Pendant une semaine, du 17 au 21 juillet, le quotidien Libération a choisi d'illustrer le thème très contreversé de l'identité nationale par une série de portraits de Français représentatifs des différentes vagues d'immigration. Samedi, Charlotte Rotman a recueilli le point de vue de Christophe Jussac, président de l'association franco-polonaise :
Dans l’Est et le Nord, les mineurs et les ouvriers polonais ont "fait souche". "Ils se sont intégrés par le travail et l’action commune, mais il y avait toujours l’école polonaise et la paroisse. L’identité reposait sur ces sentiments d’appartenance plus que sur une hymne ou un passeport." Naturalisés "par commodité", ces Polonais n’ont pas été que des "Français de papier". "Ils ont participé à la vie sociale : par le vote, l’engagement dans des syndicats, des partis."
Aujourd'hui, Christophe Jussac voit beaucoup de jeunes de la troisième génération qui cherchent dans les archives des traces de leurs origines. Ses deux fils, âgés de 25 ans, ont eux aussi voulu apprendre le polonais. "C’est à chacun de trouver son équilibre : vouloir trouver son identité en gommant les autres sensibilités, c’est voué à l’échec."
Pour baliser le travail des généalogistes aux origines polonaises, Christian Michel Orpel a conçu un Passeport généalogique pour la Pologne, disponible sur Internet.
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