Les généalogistes, habitués des salles de lecture, sont des témoins directs de la fragilité des documents d'archives, et des registres paroissiaux en particulier, usés par le temps, les aléas de la conservation et parfois la manipulation irrespectueuse de chercheurs.
Mais ces livres ne sont pas les seuls à subir les outrages du temps. Des églises, lieux privilégiés de leur élaboration, ont perdu le prestige de leur passé. Devant un tel délabrement, chaque année, des bâtiments sont même détruits.
En absence de liste officielle, Benoît de Sagazan publie sur son blog un recensement d'églises menacées ou récemment démolies. Dans sa note actualisée le 7 octobre 2009, le compteur s'établit à 73 dans 30 départements. Un situation jugée inadmissible par certains internautes, à l'image Alain Guinberteau, qui ressent "une petite crampe au ventre en voyant cette église lutter en vain contre les pelleteuses..." lorsqu'il assiste démuni à la démolition de l'église de Saint Georges des Gardes (dans le Maine-et-Loire).
Que faire de ces églises et chapelles (de plus en plus désertées par les paroissiens) ? Comment maintenir le souvenir de ces "carrefours de vie" de nos ancêtres ? Pour favoriser leur réhabilitation, peut-on vraiment les affecter à n'importe quelle activité (salle de concert, gîte d'étape...) ?
(c) Alain Guinberteau
Si certains grand monuments n'avaient pas été transformés en casernes ou en prisons après la révolution ils auraient fini comme Cluny ou Jumièges sous les marteaux des démolisseurs, alors plutôt une utilisation moins conformiste que de les voir disparaitre!
Rédigé par : Jean-Luc E. Marcillaud | 30 octobre 2009 à 13:44