Les archives des Yvelines toujours actives sur le Web ont mené de front plusieurs "chantiers" intéressant les généalogistes. Fin 2014, le portail a complété sa collection des tables de l'état civil de l'arrondissement de Versailles en l'étirant sur 20 années supplémentaires jusqu'à 1912. Ni décennales, ni annuelles, ces tables constituent un petit trésor car elles dressent la liste des personnes mentionnées dans les actes, classées par type d'actes (naissance, mariage ou décès) sur une large période (1843 à 1912) et surtout dans un classement non pas communal, mais de toutes les communes de l'arrondissement de Versailles, soit 114 communes limitrophes et au total plus de 800.000 références !
L'outil permet de gagner un temps fou si l'on ne connaît pas la commune de naissance car il évite de consulter les tables décennales des 114 communes... Dommage, les actes d'état civil eux mêmes ne vont pas jusqu'à 1912, mais s'arrêtent à 1905 et les années suivantes ne sont pas encore numérisées, à quelques exceptions comme Gambaiseuil (jusqu’en 1926), Maulette (jusqu’en 1914), Nézel (jusqu’en 1912) et Toussus-le-Noble (jusqu’en 1913).
Autre bonne surprise, l'apparition des répertoires des notaires ! Actuellement, 720 répertoires sont disponibles sur le portail européen des Archives et donnent accès à des milliers d’actes notariés établis depuis le 16e siècle jusque vers 1900 et classés en sous-série 3E. Le répertoire est la première clé d'accès aux actes notariés, puisqu'il permet d'identifier un acte et d'en relever la cote pour une future recherche en salle de lecture. Une centaine de répertoires reste à numériser, ce sera réalisé dans le courant de l’année 2015, promettent les archivistes. Attention toutefois, il ne s'agit que de l'inventaire des répertoires et non des images elles-même.
Enfin, et décidément jamais à la traîne sur les sujets d'actualité, les archives des Yvelines ont entamé une vaste campagne d'indexation des soldats de l'ancien département de Seine-et-Oise (ancien département francilien qui comportait les départements 78, 91 et 95, et des communes du 92, du 93 et du 94). L'opération concerne les registres matricules des classes 1890 à 1921, il s'agit d'inciter tout visiteur à apporter sa pierre à l'édifice grâce au nouvel outil de recherche nominative et d’indexation. Il s'agit d'une indexation secondaire, visant à compléter les champs d'informations concernant le profil du soldat (profession, niveau d’instruction), sa vie (lieux de naissance et de résidence), et sa carrière militaire (mention militaire, décès, etc.). Les noms des soldats des classes 1890 à 1921 sont déjà interrogeables dans le moteur de recherche. En cas d'insuccès, il faut utiliser la voie normale, c'est à dire par classe et numéro de matricule.
Dernier point d'intérêt pour les généalogistes, le portail des archives des Yvelines comporte désormais les inventaires des fonds d’archives antérieurs à la Révolution, ceux des archives notariales, de l’Enregistrement et des Hypothèques. Ces inventaires des séries anciennes (avant 1790) sont la réplique numérique de ceux que l'on peut consulter en version papier en salle de lecture. Idéal pour approfondir et s'intéresser à d'autres sources que les sempiternels actes d'état civil...
C'est vraiment une bonne idée de mettre sur Internet les répertoires des notaires. Dans les Yvelines, c'est plus facile à consulter que sur etarep !
Vivement que les archives de Paris fassent la même chose !
Rédigé par : Boisselle | 15 mars 2015 à 21:09
A noter que les AD des Yvelines s'emploient avec ardeur à masquer les cotes des microfilms numérisés. Finis les 2 E devenus 5 Mi.
Maintenant, c'est un numéro à 7 chiffres, genre 1168914.
En fait, c'est un mélange. Pour une même commune, on peut avoir ce nombre à 7 chiffres, sans indications de la série E ou Mi, une cote en 5 Mi ou en 1 MiEC ou en 2 MiEC, voire en 4E, ou encore autre chose
Pourquoi ? Mystère.
On lit tout de même sur certains sites que les cotes effrayent le public internaute, d'où l'idée de les supprimer.
Sauf que pour tous les autres fonds numérisés, les vraies cotes sont indiquées.
Cette volonté de masquer les cotes de l'état civil est assez marquée, puisque même l'inventaire a été retiré de la salle de lecture.
Mais il y a encore pire, les AD de l'Ain, qui n'indiquent plus aucune cote pour les documents numérisés, ni ne mettent à disposition d'inventaire de ces fonds en ligne.
Comment fait-on pour citer un document pour une étude, sans qu'il s'agisse forcément d'une thèse.
Honte à ces dépôts !
Rédigé par : corentin | 13 mars 2015 à 17:20