GénéInfos

L'état civil du Lot au complet sur le site des archives

La nouvelle date de la fin du printemps, mais elle était passée inaperçue : les archives du Lot ont achevé la mise en ligne de l'intégralité des registres paroissiaux de la collection du greffe de ce département. Cela a été permis par l'intense travail des bénévoles des associations locales de généalogie qui ont manié le scanner durant des mois et des mois. Les archives du Lot ont ouvert leur site il y a maintenant deux ans avec quatre fonds numérisés en ligne.

Outre les registres paroissiaux qui se prolongent dans ce département jusqu'en 1802, vous pouvez également consulter l'état civil post révolutionnaire de 1802 à 1902, les listes nominatives de recensement de 1836 à 1911 et enfin, les tables de succession et absences de l'enregistrement. Les tables des registres matricules de 1871 à 1936 ont été numérisées, mais ne sont consultables qu'en salle de lecture alors qu'elles sont classées dans les archives en ligne. Les plans du cadastre dont la numérisation vient de s'achever sont attendus sur le Web pour la fin de l'année. A l'instar des archives du Var, les archives du Lot devraient également adopter la nouvelle visionneuse Arkothèque dotée d'un espace écran aux volets dépliables et repliables pour laisser le plus de place possible aux images consultées. 

Inondations : les archives du Calvados ont de la mémoire !

Le 22 juillet 2013, les archives du Calvados ont été prises dans un violent orage qui s'est abattu sur la ville. Les pluies n'ont pas commis de dégats irréparrables, elles n'ont pas atteint les documents d'archives eux mêmes, mais

l’ascenseur du bâtiment B est tombé en panne. Conséquence : l’accès aux six étages de magasins d’archives a dû être restreint. Pendant deux jours, les généalogistes n'ont pu consulter certaines séries, notamment le notariat, les 

archives communales déposées, les archives privées. Dès le 25 juillet, l'incident était clos et tout revenait à la normale. 

Mais c'est avec la réaction des archives du Calvados que cette histoire finalement banale devient originale. Début août, les archivistes intrigués par cet événement micro-climatique sont allés chercher des réponses dans le passé aux pertinentes questions posées par le présent : ces débordements pluvieux et ces inondations sont ils habituels dans le département normand déjà réputé pour son humidité ? En tous cas, de mémoire de Caennais, on n’avait jamais vu ça. 

Et qu'ont découvert les archivistes normands ? Que les Caennais avaient la mémoire courte ! La ville de Caen est construite sur un maillage de cours d’eau : l’Orne, le Grand Odon, le Petit Odon et la Noë. La ville aux ruelles étroites, tortueuses et humides, a longtemps été insalubre : on mourrait de la peste et du choléra au XIXe siècle, dans les années 1930, la typhoïde sévissait dans le centre ville. Alors Caen a couvert ses cours d'eau, les a fait disparaître à la vue, les a oubliés. La preuve ? Cette image étonnante de la crue du jour de l'an 1925. Et aussi ces deux plans, l'un de la rivière du Grand Odon en 1874, l'autre représentant les zones inondées en 1910. Si ce n'est pas avoir de la mémoire ça... 

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• Archives du Calvados
• Accès aux archives en ligne

 

La Moselle complète ses paroissiaux en ligne

Les registres paroissiaux de la Moselle continuent à s'étoffer sur le site Web des archives départementales. Après avoir lancé une première salve fin 2011 avec un peu plus de la moitié des paroisses de ce département qui compte actuellement 730 communes, le mouvement s'est poursuivi et touche désormais toutes les paroisses jusqu'à Z.

Seul problème, ces actes comportent de nombreuses lacunes dans les moyennes et grandes villes. Ils proviennent des paroisses catholiques et protestantes établies dans les communes situées sur le territoire départemental actuel, auxquels s’ajoutent ceux de la communauté juive de Metz au XVIIIe siècle, tous antérieurs à 1793. Les archives départementales s'attachent à combler ces lacunes en numérisant les registres manquants directement auprès des communes. Cela prend beaucoup de temps, mais les actes rejoignent régulièrement le site Web comme ceux de l’ancien bassin houiller (arrondissement de Forbach principalement).

Les généalogistes se posent évidemment la question de la date de la numérisation et de la mise en ligne des registres d'état civil postérieurs à 1793. La réponse donnée par les archives départementales est qu'un projet est en cours. Il concerne dans un premier temps les tables décennales jusqu'à 1872 qui viennent d'être numérisées et qui sont en vérification. Elles devraient être publiée sur Internet "vers la fin de l'année 2013". L'état civil lui-même reste un projet, qui doit être présenté aux élus départementaux afin d'en assurer le financement. A ce jour, aucune date ne peut être avancée. 

