Jusqu'ici, il fallait se déplacer en salle de lecture à Cahors. Désormais, une simple connexion sur le portail des archives départementales suffit pour consulter les tables et fiches matricules de nos aïeux du Lot. En tous cas, celles des classes 1887 à 1921, qui sont numérisées et en ligne. Cette période inclut la Grande guerre, cela veut dire que vous pouvez notamment retracer le parcours militaire d'un ancêtre Poilu.
Deux conditions pour le retrouver : que votre conscrit appartienne à l'une des classes d'âge disponibles (une classe = l'année d'appel qui est la vingtième année du conscrit) et que, résidant dans le Lot, il ait bien été recruté dans l'un des bureaux de conscription dont dépendaient les hommes de ce département. Jusqu'en 1901, l’unique bureau de recrutement était à Cahors et, à partir de 1902 – pour certains cantons du département – les bureaux de recrutement étaient ceux de Cahors, Agen et Montauban. En revanche, ne sont pas recensés, ou de manière exceptionnelle et selon les périodes, les hommes qui ont devancé l’appel du recensement militaire, ou qui se sont engagés dans les corps spéciaux (marine, gendarmerie nationale).
Les archives du Lot ont ainsi publié 134 registres matricules des classes 1887 à 1921, avec leurs tables alphabétiques, soit près de 77.000 vues en ligne. La méthode de recherche est identique dans tous les départements (sauf dans ceux disposant d'un relevé exhaustif et d'une indexation, mais ce n'est pas le cas du Lot) : commencez par les tables alphabétiques, à compter de la date de la naissance plus vingt ans, elles permettent de retrouver le numéro matricule attribué au soldat au moment de son recrutement. Ce numéro permet ensuite de faire la recherche dans les registres matricules.
Les fiches matricules sont très précieuses pour la recherche généalogique. Elles livrent l'état civil complet (avec mention du mariage le cas échéant), le signalement (taille, forme du visage, couleur des yeux, cheveux et sourcils), le parcours militaire du conscrit (participation aux campagnes, blessures, actions d'éclat, décorations, etc.) et l'indication des corps d'armée auxquels il a été affecté.
Si vous ne trouvez pas votre aïeul sur le site Web, sachez que les tables et les registres matricules antérieurs à 1887 et postérieurs à 1921 ne sont pas encore en ligne, elles sont consultables en salle de recherches, sous forme originale (registres) ou numérique (tables). Sachez aussi bien rechercher, car pour les classes de 1872 à 1901, les cantons de Puy-l'Evêque et de Luzech sont recensés dans la subdivision et le bureau de recrutement d'Agen : consulter les registres matricules correspondants aux Archives départementales de Lot-et-Garonne.
Et, pour les classes de 1879 à 1901, les cantons de Castelnau-Montratier, Lalbenque, Limogne, Montcuq sont recensés dans la subdivision et le bureau de recrutement de Montauban : consulter les registres matricules en question aux Archives départementales du Tarn-et-Garonne. À partir de 1902 et jusqu'en 1929, les trois bureaux de Cahors, Agen et Montauban coexistent. Cela se traduit par un registre matricule supplémentaire commun pour les deux bureaux d'Agen et de Montauban et une table alphabétique de ces bureaux séparée de la table alphabétique du bureau de Cahors. Enfin de 1930 à 1940, de nouveau un seul bureau de recrutement : celui de Cahors.
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