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Généalogie de dix skieurs français

Faut-il être né avec des skis pour devenir un champion olympique ? Passionné par les sports de glisse et la généalogie, Patrick Huber a tenté de répondre à cette question en étudiant les origines familiales de dix athlètes, dont Vincent Defrasne, le porte-drapeau de la délégation française aux Jeux Olympiques de Vancouver.

Ce travail a pris la forme d'un ouvrage de 94 pages, publié récemment aux Editions généalogiques de la Voûte : peu de texte (une brève présentation de chaque athlète avec son palmarès) mais une belle série de tableaux généalogiques établis sur sept générations. On découvre ainsi, page après page, les ancêtres de Jean-Noël Augert, Sandrine Bailly, Florence Baverel, Pierrick Bourgeat, Elodie Bourgeois-Pin, Vincent Defrasne, Florence Masnada, Corinne Niogret, Julien Robert et Jean-Pierre Vidal.

"Des recherches étonnamment concentrées sur quelques secteurs, avec deux pôles principaux, le Jura et les Alpes, et à chaque fois les mêmes contextes : de vieilles souches paysannes, vivant dans des zones très fermées, où les endogamies et les implexes sont monnaie courante. Jean-Noël Augert, qui a ainsi quasiment tous ses ancêtres à Foncouverte-La Toussuire et dans deux ou trois villages limitrophes, descend près de dix fois des Gilbert-Collet, des Boutaz et des Coche. Et cela vaut aussi pas mal de cousinages, proches ou éloignés, comme entre Vincent Defrasne et Florence Baverel, dans le Haut-Doubs, ou entre Sandrine Bailly et Corinne Niogret, dans le Bugey. À tous les plans, le travail a été passionnant !", a confié Patrick Huber à Jean-Louis Beaucarnot, qui lui a consacré un article dans le dernier numéro de La Revue française de Généalogie.

C'est sa façon d'approcher des athlètes qui le font rêver depuis son plus jeune âge, à l'image des millions de Français captivés par les exploits et les efforts des compétiteurs réunis pendant deux semaines dans l'Ouest canadien. 

Découvrez l'origine de votre nom

Qu'il soit fréquent ou rare, d'un grand prestige ou difficile à porter, votre nom de famille n'en demeure pas moins l'élément essentiel qui vous relie à vos ancêtres. Mais que signifie-t-il exactement ? Peut-il vous guider vers vos origines familiales ? 

Jacques Bodrais, spécialiste des noms de famille pour Genealogie.com, répondra aux questions des internautes, mardi 16 février 2010, de 17h à 18h, à l'occasion du chat mensuel, organisé conjointement par La Revue française de Généalogie et Genealogie.com.

Vous pouvez dès à présent lui poser vos questions ou lui soumettre un nom de famille, en vous connectant sur l'espace du "Rendez-vous généalogique" sur le site Internet www.genealogie.com.

Hervé Lemoine : un généalogiste nommé à la tête des Archives de France

L'organisation du ministère de la Culture, tricotée (ou détricotée selon les points de vue) par la RGPP, s'enrichit d'une nouvelle tête. Le Conseil des ministres du 10 février 2010 vient de confirmer l'installation de Hervé Lemoine à la tête du Service interministériel des Archives de France. Il est nommé directeur en charge des archives au sein de la nouvelle direction des Patrimoines, dirigée par Philippe Béléval (lire notre note à ce sujet ici).

Né en 1961, Hervé Lemoine dirigeait depuis un an le musée des Monuments français au sein de la Cité de l'architecture et du patrimoine. En avril 2008, à la demande de Christine Albanel (alors ministre de la Culture) et de Hervé Morin, il avait étudié "la création d'une maison de l'histoire de France aux Invalides" (projet sur lequel Nicolas Sarkozy de prononcera après les élections régionales, en optant sans doute pour un autre lieu).

Le monde des archives ne lui est pas étranger : en toute logique, après une première expérience au Service historique de l'armée de Terre, il devient conservateur du patrimoine et assure la responsablité de la politique des archives et des bibliothèques du ministère de la Défense.
Et la généalogie ne lui est pas étrangère non plus : Hervé Lemoine a exercé comme généalogiste professionnel à la fin des années 1980. Il est également l'auteur d'un article sur "Un  aspect de la vie politique et de la  vie  quotidienne aux Antilles :  la famille Lignières au XIX^e et au XX^e siècles" (cahiers n° 44, juin 1993, du Centre  de  généalogie  et d'histoire des Isles d'Amérique).

