Besoin d'un généalogiste professionnel ? Envie d'en savoir plus sur les métiers de la généalogie ? Une petite visite sur le tout nouveau site de l'Union des syndicats des généalogistes professionnels (USGP) est à cet égard fort instructive. Si vous maniez sans difficulté les subtilités de ces deux métiers, les généalogistes familiaux et les généalogistes successoraux, filez directement vers l'onglet "Annuaire" pour identifier un généalogiste. Tous les titulaires sont porteurs d'une carte. Il y a même leur photo. Si vous ne trouvez pas votre généalogiste préféré, c'est que soit l'annuaire n'est pas tout à fait à jour (j'ai personnellement repéré quelques erreurs), soit que ce professionnel n'est affilié à aucun des quatre syndicats de la profession. Un regret aussi : que l'on ne puisse pas rechercher un professionnel par secteur géographique.
A propos de la profession, vous lirez utilement l'éditorial de Gérard Dusséaux, le président de l'union syndicale dont on peut saluer la volonté d'ouverture et de transparence. Un clic sur l'onglet "L'organisation" vous livrera quelques chiffres : avec ses quatre syndicats, l'union fédère 80% des acteurs de la profession et compte 600 membres actifs, 405 titulaires de cartes professionnelles, 95 entreprises adhérentes. Le site ne livrera pas d'éléments sur le chiffres d'affaires généré par cette activité -la transparence ne va pas jusque là-, mais évoque 12.000 dossiers traités chaque année dans le cadre de successions pour établir les droits d’héritiers, 5.000 généalogies à des fins familiales ou historiques et 3.000 recherches d’avoirs non réclamés en vue de leur restitution.
5.000 généalogies à des fins familiales ou historiques. Qu'y a-t-il derrière ce mot et ce chiffre ?
Si j'ai bien compté, il y a une trentaine de généalogistes familiaux répertoriés dans le site de l'USGP. Si par "généalogie", il est entendu "client", cela ferait plus de 160 clients par généalogiste. Chaque client représentant une généalogie différente. Je n'y crois pas du tout. Personnellement, je traite une soixantaine de clients par an, paléographie comprise. C'est à peu près moitié-moitié, moitié recherches généalogiques, moitié paléographie. 100 clients de plus, cela veut dire "embauche de personnel". Si vous connaissez beaucoup de familiaux qui ont des salariés, vous avez de la chance, ce n'est pas mon cas.
Ne s'agirait-il pas plutôt de journées de recherche ? Ce qui ferait alors quasiment un travail à mi-temps pour chaque généalogiste familial répertorié. Cela me semble beaucoup plus probable, au vu de mes connaissances du milieu.
Les chiffres me paraissent en tout cas beaucoup plus transparents pour les successoraux. Mais ce n'est qu'une opinion personnelle.
Rédigé par : Stéphane Cosson | 28 décembre 2010 à 09:30