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• Site Web des archives de la Moselle
• La Moselle met en ligne la moitié de ses registres paroissiaux
• Les archives de Moselle recensent les morts de la Grande Guerre

A commander sur notre site

• Moselle, une mémoire, deux uniformes

Et deux années de plus pour l'état civil d'Algérie !

L'état civil de l'année 1910 avait été mis en ligne en juillet, c'est maintenant au tour des années 1911 et 1912 de rejoindre le site Web des Archives nationales d'Outre-Mer. Sur ce portail décidément très riche, l'Algérie occupe une place à part : l'état civil dit des européens est accessible sous la forme d'une base nominative depuis 1830 jusqu'à 1904. Ensuite, une forme plus classique prend le relais, celle des registres numériques à feuilleter. Les actes numérisés se poursuivent donc de 1905 jusqu'à 1912. 

Les ANOM nous ont réservé un bel été généalogique. Après une révision complète de l'interface de consultation IREL (devenue IREL 2), le 17 juillet dernier, l'enrichissement des contenus a porté sur la Guadeloupe (notamment avec Basse-Terre 1679-1900 et Pointe-à-Pitre 1728-1907), Mayotte, la Nouvelle-Calédonie, Saint-Barthélémy, Saint-Martin, la Côte française des Somalis, le Sénégal, le Soudan français, Wallis-et-Futuna. Et enfin, le 14 août, le portail des ANOM a accueilli l'état civil de la Réunion couvrant la période de 1704 à 1907. 

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• Accès au portail des ANOM : www.archivesnationales.culture.gouv.fr/anom/fr/
• Accès aux instruments de recherche : http://anom.archivesnationales.culture.gouv.fr/
• Le site des ANOM est en panne à cause d'une mise à jour (update : le site est fonctionnel)
• Outre-Mer, toutes les nouvelles possibilités du site
• Etat civil de la Réunion sur le site des ANOM

Eure : l'état civil jusqu'en 1912

Petite nouvelle passée inaperçue : l'état civil de l'Eure est consultable en ligne jusqu'à 1912 sur le portail des archives de ce département. Il est même possible d'aller jusqu'en 1937 en salle de lecture, les actes étant désormais disponibles sous format numérique. Depuis 2011, les registres sont feuilletables avec la nouvelle visionneuse Pléade.

Celle-ci permet d'importer les images avec un bouton Télécharger selon deux modes : en fichier PDF, image par image ou bien en JPEG sous forme d'archive compressée ZIP pour un maximum de 5 fichiers à la fois sous la forme d'une série continue. Les images apparaissent dans un premier temps en moyenne définition, puis elles peuvent être visionnées en haute définition. L'amélioration porte également sur l'ergonomie du site qui a été repensée, plus claire et plus lisible. 

Le portail des archives de l'Eure permet d'accéder à d'autres fonds d'intérêt généalogique : outre les registre paroissiaux et d'état civil, vous pouvez consulter les listes nominatives de recensement de la population, les registres matricules militaires et des cartes postales anciennes. 

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• Portail des archives de l'Eure

A commander sur notre site

• Le Hors-Série n°35 Archives en ligne, mode d'emploi où un chapitre est consacré à Pléade, l'outil de visualisation des Archives de l'Eure.

L'état civil de la Réunion est en ligne sur le site des ANOM

Les deux départements français situés dans l'océan indien ont à présent leur état civil ancien consultable en ligne. La dernière mise à jour du site des Archives d'Outre-Mer comporte désormais les registres paroissiaux et d'état civil de la Réunion, venus rejoindre ceux de Mayotte déjà en ligne. Il s'agit du troisième exemplaire des registres dressés dans les anciennes colonies, issu du Dépôt des papiers publics des colonies. Cette collection a été numérisée et couvre la période de 1704 à 1907. 

L’île de la Réunion, tour à tour appelée île Bourbon (1642) puis île de la Réunion (1793), île Bonaparte (1806), à nouveau île Bourbon (1810) et enfin île de la Réunion en 1848, est une colonie française dès 1642, date de la prise de possession par la compagnie de l'Orient. L'île déserte est habitée par les premiers colons à partir de 1654, elle est administrée par la compagnie des Indes à partir de 1727, puis rattachée à l'administration royale en 1767. Envahie par les Anglais en 1810 elle est restituée à la France en 1815. Ralliée à la France libre en 1942, la Réunion devient un département d'outre-mer en 1946.

