Bien avant qu’un film ne mette "Coco avant Chanel" dans l’actualité, La Revue française de Généalogie s'était déjà penché sur son histoire familiale. Dans son n° 131 (sommaire à découvrir ici), le magazine a publié les résultats des recherches menées par Sylvain Collet, généalogiste au Vigan, qui avait travaillé sur les différentes branches de la famille, essentiellement concentrées dans les deux départements du Gard et du Puy-de-Dôme.
Car, bien que née à Saumur, Gabrielle – dite Coco – n’était nullement angevine et devait cette naissance à la profession de son père, qu’elle dira "négociant" mais qui n’était en fait que "camelot" ou plutôt marchand forain, comme l’avait été son propre père. Au plan généalogique, Coco Chanel, pour se voir reconnue des Parisiens de son temps, s’efforça donc de "gommer" ses origines pour, comme le montrent ses biographes, préférer ancrer son histoire sur les bords langoureux de la Loire.
Le berceau des Chanel se trouve en effet très loin de la douceur angevine, dans un pays nettement plus dur, celui du sabot et de la châtaigne : la haute vallée de la Sèze, aux confins du Gard et de l’Ardèche. Les Chanel, attestés dès 1648 dans le village cévenol de Mâlons, près de Genolhac (avec le couple Anthoine Chanel/Anne Violette) deviendront propriétaires puis cabaretiers à Ponteils, village d’où le grand-père de Coco partira travailler dans une magnanerie avant de gagner Nîmes.
Dans toutes les branches, les aïeux de la Grande Demoiselle étaient donc obscurs et modestes, tout en apparaisssant aussi savoureusement "décalés" par rapport à leur descendante. Voici Antoine Chanel (1744-1816), « peigneur de laine », Henri Fournier, éleveur de vers à soie, Georges Devolle (1794-1835), sabotier…
Retrouvez des informations complémentaires dans les arbres en ligne, déposés sur GeneaNet, par des généalogistes : Jean Prat (de Vichy), descendant d’une cousine germaine de Coco Chanel, s'est ainsi intéressé à la branche paternelle (cliquez ici pour découvrir son travail) ; Bernard Olivier a consacré ses recherches à la branche maternelle (Augerolles, Courpière) : Devolle, Chardon, Cousin, Thomazet… (cliquez ici).
Reste la branche de l’ancêtre magnan qui reste à travailler, avec un couple Henri Fournier/Christine Ginoux, à Saint Jean Valeriscle (30).
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