C'est vrai, le Finistère fait parfois figure de parent pauvre sur Internet, surtout quand on regarde le portail des Archives départementales et qu'on le compare à d'autres réalisations antérieures. Mais si l'on veut examiner le verre à moitié vide ou à moitié plein, les archives de ce département ne manquent pas d'ambition. Le maillon faible, c'est évidemment l'état civil numérisé et en ligne, puisque les généalogistes doivent se contenter à l'heure actuelle de seulement 79 localités finistériennes. Rien n'a changé depuis le lancement du portail en juin 2012, mais bonne nouvelle, le programme de numérisation de l'état civil va reprendre en 2015, même s'il s'étalera sur plusieurs années... En attendant, les chanceux qui ont des ancêtres à Brest et à Quimper se rabattront sur les sites Web de ces deux communes qui disposent de collections d'état civil numérisé.
Pour les recensements, le verre est cette fois-ci plutôt plein. Les dénombrements de population de 1836 à 1911 sont en ligne, ceux de 1921, 1926 et 1931 sont désormais consultables, en intranet, en salle de lecture à Quimper. Et la numérisation des autres recensements de population se poursuit. La presse ancienne en ligne suit le même chemin : 14 nouveaux titres viennent d'être publiés, portant à 44 le nombre de journaux anciens désormais disponibles en ligne. Et n'oublions pas les registres matricules dont la collection en ligne vient d'être enrichie de 111 registres supplémentaires concernant les classes 1860 à 1866, 1878, 1880, 1898 à 1903, soit 65.190 pages (après la mise à jour de juin 2014). Ce sont donc désormais 426 registres matricules qui sont consultables sur le portail, couvrant les classes 1860 à 1903, soit un ensemble cumulé de près de 225.000 feuillets.
Et que dire de la mise en ligne des plaques de verre éditées par la Stéréoscopie Universelle au sortir de la première guerre mondiale, sinon qu'elle est exceptionnelle ? Ce fonds rassemble plus d'une centaine de plaques de verre photographiques provenant d'un don. Elles sont montrées et racontées dans un ouvrage (Aux sources de la Grande Guerre. Histoires inédites à travers les archives privées du Finistère) et font l'objet d'une exposition photographique proposée dans le hall des Archives sur le site de Quimper. Et bien sûr visible en ligne sur le portail, tout comme les images numérisées du fonds Georges Plouhinec qui a également fait don aux archives de ses photographies, archives et objets de la Première Guerre mondiale.
Voilà pour l'actualité du site Web, mais les archives départementales ont bien d'autres projets touchant indirectement le portail Web. Prenez les archives notariales, leur collecte chez les notaires finistériens a repris en 2014. Elle s’effectue étude par étude, dans l’ordre alphabétique des cantons. Compte tenu des volumes en présence et du nombre de notaires concernés, elle s’étalera sur plusieurs années. Il n'y a pas de projet de numérisation des archives notariales, mais un état des lieux des minutiers des notaires conservés aux Archives départementales du Finistère vous informe de l’avancée de la collecte (fichier PDF) et de la mise à disposition progressive de ces archives au public sur le site de Quimper.
Enfin, s'il y a une série qui intéresse particulièrement les généalogistes, c'est celle des hypothèques. Toutes les registres indicateurs, tables alphabétiques et répertoires des formalités sont désormais disponibles en salle de lecture à Quimper.
Alors que dire du Finistère ? Le peu de registres d'état civil en ligne ne doit pas faire oublier la richesse des autres fonds disponibles sur ce département, en ligne ou hors ligne. Et se souvenir que de très efficaces associations oeuvrent avec succès pour leurs milliers d'adhérents dans ce département...
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