L'un des projets phare du Centenaire de la Grande Guerre devait être un ambitieux portail Internet des registres matricules. Ces fameux registres sur lesquels on apprend tout du parcours militaire des soldats, y compris des détails physiques ou médicaux, ont été numérisés par une cinquantaine de départements. Mais voilà, malgré l'aide financière apportée à la numérisation par le ministère de la Culture, le portail a bien failli ne jamais voir le jour.
Pas facile de centraliser de telles données par nature très décentralisées, quand chaque service d'archives départemental utilise son propre système technique, ses propres serveurs et sa propre solution de visualisation des registres... Devant l'impossibilité de réunir tous les registres matricules numériques au même endroit, devant les obstacles levés par la CNIL, le projet a du revoir ses ambitions à la baisse. Au lieu d'être une sorte de prestigieux pendant civil de Mémoire des Hommes (qui publie notamment les Journaux de Marche et opérations des unités), au lieu d'offrir aux chercheurs un accès unique aux registres matricules de tout le pays, ce sera une sorte d'annuaire de liens vers les initiatives de chaque département.
Cela n'empêche pas de faire les choses bien, indique t-on au Service interministériel des archives de France (le SIAF). Des études techniques vont être lancées et le portail sera réalisé pour le Centenaire avec sans doute des partenaires dont l'Assemblée des Départements de France, la puissante association qui réunit les élus de tous les Conseils généraux présidée par Claudy Lebreton. Le portail devrait fonctionner avec une adresse Web simple et facile à retenir "réservée depuis longtemps par le Ministère de la Culture".
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