Le site Web des ANOM a fait l'objet d'une importante mise à jour cet été. Elle s'est accompagnée d'une refonte de l'IREL, l'accès aux instruments de recherche en ligne désormais plus simple et plus fluide. 

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• Etat civil de la Réunion sur le site des ANOM
• Outre-Mer, toutes les nouvelles possibilités du site

Indre-et-Loire : le module paléo enrichi

Un petit exercice de paléographie vous tente ? Venez vous entraîner sur le site des archives de l'Indre-et-Loire ! Même si ce n'est pas le seul portail à proposer des textes anciens à déchiffrer sur Internet, celui-ci a été récemment mis à jour. Depuis le 5 août 2013, sept nouveaux textes ont enrichi le module paléographique. Et ici, la forme compte autant que le fonds car il ne s'agit pas seulement de belles écritures cursives, mais de sept lettres royales manuscrites dont les originaux sont conservées sous la cote 1J1168.

Les documents émanent de François Ier, Louise de Savoie alors régente, Henri II, le dauphin François, futur François II, Charles IX, Catherine de Médicis et Henri III. Cinq lettres sont destinées à la Chambre des comptes de Blois, deux autres sont adressées l'une à M. de Villeroy, prévôt des marchands de Paris et l'autre à M. de Chandenier, gentilhomme ordinaire de la chambre d'Henri III. Pour l'histoire, elles sont entrées aux Archives départementales d'Indre-et-Loire en avril 1985, à la suite d'un don fait au Département d'Indre-et-Loire par Paul Métadier, alors conservateur du Musée Balzac à Saché. 

Les actes sont présentés dans leur contexte historique et le rôle des chambres des comptes et des secrétaires d'Etat est évoqué dans la notice consacrée à la lettre de 1516. L'on y trouvera également des éléments illustrant les caractéristiques des lettres closes, lettres missives et lettres de cachet. 

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Lettres royales à déchiffrer sur le site de l'Indre-et-Loire

Un nouveau patron pour le SHD, le site toujours en panne

Le général Vincent Leroi -originaire des troupes de marine- a été nommé par décret le 7 août à la tête du Service historique de la Défense avec entrée en fonction au 1er septembre 2013. Cette nomination devrait mettre fin à la période de flottement qui a suivi le départ de son prédécesseur. Dans ce contexte, le nouveau patron aura fort à faire pour remettre en ordre de marche un service où a éclaté une crise sans précédent entre civils et militaires. D'autant qu'on ne sait toujours pas qui remplacera l'administrateur civil lui aussi remercié fin juin.

Hors du sérail, il est difficile de comprendre ce qui se passe vraiment entre les murs de la forteresse de Vincennes. Une chose est sûre, vu de l'extérieur, beaucoup d'éléments se combinent pour laisser une image désastreuse auprès des utilisateurs qui ont l'impression d'être la dernière roue du carrosse. Et certaines questions n'ont pas de réponses claires et laissent un goût amer : pourquoi faut-il 3 à 4 semaines pour obtenir communication de ses archives ? Pourquoi la salle de lecture est-elle fermée pour des questions de déménagement, alors que dans tant d'autres services, des salles provisoires sont aménagées pour ne pas interrompre l'activité ? Pourquoi n'a t-on pas de date ferme de réouverture, annoncée pour la "fin septembre", mais sans doute seulement de manière partielle ? 

A cela s'ajoute le énième piratage du site Internet de l'institution qui selon le message pudique laissé en page d'accueil est toujours indisponible "pour raison technique de maintenance prolongée". Tous ces éléments laissent aux généalogistes, chercheurs, historiens, étudiants et même aux archivistes militaires et civils, une profonde impression de malaise. Vite, un remède ! 

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• SHD : le patron limogé, le site une nouvelle fois piraté
• Le point de vue des archivistes civils

Consultez la presse coloniale sur Gallica

Certes, vos chances d'y trouver mention d'un ancêtre, même ayant vécu dans une ancienne colonie sont assez faibles. Mais la presse coloniale présente quand même un certain intérêt sur le plan généalogique, ne serait-ce que pour comprendre le contexte et étudier la vie au quotidien des habitants des colonies. Gallica, le site Internet de la Bibliothèque nationale en propose de nombreux titres édités à partir du milieu du XIXe siècle.

