vienne en ligne à plus de 1,6 million de vues.

La Vienne met également à votre disposition six autres fonds numérisés, avec les recensements, le cadastre, les dépouillements de registres paroissiaux, les registres matricules, la presse locale, les cartes postales. Le tout est consultable par commune, sans oublier un nombre toujours plus important d'inventaires. 

Liens

• Archives de la Vienne 
• Archives en ligne, la CNIL édicte son réglement
• Archives du Nord, mise à jour "CNIL" de l'état civil