Chaque semaine, pour préparer mon émission sur Europe 1, je travaille sur les noms et les généalogies de ceux et celles qui ont marqué l’actualité. C’est ainsi que j’ai pu évoquer la généalogie de François Fillon, que l’on peut dire :
- pour un demi, poitevin et vendéen, du côté paternel, avec des racines dans la région des Essarts (Drapeau, Girardeau), puis de Parthenay, ses plus anciens ancêtres patronymiques connus étant établis au 17e siècle dans la paroisse de Secondigny ;
- pour un huitième sarthois, avec les lignées Cador et Bigot, dans la région de Bourg-le-Roi ;
- pour un huitième basque, de la région de Montory (Loutre, Bedecarrats) ;
- pour un huitième normand, avec les Gaudin, dans l’Eure, et les Debraise, en Seine-Maritime ;
- enfin pour un dernier huitième berrichon, avec les Soulet et les Dessoubray ou Dessoubrais.
Cette dernière famille paysanne, apparemment modeste, établie à Sassierges-Saint-Germain, près d’Ardentes, dans l’actuel département de l’Indre, se révèle issue aux 17e et 18e siècles de la couche dominante de la société, avec des ancêtres qualifiés d’écuyers et de sieurs du Cluzeau. Par les femmes, elle descend d’Adam Fumée, qui vécut au 15e siècle et qui fut successivement médecin des deux rois Louis XI et Charles VIII. C’est aussi par elle qu’une surprise nous attend.
Dans l’arbre généalogique de Dominique de Villepin, on trouve en effet un ancêtre Delors, vivant au 19e siècle au Vigen, en Corrèze, dont l’épouse était une Dissoubray, dont les ancêtres, lorsqu’on remonte dans le temps, deviennent très vite des Dessoubray. Ils étaient au 17e siècle établis comme marchands drapiers puis procureurs d’office et conseillers du roi à Dun-le-Palestel, dans la Creuse, soit à environ soixante kilomètres des Dessoubray de François Fillon, soit une journée de déplacement que pouvait alors parfaitement effectuer le fils d’une famille notable pour aller s’établir. À moins que la migration n’ait eu lieu dans l'autre sens.
Dessoubray/Dissoubray semble en effet avoir toutes les chances d’être un patronyme monophylétique, issu du nom du hameau Dissoubray, attesté autrefois à Sagnat et aujourd’hui disparu. Une piste en tous les cas à creuser – les archives notariales peuvent peut-être aider –, pour montrer que l’hôtel Matignon, passant d’un hôte à un autre, a continué à abriter le descendant d’une même famille…
Bonjour,
Ou pourrais-je savoir si une généalogie de Louis DELLUC a été établie?Célèbre cinéphile né à Cadouin en Dordogne et décédé à Paris il serait l'oncle d'un non moins célèbre chercheur
Gilles DELLUC qui avec son épouse Brigitte se penche sur notre patrimoine des grottes de LASCAUX (préhistoire!) Merci de votre réponse!Chritiane Ginestet
Rédigé par : GINESTET-BOUSQUET Christiane | 19 juillet 2007 à 10:32
@ Charles : Pour une fois, vraiment pas d'accord avec toi.
Lorsque tu lis une note avec son lien permanent (le seul moyen pour consulter les commentaires), tu n'as qu'une seule note à l'écran (d'ailleurs, tout l'intérêt est de ne publier sur la page d'accueil d'un blog que les premières lignes de la note pour pouvoir sélectionner, via ce lien permanent, l'intégralité de la note que l'on veut lire).
Une fois sur la note, tu lis de haut en bas, puis tu attaques les commentaires.
Si le premier commentaire lu est le dernier posté, tu ne comprends rien à l'enfilade de commentaires... Question de logique, non ?
La blogosphère est maintenant mure est certaines pratiques font référence en la matière, ne crois-tu pas ?
Rédigé par : Christophe Becker - GeneaNet | 06 juillet 2007 à 14:02
Bonsoir Christophe,
Comme il est plus aisé de lire les notes de haut en bas, de la plus récente à la plus ancienne, il peut paraitre plus facile de lire les commentaires de haut en bas, du plus récent au plus ancien (surtout lorsque la suite de commentaires devient longue). Mais le débat reste ouvert !
Charles.
Rédigé par : Charles Hervis | 04 juillet 2007 à 21:24
Et voilà...
Mon propre commentaire n'a pas de sens puisque j'aurais du écrire "les commentaires qui suivent"...
Rédigé par : Christophe Becker - GeneaNet | 04 juillet 2007 à 09:18
Les commentaires qui précèdent sont l'exemple-type qu'ils faut les afficher, pour une bonne compréhension, du commentaire le plus ancien (en haut) au commentaire le plus récent (en bas) et non l'inverse...
Rédigé par : Christophe Becker - GeneaNet | 04 juillet 2007 à 09:17
Si je comprends bien, le patronyme "Bérard" est polyphélique dans la mesure où, issu semble-t-il d'un ancien prénom, l'on trouve des souches sans doute distinctes dans différentes régions, quand le patronyme de mon épouse "Pardon" anciennement "Depardon" semble de type monophyletique, n'ayant pas trouvé de porteur de ce(s) patronymes ailleurs que dans le beaujolais.
Merci quoi qu'il soit de cette précision.
Philippe
Rédigé par : Philippe Bérard | 27 juin 2007 à 16:52
Avec plaisir. Les noms à souche unique (issu d'un seul et unique ascendant) sont dits monophylétiques et ceux à souches multiples sont considérés polyphylétiques.
Rédigé par : Charles Hervis | 27 juin 2007 à 15:24
Bonjour,
Sans vouloir faire de philippique mais pour étoffer ma culture philistine, pourriez-vous m'indiquer la signification de "patronyme monophylétique" ?
Merci
Philippe
Rédigé par : Philippe Bérard | 27 juin 2007 à 14:39