l’ascenseur du bâtiment B est tombé en panne. Conséquence : l’accès aux six étages de magasins d’archives a dû être restreint. Pendant deux jours, les généalogistes n'ont pu consulter certaines séries, notamment le notariat, les
archives communales déposées, les archives privées. Dès le 25 juillet, l'incident était clos et tout revenait à la normale.Mais c'est avec la réaction des archives du Calvados que cette histoire finalement banale devient originale. Début août, les archivistes intrigués par cet événement micro-climatique sont allés chercher des réponses dans le passé aux pertinentes questions posées par le présent : ces débordements pluvieux et ces inondations sont ils habituels dans le département normand déjà réputé pour son humidité ? En tous cas, de mémoire de Caennais, on n’avait jamais vu ça.
Et qu'ont découvert les archivistes normands ? Que les Caennais avaient la mémoire courte ! La ville de Caen est construite sur un maillage de cours d’eau : l’Orne, le Grand Odon, le Petit Odon et la Noë. La ville aux ruelles étroites, tortueuses et humides, a longtemps été insalubre : on mourrait de la peste et du choléra au XIXe siècle, dans les années 1930, la typhoïde sévissait dans le centre ville. Alors Caen a couvert ses cours d'eau, les a fait disparaître à la vue, les a oubliés. La preuve ? Cette image étonnante de la crue du jour de l'an 1925. Et aussi ces deux plans, l'un de la rivière du Grand Odon en 1874, l'autre représentant les zones inondées en 1910. Si ce n'est pas avoir de la mémoire ça...
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