Lorsque le Service historique de Défense a décidé, au coeur de l'été, d'appliquer un arrêté vieux d'un an (22 juin 2006) et de faire payer les prises de vue en salle de lecture, la grogne des généalogistes et des blogueurs est montée crescendo. Quinze jours plus tard, selon les dires du chef du département Terre du Service historique de la Défense, le texte était suspendu par le ministère "car inapplicable".
Le lieutenant-colonel Frédéric Guelton a confirmé cette information aux représentants de cercles généalogiques, réunis ce week-end pour les Assises de la Fédération française de généalogie. "Je préfère qu'un document soit photographié plutôt que soumis à la chaleur d'un photocopieur, même si cela ne rapporte pas d'argent à l'Etat."
Toutefois, les généalogistes restent sur leurs gardes car l'application de ce texte est simplement suspendue et non abrogée. De plus, le Guide du lecteur, disponible sur le site Internet, indique toujours un coût de deux ou cinq euros pour une prise de vue (point 5 intitulé "Mise à disposition sur place pour capture d’image").
Le lieutenant-colonel Frédéric Guelton a profité de cette assemblée pour aborder un autre sujet de discorde : la limitation de la salle de lecture à cinquante places (avec réservation d'une place à la journée) et de la consultation à trois cartons. Il a regretté la diminution des moyens mis à sa disposition, alors que les demandes sont toujours plus nombreuses : "On déplace chaque jour trois tonnes d'archives. Pour cela, j'ai six personnes, dont quatre filles".
Tout en soulignant les efforts de ses services : "On ouvre une demi-journée de plus, du lundi au vendredi [...] On s'efforce de rendre service au-delà de trois cartons, selon un critère géographique". Amis de province et de l'étranger, n'hésitez pas à vous signaler !
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