GénéInfos

L'état civil bientôt au complet dans les Ardennes

Le portail des archives des Ardennes va pouvoir accueillir la dernière mise à jour de l'état civil, celle concernant l'arrondissement de Sedan des origines à 1890. Sans qu'il soit encore possible de donner aujourd'hui une date précise, ce sera courant 2014, on connaît déjà le déroulement des opérations. Le site Web va en effet passer à la version 3 de son interface Arkothèque déjà adoptée par le Var et l'Eure-et-Loir.

Cette modification aura des conséquences positives pour les généalogistes avec un site plus fluide et l'adoption de la nouvelle visionneuse, qui offre plus de fonctionnalités. Les archives des Ardennes en profiteront pour mettre en ligne le complément d'état civil de Sedan et la presse ancienne avec la collection du Petit Ardennais de 1880 à 1909. La réflexion porte également sur la mise en ligne de périodes plus récentes de l'état civil et d'un module d'indexation collaboratif. Les registres matricules pourraient aussi bénéficier d'un élargissement de leur date de publication, suite à la récente autorisation de la CNIL. 

Le site Web des archives des Ardennes propose un ensemble de documents d'intérêt généalogique, allant des registres paroissiaux et d'état civil jusqu'à 1890 incluant les tables décennales, les registres matricules, les tables de succession et absence, le cadastre, des cartes postales et affiches anciennes. 

Liens

• Arkothèque lance sa nouvelle visionneuse
• Ardennes, la première tranche de l'état civil est en ligne

CNIL : la voie est ouverte pour les Poilus sur Internet !

La CNIL vient d'autoriser la publication et l'indexation des registres matricules jusqu'à 1921. Concrètement, cela veut dire qu'il va être possible de retracer la carrière militaire de son aïeul Poilu pendant la Grande Guerre. Tous les départements ayant numérisé ces fameux registres peuvent désormais les mettre en ligne jusqu'à l'année 1921 et même les indexer. Ce pas en avant rend également possible l'ouverture du portail national très attendu d'accès aux registres matricules, dont la consultation renverra aux fichiers images hébergés par les départements.. 

La Commission nationale informatique et libertés avait été saisie par les ministère de la Culture et de la Défense dans la perspective des commémorations de la Première Guerre mondiale. Dans sa délibération n° 2013-281 du 10 octobre 2013, "elle autorise la mise en ligne et l'indexation, par les Archives départementales et les Archives nationales d'outre-mer, des registres matricules du recrutement militaire jusqu'à la classe 1921", indique le directeur du Service interministériel des Archives de France. 

"Nous avons donc obtenu une délibération très favorable. Elle déroge largement à l'autorisation unique AU 029 du 12 avril 2012", se félicite Hervé Lemoine en faisant référence à la précédente réflexion de la CNIL à ce sujet, beaucoup plus contraignante et qui continue de s'appliquer pour tous les autres programmes de mise en ligne d'archives numérisées. 

Liens

• Télécharger la délibération n° 2013-281 du 10 octobre 2013 (fichier PDF)
• Pour les Poilus, la CNIL pourrait assouplir sa position
• Il y aura bien un portail des registres matricules

Le site du SHD enfin de retour !

En panne depuis le mois de juin 2013, le site du Service Historique de la Défense (SHD) vient de reprendre du service, quelques jours après la réouverture de la salle de lecture des archives à Vincennes. (NOTE : pour l'instant, l'adresse principale www.servicehistorique.defense.gouv.fr ne fonctionne pas, mais il est possible d'accéder à tous les autres liens en passant par ici).

Avec ces deux réouvertures, le SHD retrouve quelques couleurs ! Pour rappel, il est indispensable de consulter le site Web avant d'envisager tout déplacement au fort de Vincennes. Le portail permet par exemple de vous préinscrire et de recevoir en quelques clics un numéro de carte de lecteur. Ce sésame servira à gagner du temps lors de votre venue, vous n'aurez plus qu'à présenter une pièce d'identité et l'on vous remettra la carte de lecteur qui est gratuite.

Exploitez également le portail du SHD pour consulter les nombreux inventaires et identifier les cotes qui vous intéressent. Sur ces pages, vous pourrez réserver à distance jusqu'à 5 documents. Enfin, et là, rien n'a changé, vous recevrez un mail vous indiquant une date possible pour vous rendre sur place, le délai est toujours de 3 à 4 semaines.

Cet été, la salle de lecture du SHD de Vincennes a été fermée du 29 juillet jusqu'à la fin septembre, pour cause d'un important transfert de fonds d'archives. Le service a également été marqué par une restructuration avec le remplacement de l'équipe dirigeante. Avec la réouverture Web et sur place, les affaires reprennent : le 33.000e lecteur de la salle Louis XIV à Vincennes a été enregistré le 9 octobre. La demande est forte !  

La ville de Toulouse "ouvre" ses archives

Bien sûr, les archives de Toulouse sont déjà librement consultables, là n'est pas la question. Mais elles sont désormais librement réutilisables, car la ville a tourné le dos au système des licences "fermées" pour adopter celui des licences "ouvertes". La différence pour les utilisateurs généalogistes, ceux qui ne poursuivaient aucun but commercial, ne saute pas aux yeux. Auparavant, si une image des archives de Toulouse, par exemple celle d'un acte d'état civil ancien vous intéressait et que vous souhaitiez la placer sur votre blog, il suffisait de signer (à la main) une licence et le tour était joué. Désormais, vous "réutilisez" l'image sans formalité, avec la seule obligation de mentionner la paternité, de partager votre travail aux mêmes conditions et de garder ouverte la base de données si vous en utilisez une.

