Voilà une annonce qui va ravir les généalogistes dont les ancêtres ont effectué un parcours militaire dans l'ancienne Seine-et-Oise : tous les registres matricules de cet ancien département ont été numérisés et sont accessibles en ligne ! Sur le portail des archives départementales des Yvelines, vous pouvez donc rechercher votre aïeul soldat des Yvelines, mais aussi de l'Essonne, du Val d'Oise et de certaines communes limitrophes des Hauts-de-Seine (9 communes), de la Seine-Saint-Denis (16 communes) et du Val-de-Marne (18 communes).
Il s'agit à la fois des tables alphabétiques (sorte de répertoires par nom permettant de s'assurer des la présence d'un soldat), puis des registres eux mêmes. La période de mise en ligne est très large, grâce à l'autorisation de la CNIL qui permet de donner accès à l'ensemble des renseignements relatifs aux soldats incorporés entre 1867 et 1921. Par ailleurs, les archives des Yvelines annoncent l'arrivée d'une base nominative à partir de novembre 2014. Vous pourrez taper directement le nom d'un soldat dans le moteur de recherche pour accéder à sa fiche matriculaire, plutôt que d'éplucher les répertoires de chaque bureau de recrutement et vous reporter ensuite au registre lui-même.
La question taraude souvent les généalogistes : pourquoi ces registres se trouvent-ils sur le site Web des archives des Yvelines ? Parce que le département "78" est l'héritier d'une grande partie du territoire de l'ex-Seine-et-Oise. Pour mémoire, la Seine-et-Oise s'étendait avant sa suppression en 1968 tout autour du département de la Seine (Paris). Son territoire a été partagé pour constituer les actuels départements de l'Essonne, du Val d'Oise et des Yvelines, tandis que certaines communes limitrophes ont rejoint les Hauts-de-Seine, la Seine-Saint-Denis et le Val-de-Marne.
Cette partition a posé de nombreux problèmes aux archivistes avec la question : que faire des fonds d'archives concernant les territoires cédés aux nouveaux départements créés ? Dans le cas de fonds constituant un ensemble (comme les registres matricules par exemple), devaient-ils rester là où ils étaient jusqu'ici conservé, c'est à dire dans les archives du nouveau département des Yvelines ou bien devaient-ils être reversés aux services d'archives des départements nouvellement créés ? Le problème a été résolu progressivement soit par la restitution des archives, soit par la copie sur microfilm.
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