Photo (et interview en juin 2006) à retrouver sur 365mornings.com 

Premiers échos du congrès de généalogie à Roubaix

L'évènement aura lieu uniquement en juin 2011, mais les préparatifs sont déjà bien enclenchés. La Fédération française de Généalogie a confié à l'Union des cercles généalogiques d'entreprise (UCGE) l'organisation du 21^e congrès national qui se déroulera à Roubaix, ville où sont installées les Archives nationales du monde du travail.
Le bilan mitigé de la précédente édition (lire notre note à ce sujet ici) et la situation excentrée de cité du Nord amènent les organisateurs à rivaliser d'ingéniosité pour imaginer une manifestation moins couteuse mais encore plus attrayante. Le challenge pourrait en effrayer plus d'un, mais Mireille Pailleux, à la tête d'une petite équipe de bénévoles, est adepte de ce type de défi : pendant deux ans, elle a sollicité les centres d'archives et mobiliser quelques associations pour mener à bien le volet français du projet Montcalm, destiné à retrouver les racines familiales des 7.000 soldats et 2.000 officiers partis en 1755 pour le Québec, pour participer à la Guerre de Sept ans (1755-1760). Maintenant, comme la plupart des bénévoles embarqués dans cette aventure, elle consacre une bonne partie de son temps libre à la préparation du congrès.

Le lieu est déjà réservé : la manifestation se déroulera à la Condition publique, établissement chargé au XX^e siècle de contrôler et de certifier la qualité de différentes matières textiles, devenue une "manufacture culturelle" branchée. Les places seront comptées, car la surface destinée aux exposants sera limitée. De quoi alimenter les récriminations des détracteurs. "On nous a demandé de faire moins cher ; on fait moins cher", assument les organisateurs. C'est devenu une obsession : choisir des repas de qualité mais moins cher, opter pour un équipement de stands gratuit (ou pas cher), négocier une soirée culturelle à son juste prix... Par contre, ils n'ont pas pu toucher à la sacro-sainte soirée de gala ; tout juste veillent-ils à la préparer à budget équilibré.

Côté contenu, les archivistes locaux ont largement répondu à l'appel, en offrant expositions et interventions. Les édiles, qui découvrent à peine l'envergure de la manifestation, s'engagent (à défaut de subvention) à un soutien logistique et en matière de communication. L'implication du GGRN (Groupement généalogique de la région du Nord) semble favoriser ces démarches locales.
Pour présider le comité scientifique, chargé d'établir le programme des conférences, l'UCGE a sollicité une pointure : Henri Zuber, directeur du Service Archives Documentation (SARDO) de la SNCF et vice-président de la section Archives économiques et d'entreprise de l'Association des archivistes français. Une dizaine d'interventions sont déjà calées (sur la trentaine envisagée).

Le congrès de Roubaix semble sur de bons rails. Mais les généalogistes répondront-ils à l'invitation ? Début de réponse avec les prochains échos de la préparation à suivre sur le blog www.genealogie-roubaix-2011.org

(c) Henri Dropsy

Revue française de Généalogie : le sommaire du numéro de février-mars

Encore un sommaire dense et varié à la une du n°186 de La Revue française de Généalogie !
Dans cette édition datée février-mars 2010, le magazine publie plusieurs articles sur les bibliothèques et leurs ressources généalogiques : Jean-Yves Baxter présente une sélection de 22 sites Internet d'institutions publiques offrant des documents numérisés en ligne, tandis que Laurence Abensur-Hazan témoigne de son expérience de généalogiste professionnelle dans l'utilisation des almanachs et annuaires. Pour compléter cette série, Charles Hervis vous conseille dans vos premiers pas à la Bibliothèque nationale de France.

Ce numéro regorge d'astuces pour progresser dans vos recherches : Jean-Louis Beaucarnot vous guide pour trouver un lieu de mariage, Pierre-Valéry Archassal explique comment gérer ou supprimer son arbre en ligne et Guillaume de Morant recence une série de nouveaux textes qui simplifient l'application de la loi sur les archives de 2008.