L'expression presse coloniale recouvre aussi bien des périodiques publiés directement dans les colonies, que des journaux édités en métropole et s’occupant plus spécialement des questions coloniales. A cela s'ajoute une troisième dimension, explique Mme Claude Liberman, du département Droit, économie, politique de la BNF, une dimension politique, englobant un large éventail d'opinion, allant de la presse colonialiste jusqu'aux publications anticolonialistes. Les unes ayant assuré la promotion et la mise en valeur des colonies, les autres adoptant des positions plus critiques sur les politiques coloniales.

La liste des publications est riche, même si ne peuvent être proposés en ligne que les journaux les plus anciens, ceux d’après-guerre, étant encore protégés par le droit d’auteur, ne figurent pas encore dans la bibliothèque numérique. Citons le Journal des colonies, dont l'unique exemplaire de la BnF date de juillet 1791, le Bulletin colonial. Supplément à la Revue du XIXe siècle spécialement consacré à la publication des actes du gouvernement relatifs aux colonies  de mai 1836 à décembre 1839, la Revue de l’Orient de 1843 à 1865, la Revue coloniale, année 1848, la Revue coloniale : bulletin économique mensuel des colonies, par le ministère des colonies de 1895 à 1911 ou encore la Revue de géographie commerciale, par la Société de Géographie commerciale de Bordeaux représentant l’Union coloniale française (Bordeaux) de 1912 à 1940.

Les publications à tendance indépendantiste paraissent très tôt comme La Tribune indochinoise. Organe d’étude et de combat pour l’Indochine autonome, par le Parti Constitutionnaliste Indochinois (un seul exemplaire du 15 août 1927) ou Le Cri des peuples  (Paris) exemplaires de 1928 à 1929 dont les objectifs sont : « la défense des peuples indigènes ou annexés… sans voix [et] sans droits ».

Tous ces journaux sont à consulter sur Gallica et à trouver par le biais du nouveau moteur de recherche Gallica Labs (en bas à gauche sur la page d’accueil de Gallica), en tapant le mot colon*, l’astérisque permettant d’avoir des réponses sur des titres incluant les mots colon, colonie et tous ceux qui ont la même racine (colons, colonies, colonial, coloniaux, etc.). On peut également taper d’autres mots comme : indigène*, métropole, outremer ou outre-mer, etc. 

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• Le portail Gallica
• Le moteur de recherche Gallica labs

Archives de la Manche : les premiers registres matricules en ligne

Depuis le début de l'été 2013, le portail des archives de la Manche accueille ses premiers registres matricules militaires. Les registres de recrutement militaires, dits registres matricules, sont l'une des principales sources pour connaître le parcours militaire des Français du XIXe et du XXe siècle, donc ici, des jeunes normands de la Manche. Pour le département, les registres matricules débutent en 1867. Ils donnent le détail des services accomplis par chaque homme, en dehors des officiers, jusqu’à sa libération définitive des obligations militaires, ce que l'on appelle un état signalétique et des services.

Ces registres ont un intérêt considérable car ils mentionnent les nom, prénoms, filiation et qualité du conscrit, des renseignements sur son physique, ses campagnes militaires, ses blessures, ses décorations ou condamnations, ainsi que ses adresses successives dans sa période de réserviste. Pour la période antérieure, il existe d'autres registres qui ne concernent qu'une partie des jeunes gens : les registres de la Garde nationale. Dans la Manche, ces registres du contingent départemental de la garde nationale mobile sont conservés pour les années 1864 à 1866.  

Attention, seuls, les registres du contingent départemental de la garde nationale mobile, les registres des classes 1867 à 1871 et la majeure partie des répertoires alphabétiques ont été numérisés et sont accessibles sur le moteur de recherche. La bascule "en ligne-pas en ligne" s'établit donc à 1871. Après 1871, le portail des archives vous servira simplement à repérer le matricule du conscrit et le numéro de volume dans lequel se situe sa fiche matriculaire. Ensuite, direction la salle de lecture de Saint-Lô pour consulter les informations concernant votre ancêtre. 

Outre les registres matricules, le portail des archives de la Manche se dote d'un nouveau fonds en ligne, le fonds photographique Gustave Chain. Ce chimiste né en 1876 fut, tout au long de sa vie, passionné par la photographie et ses progrès techniques. Il réalisa de nombreux clichés lors de ses voyages en France et à l'étranger, des photographies familiales, mais surtout 497 autochromes. Dans ces ancêtres de la photo en couleur figurent des images de certains bourgs de la Manche et de la Bretagne au tout début du XXe siècle. 

Liens

• La géographie des bureaux de recrutement de la Manche (fichier PDF)
• Présentation des registres matricules sur le site des archives de la Manche
• Portail des archives de la Manche
• Le fonds Gustave Chain