Au lendemain de la nouvelle profanation constatée au cimetière Notre-Dame-de-Lorette (Pas-de-Calais), Le Figaro révèle en avant-première plusieurs éléments du rapport sur les violations de sépultures en France, que deux députés UMP présenteront à la presse ce jeudi 11 décembre 2008. Dans ce texte intitulé "Du respect des morts à la mort du respect", André Flajonet et Jean-Frédéric Poisson estiment qu'un cimetière est profané tous les deux ou trois jours en France. Chiffre choc que les deux journalistes du quotidien national reprennent en titre de leur article :
Dans les huit premiers mois de l'année, 110 profanations de nécropoles ont été constatées. Entre 2006 et l'année dernière, leur nombre avait déjà bondi de 21 %, passant de 119 à 144 faits. Dans "70 à 85 % des cas", les violations ont lieu en "zone gendarmerie, rurale, plutôt qu'en milieu urbain dense." Outre le Nord-Pas-de-Calais, les régions Rhône-Alpes, Picardie, et Aquitaine sont les plus touchées. Seules la Corse, la Bourgogne et l'Auvergne seraient épargnées depuis janvier. Curieux constat des parlementaires : "Les délits dans les cimetières sont apparemment surtout liés au climat." Avec un pic en mai, juin et juillet.
Dans cet article, Christophe Cornevin et Cyrille Louis soulignent également la clémence des tribunaux dans leurs condamnations. Les auteurs du rapports proposent de nouvelles pistes de sanctions (à retrouver en détail sur le NouvelObs.com) pour inverser cette macabre tendance, motivée par un ressort "crapuleux (...] en nette augmentation" :
"Le recours à des mesures éducatives ou à des peines de substitution est déjà assez courant. Il faudrait sans doute l'accentuer, en développant les peines de réparation (sous forme de 'travaux d'intérêt général')", ajoutent les auteurs.
"Par ailleurs, il faudrait systématiser l'intervention d'un psychologue ou d'un psychiatre, même pour les mineurs ou les jeunes adultes pour lesquels est juste prévu un rappel à la loi, afin de mieux cerner les mobiles et la responsabilité des délinquants", selon eux.
A l'occasion des commémorations du 11 novembre, les auteurs suggèrent de confier le rôle de porte-drapeaux à des collégiens ou des lycéens.
80 % des personnes interpellées par la gendarmerie depuis le début de l'année ont moins de 18 ans.
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