Après un détour par le Territoire de Belfort, sujet d'une belle sélection de sites Internet, plongez-vous dans les méthodes de conservation des aliments imaginées par nos ancêtres. Sans remonter si loin, on se souvient encore de nos mères ou de nos grands-mères qui enfilaient un à un petits pois et haricots verts dans des bouteilles ou canettes de bière, en vue de leur stérilisation... 

MyHeritage rachète Familleunie : une nouvelle ambition sur le marché français ?

Les choses ne sont jamais figées dans le paysage de la généalogie on-line. Dernier rapprochement en date, le site MyHeritage.com vient de racheter son concurrent familleunie.fr. Ces noms ne vous disent rien ? Normal, ni la première, ni la seconde entreprise, malgré son nom à consonance française, ne sont bien établies dans notre pays. Mais les choses pourraient changer, car MyHeritage semble avoir un appétit international aiguisé par le marché français, dont le "terrain" est pourtant déjà bien occupé par NotreFamille.com, Geneanet.org et Ancestry.fr...

Le rapprochement des deux réseaux, selon le communiqué de presse diffusé par la société, ferait de MyHeritage.com "la plus grande plateforme familiale internationale avec 47 millions d'utilisateurs actifs à travers le monde pour 530 millions de profils généalogiques". Ici, à Généinfos, nous n'aimons guère la guerre des chiffres et des superlatifs et nous nous méfions des grandes déclarations. Cependant, le côté international de cette affaire ne peut nous échapper, ni l'objectif affiché de devenir un acteur incontournable en France. Cette impression est renforcée par le financement de l'opération par des "business angels" allemands Hasso Plattner Ventures (co-fondateur du géant informatique SAP) et Neuhaus Partners spécialisés dans les investissements de capitaux à risque, dont le doux surnom "d'anges" ne doit pas faire illusion sur la volonté d'aboutir à un très rapide retour sur investissement...

MyHeritage.com, fondé en Israël en novembre 2005, s'est rapidement développé par croissance externe avec le rachat de Pearl Street Software (2007), Kindo.com (2008). Familleunie.fr est un réseau communautaire de création d'arbres généalogiques en ligne géré par la société OSN (Online Social Networking). Le site est disponible en français, anglais, espagnol, allemand, italien, polonais, néerlandais, portugais, brésilien, russe et même turc.Sans être détaillée, la stratégie de développement de la nouvelle entité reposera certainement sur des fonctionnalités généalogiques comme un logiciel de généalogie en ligne gratuit, une possibilité de s'affranchir de la barrière de la langue avec un outil de traduction automatique (Smart Matching), une amusante fonction de reconnaissance faciale marquant automatiquement les photos de famille et un logiciel créateur de blason familial. La panoplie sera t-elle suffisante pour affronter les poids-lourds du secteur ?

Georges Frêche : le Sud dans les veines

Puisque l'homme du Languedoc-Roussillon fait la une de l’actualité, évoquons sa généalogie et ses origines. Né en 1938, Georges Frèche est le fils de Joseph Frèche, officier, prisonnier, évadé et résistant durant la dernière guerre, et de Marie-Jeanne Commenges, institutrice et directrice d’école laïque.

Il a vu le jour à Puylaurens, un bourg du Tarn-et-Garonne. Un lieu qui se veut être le berceau de la Marianne Républicaine, mais surtout celui de la famille de la grand-mère maternelle de notre élu, une couturière qui avait perdu son mari pendant la guerre de 1914-18.
Pour le reste, tous ses ancêtres étaient concentrés plus au Sud. Joseph Frèche, fils de paysans, était né en 1916 dans un village l’Ariège, où la famille est connue depuis le règne de Louis XIV : Bethmale, une toute petite commune, située à peine à dix kilomètres à vol d’oiseau de la frontière espagnole. Comptant aujourd’hui de moins de 100 habitants, elle a pour particularité de n'avoir pas de chef-lieu, pour être composée de deux villages : Samortein et Ayet, hameau où vivaient justement les Frèche. Ils y avaient même tellement proliféré, que la famille s’était divisée en un grand nombre de branches, toutes désignées par des noms doubles : Frèche-Ferrié, Routeng, Pouech, Mariail, Piche, Magnou, Ourtau...

