A l'heure où la réforme des régimes spéciaux annoncée par le gouvernement nous renvoie à l'histoire social de la SNCF, deux revues spécialisées, Vu du rail (publication du comité central d'entreprise de la SNCF) et Arts cheminots (bulletin de l'Union artistique et intellectuelle des cheminots français) s'intéressent à ces hommes qui ont fait vivre le rail pendant des décennies.
A travers deux articles publiés en septembre, Henry Dropsy, président du Cercle généalogique des cheminots, rappelle l'histoire et la démarche de son association :
Les cercles généalogiques traditionnels s'occupent exclusivement de leur mare aux canards et de leur clocher. Les cheminots, eux, sont davantage inféodés à leur compagnie qu'à une commune, car ils sont essentiellement baladeurs, déménageant dix à quinze fois au cours de leur carrière.
Dans les colonnes d'Arts cheminots, Henry Dropsy énumère les fameuses sources de recherche, souvent sous-exploitées, parmi lesquelles on retrouve :
- les dossiers des agents des anciennes compagnies, dont certains sont conservés au centre d'archivage multirégional de Béziers ou aux Archives nationales du monde du travail à Roubaix ;
- Les comptes rendus des conseils d'administration des anciennes compagnies ;
- les dossiers d'assermentations pour l'application de la loi du 15 juillet 1845 sur la police des chemins de fer ;
- les registres de rapports des commissaires de surveillance administrative des chemins de fer ;
- les enquêtes de moralité politique des employés et ouvriers des chemins de fer en 1851 diligentées par le ministre de l'Intérieur de l'époque) ;
- les dossiers et listes de remise de décorations : Légion d'honneur, médaille militaire, médaille d'honneur des chemins de fer ;
- les annuaires et comptes rendus de mutuelles de prévoyance comme le Secours mutuel du P.O. ou la Société de secours mutuel de l'Yonne ;
- les cheminots portés sur les plaques commémoratives.
A ce propos, Vu du Rail relaie l'appel de l'association (comme La Revue française de Généalogie avait déjà pu le faire) pour trouver des releveurs de plaques. Ce travail de recensement donne aujourd'hui une base de données de 700 plaques et 13.000 noms.
Le magazine Vu du rail rappelle aussi qu'il existe onze cercles généalogiques de cheminots (Toulouse, dijon, Besançon, Nîmes, Nevers-Vauzelles, Les Laumes, Marseille, etc.) membres de l'UAICF. Celui d'Henry Dropsy est le plus important, avec 151 membres. Il existe également de nombreux sites Internet sur le sujet, dont La Revue française de Généalogie a publié une sélection dans un précédent numéro.
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