Drôle de passe-temps ! Munis de pioches et de détecteurs de métaux, des "chercheurs" déterrent les souvenirs de la bataille de Verdun. Dans un article publié dimanche sur Rue89, Patrick Vallelian (journaliste au quotidien La Liberté) revient sur une pratique qui a toujours existé mais qui s'est accéléré ces dernières années :
Fusils rouillés, casques percés, boutons d'uniformes, balles, douilles d'obus, gourdes, objets personnels, parfois même un crâne ou un fémur, tout est bon pour leur razzia. [...] Les pilleurs ont tous la même attitude ou presque une fois sur le site de fouille. Ils retournent la terre, creusent, déterrent ce qu'ils trouvent sans autre forme de procès et repartent avec tout ce qui a de la valeur, laissant derrière eux le chaos. Toute l'histoire du lieu disparaît en quelques heures.
Peu après la Première Guerre mondiale, le champ de bataille a laissé place à un vaste territoire meurtri et déserté, baptisé "zone rouge". Alain Fisnot connaît bien ces terres. Il y a un an, cet archiviste meusien en a rappelé l'histoire dans un article de La Revue française de Généalogie :
La Meuse compte exactement sept villages "morts pour la France" cités à l'ordre de la Nation : Haumont, Beaumont, Ornes, Bezonvaux, Fleury, Cumières, Louvemont. S'y ajoutent Vaux et Douaumont qui ne font pas partie, du point de vue de la législation, des communes de la zone rouge. En application de la loi du 17 avril 1919 qui l'oblige "à se rendre acquéreur des terrains dont la remise en état ne pouvait être réalisée sans dépenses excessives", l'Etat a procédé à l'expropriation et au reboisement de toute cette zone. Ces villages ne sont plus aujourd'hui qu'un ensemble de clairières et de forêts plantées au lendemain de la guerre.
L'intérêt pour ce lieu de mémoire n'est pas récent. Dans l'article de Rue89, l'archéo-anthropologue Frédéric Adam souligne que, dès les années 1920, "les indigents du coin récupéraient le métal pour le vendre. Des collectionneurs ou des brocanteurs y passaient aussi. Mais depuis cinq ans environ, le pillage s'est accéléré".
Et aujourd'hui, quelles sont les motivations de ces drôles visiteurs, qualifiés de "pillards" voire de "profanateurs" ? Sans doute le désir d'en savoir plus sur cette période de l'histoire ou sur la vie de leurs ancêtres combattants. Patrick Vallelian avance une autre explication moins philanthropique : le commerce de l'objet militaire via Internet, "un marché très lucratif". Face à cet engouement, les gendarmes du coin semblent impuissants : "C'est difficile de tout surveiller", avoue le capitaine Patrice Tokarski. Pourtant ce loisirs peut coûter très cher : jusqu'à 1.400 euros d'amende.
Crédit photo ancienne : collection Maurice Raguet
j ai oublié de dire que cette douille porte un titre juste au dessus de la tete du soldat;BATAILLE DE VERDUN,et biensur la tenue du soldat est celle de la 1ere guerre mondial.
Rédigé par : amara mohammed | 30 juillet 2008 à 00:26
je possede une jolie douille d obus merveilleusement sculpté d un soldat blessé portant une bande a la main et attachée au cou ,mais cé un objet que j ai acheté ici en algerie.
Rédigé par : amara mohammed | 30 juillet 2008 à 00:17