La liste des communes qui ont mis de l'état civil en ligne s'est allongée de deux villes d'importance : Alès dans le Gard et Houilles dans les Yvelines. Les débuts sont certes modestes pour les deux communes, car généalogiquement parlant, on y trouve guère que des tables décennales. Mais Houilles n'étant pas Alès et vis versa, les enjeux ne sont pas les mêmes et la façon de voir les choses non plus. Houilles a numérisé et mis en ligne ses tables décennales de l'exemplaire municipal de 1792 à 1932. Cette initiative arrive en complément de celle des archives départementales des Yvelines. Rappelons que le site Web du département propose également les tables décennales de Houilles, mais seulement de 1802 à 1902. Et comme ces tables sont issues de la collection du greffe, il peut y avoir quelques différences, bien utiles pour débloquer certaines situations. En dehors de cette facilité, le site communal de Houilles se veut simplement une porte ouverte sur la mémoire de la ville qui conserve les délibérations communales depuis la Révolution, les archives des permis de construire, les bulletins municipaux, les recensements de la population, le cadastre napoléonien et une collection de 10.000 photographies remontant aux années 60, sans oublier plus de 700 cartes postales anciennes... Vous pouvez effectuer directement votre demande de recherche auprès du service Archives-Documentation en remplissant le formulaire en ligne.
Les généalogistes du Gard étant moins gâtés que ceux des Yvelines, puisque les archives départementales ne proposent pour l'instant aucun contenu en ligne, l'initiative de la ville d'Alès apparaît d'autant plus intéressante. Certes, vous ne verrez pas sur le site Internet de reproduction de la célèbre charte de l'an 1200, ni les registres paroissiaux conservés depuis 1605, ni les délibérations municipales continues depuis 1427, pas plus que les recensements de population depuis l'an VIII. Mais les tables décennales d'Alès ont fait l'objet d'un travail intéressant. D'une part, le service des archives a complété les traditionnelles tables laïques de 1792 à 1902 par une exceptionnelle table générale des catholiques de 1747 à 1786. D'un seul regard, les généalogistes embrassent trois siècles ! Et pour faciliter la recherche, une indexation des registres par la première lettre alphabétique du nom de famille permet d'accéder directement aux patronymes recherchés. Dommage que les registres paroissiaux et d'état civil, apparemment numérisés sur DVD de 1677 à 1904, ne soient pas disponibles sur le site.Toutefois, celui-ci comporte trois instruments de recherche particulièrement utiles pour savoir ce qu'Alès conserve :
- Le répertoire numérique : 1200 - 1994 des séries anciennes où l'on retrouve mention de parchemins, délibérations municipales depuis 1427, arrêtés depuis l’an 8, registres paroissiaux, pastoraux et de l’état civil depuis 1605, recensements, compoix, etc.
- Le répertoire numérique : An VII-1976 des séries postérieures à la Révolution,
- L’inventaire des archives industrielles de la Compagnie des Mines, Fonderies et Forges d’Alais : 1832-1980, qui concerne l'activité des Aciéries du Haut-Languedoc.
Si vous aimez les cartes postales, une collection de 601 vues d'Alès et de ses environs vous attend. Enfin, il faudra songer à dire au responsable du site que la loi sur les archives applicable n'est plus celle de 1978, mais celle de 2008...
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