Les Archives nationales d'Outre-Mer poursuivent leur vaste mouvement de mise en ligne. Après l'état civil de la région Caraïbe, voici cette fois-ci les instruments de recherche et la base nominative permettant d'identifier les détenus des bagnes des colonies. L'exil pénitentiaire a duré exactement 100 ans, de 1852 à 1953 et a concerné plus de 100 000 personnes, criminels, délinquants récidivistes ou condamnés politiques. Les colonies pénitentiaires les plus emblématiques étaient celles de Guyane et de Nouvelle-Calédonie.
Le fonds des bagnes coloniaux, aujourd'hui conservé aux Archives nationales d'outre-mer, constitue une ressource pour la recherche sur ces institutions répressives autant que sur la mémoire des personnes. Car les bagnes étaient aussi un moyen utilisé par le pouvoir politique pour se débarrasser d'opposants gênants. Sous le second Empire, les acteurs de plusieurs soulèvements furent expédiés loin de la métropole : insurrection de 1851, Commune de 1871, révoltes de 1871 en Algérie et à la Martinique, etc.
Pour les retrouver, les Archives nationales d'outre-mer publient à la fois l'instrument de recherche du fonds de l'administration pénitentiaire coloniale et la base de données nominative donnant accès aux dossiers individuels des condamnés écroués avant 1891. La valorisation du fonds des bagnes avait déjà été engagée avec la publication en 2007 de l'ouvrage « Lettres du bagne » dans leur collection Histoires d'outre-mer, et la mise en ligne en 2010 de deux Documents du mois sur le site internet des Archives de l'Outre-Mer.
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