Nous vous racontions hier comment des chercheurs d’ancêtres, férus de nouvelles technologies, ont chacun leur tour, par ricochet, confessé sur Internet leurs habitudes et méthodes généalogiques, sans oublier leurs "péchés de jeunesse". Mais quelles sont au juste ces bonnes (et mauvaises) manies ? Au final, ce témoignage croisé, notamment sur la façon de collecter et d’enregistrer les informations, donne une série de conseils avisés pour les débutants ou de rappels bien sentis pour les plus chevronnés.
Relever de manière systématique les témoins, parrains, marraines et autres personnes citées dans l’acte. Même si Raphaël avoue sa "peur de parasiter (sa) généalogie avec des personnes n’ayant aucun lien familial", cette pratique est assez courante (Raphaël, toujours, se cantonnent aux aïeuls directs, ces personnes mentionnées avec un lien de parenté). Jordi est devenu un adepte de cette méthode "depuis qu'un témoin a pu me décoincer une branche en m’indiquant la paroisse d’origine de la mariée que je ne trouvais pas". Mistike collectionne même les signatures, bien utiles pour "différencier deux homonymes".
Différencier les naissances et baptêmes, les décès et sépultures. L’envie est là, mais la rigueur manque un peu dans ce domaine : certains s’astreignent à le faire, tandis que d’autres ont abandonné l’idée. Jordi s’est donné une règle plus radicale : "je fais attention à ne pas mélanger les évènements. Je ne rentre que les naissances et les décès, et je fais attention à ne pas saisir les dates de baptêmes ou de sépulture."
Mentionner les subdivisions. Quasi-unanimité sur ce point. C’est "indispensable quand une commune a plusieurs paroisses" (pour Mistike et Jordi) ou tout simplement "très utile pour localiser sur une carte de Cassini un famille et/ou les déplacements d’un individu", selon Sophie.
Adopter une norme. Chacun sa méthode (Mistike la détaille ici). L'essentiel est de s'y tenir (pour l'initiatrice de cette "opération" Maïwenn) et d'y retrouver ses petits, comme le souligne assez logiquement Sébastien.
Noter les registres, lieux, période où j’ai fait chou blanc. Celui qui a perdu une demi-journée (voir plus) à compulser pour la énième fois le même registre "pour rien", comprendra aisément cette démarche. Raphaël tient un journal de recherche par département où il note les registres consultés (paroisse/commune, années, collection du greffe ou de la commune, etc.), les personnes et actes recherchés en particulier, les éventuelles pages ou années manquantes. De ce relevé méthodique, il établit "un résumé synthétique systématique de ce qui est fait et à faire". Merveilleux !
Mistike note aussi "les actes qui sont susceptibles de m'intéresser plus tard. [...] Je fais aussi une fiche par "mystère" ou "truc à chercher" où je résume le problème, les infos principales des personnes concernées, ce que j'ai cherché..."
Vous trouverez sûrement d'autres enseignements à la lecture de leurs contributions, mais aussi des commentaires postés par les lecteurs de leur blog. Cette initiative confirme une fois de plus que la formation et le perfectionnement des généalogistes passent avant tout par l'entraide et le témoignage de ses pairs.
Héhé ! En fait il y a une erreur à propos de la citation à propos de "mes" résumés : le terme utilisé dans mon billet est "synthétique". Et d'ailleurs ils ne sont malheureusement pas encore assez systématiques. C'est tout de suite moins merveilleux comme méthode :)
Merci pour la citation en tout cas !
Rédigé par : Raphaël | 07 mai 2010 à 00:11