Ce nouveau règlement de la ville de Toulouse ne vise évidemment pas les "petits" réutilisateurs, mais plutôt les "gros", y compris ceux qui souhaitent poursuivre un but commercial. Et cela nous ramène à l'affaire NotreFamille, la société de généalogie qui s'est opposée parfois violemment aux services d'archives. Sur son blog Papiers et poussières, l'archiviste Jordi Navarro revient sur l'histoire de ce revirement toulousain auquel il a été associé et donne tous les détails des nouvelles licences.

Sans entrer dans le coeur du sujet, car la multiplicité des statuts des documents conservés par les archives appelle à trop de cas particuliers, il faut retenir que ce modèle de licence doit permettre : 

1. aux archivistes de Toulouse de se consacrer totalement à leurs missions de conservation et de valorisation et non plus répondre à des dizaines de demandes et accorder dérogation sur dérogation, 
2. de répondre de manière astucieuse aux demandes des sociétés commerciales. 

En effet avec ce nouveau système, la réutilisation commerciale est toujours possible, si elle reste ouverte. Par exemple, si une société souhaite exploiter la totalité de l'état civil de la ville, puis le faire indexer, elle peut en tirer profit et revendre l'accès à la base de données ainsi créée à ses abonnés. La seule condition est que les images publiques provenant de la ville de Toulouse soient attribuées à celle-ci et qu'il soit toujours possible d'y accéder gratuitement, la plus-value restant possible pour l'entreprise commerciale en réservant l'accès à l'indexation aux abonnés payants. Toute ressemblance avec les projets de NotreFamille est évidemment voulue... 

Bouches-du-Rhône, le recrutement militaire de 1872 à 1912 est en ligne

Le portail des archives des Bouches-du-Rhône s'enrichit d'une nouvelle collection : les registres du recrutement militaire sont en ligne de 1872 à 1912. Comme dans tous les départements, ces « états signalétiques et des services » livrent de précieux renseignements comme l'état civil, les états de service militaire ou une description physique des conscrits. Pour leur mise en ligne, les archives des Bouches-du-Rhône ont été confrontées -comme ailleurs - au problème soulevé par la CNIL du respect de la vie privée par les bases de données en ligne. Car ici, les registres ont bien été numérisés puis indexés.

Résultat, en attendant une possible évolution de la Commission sur ce sujet, les archives départementales ont retenu la solution de la mise en ligne des années 1872 à 1912 consultables dans une base numérisée ne comportant que les seuls matricules de recrutement militaires ou feuillets nominatifs. Les registres de 1913 à 1940 restent accessibles en salle de lecture. Les multiples possibilités de recherche offertes par le biais de l'indexation informatisée rendent désormais inutiles les répertoires annuels qui n'ont donc pas été numérisés. La base de données est le fruit de l'indexation de 422 cotes d'archives permettant la recherche et la consultation de plus de 199.000 patronymes.

Puis, passant du nom au registre, le généalogiste peut consulter les images numérisées des états signalétiques et des services de son aïeul. Les possibilités d'interrogation croisée de la base sont nombreuses : par patronyme, prénom, numéro matricule, cote du document, classe d'incorporation, circonscription militaire de recrutement. Elles permettent de retrouver à coup sûr un ancêtre et de lire directement sur le registre les renseignements militaires et civils le concernant. Avec toutes les surprises que cela peut amener... 

(Merci à Franck Tomi pour cette information)

Cloudview, un nouveau moteur de recherche pour Gallica

Gallica, le portail numérique de la Bibliothèque nationale a été doté d'un nouveau moteur de recherche baptisé Cloudview de la société Exalead. On ne sait pas trop quelle vue dans le nuage apporte ce nouveau mode de recherche, mais une chose est sûre, de nouvelles fonctionnalités intéressantes sont là, susceptibles d'aider le généalogiste à trouver la perle rare... 

Des choses déjà vues ailleurs apparaissent ou ont été optimisées, comme la recherche "floue" ou "élargie" et aussi l'aide à la saisie. Lorsque vous tapez les premières lettres de votre requête, le moteur suggère automatiquement dans un menu déroulant des noms d'auteur et des titres d'ouvrages et s'affine au fur et à mesure que la chaîne de caractères s’allonge. Bien pratique lorsqu'on cherche des ouvrages numérisés au nom invraisemblablement long comme "Histoire de la maison royale de France et des grands officiers de la Couronne : dressée sur plusieurs chartes d'églises, titres, registres, & mémoriaux de la chambre des comptes de Paris, histoires, chroniques & autres preuves". Autrement dit le "père Anselme". 

Dans les résultats de recherche, vous apprécierez la visualisation d'extraits dans la liste de résultats, valable quand les ouvrages ont été numérisés en mode texte. Dans ce cas, Cloudview vous livre les trois extraits les plus pertinents contenant le ou les termes que vous aurez recherchés. Mieux encore, le moteur est désormais capable de regrouper les documents en plusieurs volumes et vous donner la liste pertinente de tout un ensemble éditorial. Pour reprendre l'exemple du Père Anselme, la nouvelle version isole en un clic les deux tomes de cette fameuse Histoire royale, en évitant de dresser une liste trop longue d'ouvrages au nom proche ou du même auteur. 

Enfin, le moteur traite mieux les "mots vides" du type le, la, les, de, du, ce, ça, etc.). Ainsi une requête du type « généalogie de la famille » pouvait faire apparaître dans la liste de résultats des documents qui ne contenaient pas exactement l’expression recherchée (« généalogie de famille », ou « …généalogie. La famille… », par exemple). Désormais, vous obtenez des résultats plus pertinents...