Chaque semaine, sur l'antenne d'Europe 1, j'évoque les noms et les généalogies de ceux et celles qui font l'actualité. Et l'actualité, pour plusieurs semaines encore, c'est le rugby.
Plus ou moins héritier de la soule, un jeu violent et brutal pratiqué dans les campagnes françaises dès le Moyen-Âge, le rugby est né en 1823 en Angleterre, dans l’université de ce nom. Ce nouveau sport se verra peu à peu doter de règles, que l’on a d’ailleurs récemment dénoncé comme d’inspiration souvent franc-maçonnique (confère sa terminologie, avec ces mots comme piliers, trois-quarts, etc). Cependant, ces règles lui conserveront longtemps… un ballon rond, y compris en 1884, lorsque sera disputé le premier match des "quatre nations" - il n’y avait pas encore la France ni l’Italie.
En fait, le ballon ovale s’est imposé peu à peu du fait qu’un cordonnier, établi près de l’université de Rugby, fabriquait des ballons dans des vessies de porcs qu’il entourait de lanières de cuir et que son neveu - dont le souffle était dit-on hors du commun - les gonflait en leur donnant cette forme. Une forme que les règles n’imposeront qu’à partir de 1893…
Côté joueurs, c'est une équipe de France aux noms très éclectiques, avec des patronymes camerounais ou polonais (Michalak, venu du prénom Michel), basques (Ibanez, équivalent de notre Jean ; Harinordoquy, signifiant la plaine des chênes), flamands (Haymans, l’homme de la bruyère)…
Des patronymes à consonances corses et italiennes (Dominici, Dominique ; Mignoni, mignon), un nom de famille venu d’Afrique du Sud (de Villiers) mais introduit là-bas par une famille originaire de La Rochelle (sans lien avec celle de l’homme politique Philippe de Villiers, originaire quant à elle de Basse-Normandie).
Et enfin des patronymes plus classiques, comme Chabal (= cheval, surnom d’homme fort), Pelous (surnom d’un homme poilu), ou encore plus simplement Martin, l’incontournable patronyme français le plus fréquent.
En face de nos Bleus, nous avons trouvé la semaine dernière des noms parfois inattendus. Ainsi chez les Pumas argentins, celui de Pichot, très certainement dû à des origines françaises. Malheureusement difficiles à établir, à moins que quelqu’un dispose d’une piste ou d’une information à ce sujet… A vos commentaires !
Un peu surpris par la traduction faite par l'auteur de l'article sur le patronyme basque HARINORDOQUY, je suis allé consulter le Dictionnaire des Patronymes Basques de Philippe Oyhamburu (editions Hitzak) qui indique qu'il s'agit d'une "plaine sableuse" et non de la "plaine des chênes". Ce qui n'enlève rien aux qualités rugbistiques d'Imanol.
Amicalement
Xalbat Haristoy
Rédigé par : Xalbat HARISTOY | 28 septembre 2007 à 17:23