Du côté maternel, les Commenge(s) - qui devaient leur nom à de très anciennes racines dans l’ancien Comté de Comminges - avaient leur berceau également plus au sud (Saint-Lys en Haute-Garonne ; Sentenac-d’Oust dans l’Ariège).Pas de parenté possible donc avec les Delors corréziens de Martine Aubry… Mais par contre, qui pourrait donner des détails sur ces ancêtres pyrénéens ?

L'état civil de la Meuse est en ligne

Ce devait être pour Noël (comme vous l'annonçait GénéInfos en avant première le 1^er décembre), c'est finalement à la Chandeleur que les Archives de la Meuse ont choisi d'ouvrir leur portail Internet (scoop GénéInfos). Cela valait la peine d'attendre, car le menu est riche et varié  et la maison est généreuse, puisque tout est gratuit. Vous pouvez dès à présent consulter à l'adresse http://archives.meuse.fr tous les documents numérisés suivants :

• les registres paroissiaux, état civil et tables décennales jusqu'en 1902 ;
• les recensements de population jusqu'en 1931 ;
• les plans cadastraux napoléoniens (arrondissements de Bar-le Duc et Commercy) ;
• les tables des registres matricules de recrutement militaire (1867-1937).

Soit environ 2 millions d'images. Dans les prochaines semaines, les Archives départementales de la Meuse annoncent :

• les plans cadastraux napoléoniens de l'arrondissement de Verdun ;
• la presse périodique ancienne ;
• les registres matricule de recrutement militaire.

Pour l'heure, la directrice des AD 55 préfère annoncer aux visiteurs "que le site est encore en phase de validation, c'est à dire que nous attendons avec intérêt les retours des internautes pour d'éventuelles
corrections". Une manière sympathique de faire participer les principaux intéressés, à savoir les généalogistes. Alors, que vos ancêtres soient meusiens ou non, venez donner votre avis !

Premiers registres paroissiaux en ligne pour l'Indre-et-Loire

Depuis le 20 janvier, vous pouvez consulter les premiers registres paroissiaux numérisés de l'Indre-et-Loire. Après avoir ouvert leur site en septembre pour les journées du patrimoine, les AD de ce département poursuivent leur œuvre de numérisation et de mise en ligne. Seize communes dont le nom commence par A sont passées sous le scanner, d'Abilly à Azay-sur-Indre, notamment Amboise et Azay-le-Rideau. On parle ici de communes, car certaines comportent plusieurs paroisses, Amboise par exemple. Il s'agit de la collection du greffe. La mise en ligne doit s'étaler tout au long de l'année 2010 jusqu'en 2011. Le portail propose déjà de consulter les tables décennales de l'état civil, les listes nominatives de recensement numérisées, les tables des successions et absences de l'Enregistrement (pour trouver trace d'une succession) et les répertoires alphabétiques des registres matricules de 1878 à 1929 (pour retrouver l'existence d'un aïeul par son service militaire).

La généalogie de Toutankhamon bientôt révélée !

Le célèbre pharaon, ou plutôt sa momie, va bientôt révéler tous ses mystères, notamment généalogiques ! Le 17 février prochain, nous apprend une dépêche de l'AFP, l'Égypte va annoncer la filiation de Toutankhamon, l'un des grands mystères de l'égyptologie. Extrait de son sarcophage en or massif en 1922, le roi est considéré comme le 12e pharaon de la XVIIIe dynastie d'Égypte ayant approximativement régné de 1333 à 1324 av. J.-C. Avis à tous les chercheurs d'ancêtres férus de généalogie très ancienne : l'ADN va montrer les liens de parenté entre Toutankhamon et de nombreux autres pharaons et membres des familles ayant régné sur l'Égypte durant la haute antiquité. Car pour l'heure, personne ne sait comment le jeune souverain a pu succéder, à l'âge de 9 ans, et non sans heurts au pharaon "hérétique" de la XVIIIe dynastie Aménophis IV. En conséquence, si vous avez déjà accroché Toutankhamon à votre arbre, il va sans doute falloir reprendre quelques branches... En revanche, aucune nouvelle de Ramsès II. 

Image : merci au site www.visite-egypte.com.