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Haute-Vienne : les archives préparent la mise en ligne pour début 2015

Les archives de la Haute-Vienne planchent avec ardeur sur le chantier de la mise en ligne de l'état civil. L'information vient d'être une nouvelle fois confirmée à La Revue Française de Généalogie par Pascale Marouseau, la directrice des AD87. "Voici l'avancée de nos travaux. Nous préparons actuellement la mise en ligne de la collection du greffe des paroissiaux et de l'état civil jusqu'en 1892, y compris les tables décennales", indique t-elle dans un message. La directrice donne une date pour une mise en ligne, date qui ne repose sur aucune certitude, mais sur un espoir : "Nous espérons avoir achevé début 2015".

Pascale Marouseau tient à préciser que ce travail est long et minutieux et exige des contrôles scrupuleux : "Il s'agit pour nous de vérifier et compléter une numérisation antérieure fautive et incomplète, ce qui implique de la pagination, de la numérisation complémentaire et un renommage, voire une numérisation de registres entiers oubliés". Pour l'heure, le portail Web des archives de la Haute-Vienne propose des instruments de recherche en ligne et le cadastre napoléonien. 

La vérification avance donc, tout comme la numérisation complémentaire, en parallèle d'autres projets. Pour l'heure, il n'est pas prévu de module d'indexation collaborative. La Haute-Vienne reste l'un des dernier département en France à ne pas diffuser sur Internet les registres paroissiaux et d'état civil. Les généalogistes impatients et souhaitant comprendre les raisons de ce retard peuvent se reporter à notre précédente note sur le sujet écrite en février dernier...

Lire aussi : La Revue française de Généalogie n° 210, avec notre dossier sur les nombreuses mises en ligne programmées en 2014 et les années suivantes.

Loir-et-Cher : les registres matricules sont en ligne

Après les tables alphabétiques de 1867 à 1940, les archives du Loir-et-Cher proposent maintenant la consultation des registres matricules militaires. Cela concerne les classes 1867 à 1921, incluant donc les conscrits ayant effectué leur période militaire durant la Grande Guerre. Cette publication inclut également les registres matricules de la garde nationale mobile de 1867 à 1871.

La recherche est possible par classes. Attention, les registres matricules du contingent de la classe 1902 comportent quelques lacunes. Pour la classe 1912, il n'y a pas de lacunes, mais le répertoire signale des numéros de matricules dans le désordre, tout comme en 1915. Le site propose aussi de consulter le fichier alphabétique des anciens combattants des guerres 1914-1918 et 1870-1871 d'après les demandes de cartes d'anciens combattants.

Par ailleurs, les archives du Loir-et-Cher mènent une politique active pour mieux faire connaître la Grande Guerre à la faveur de son centenaire. Elles proposent de vous aider à retrouver le Poilu ou les Poilus de la famille et de retracer l’histoire de votre aïeul combattant. Pour celà, des ateliers sont organisés à Blois afin de vous faire bénéficier de l'expertise de spécialistes et de conseils dans le cadre des commémorations de la première guerre mondiale. L'atelier offre la découverte des différentes sources disponibles et l'initiation à la recherche et à sa méthodologie. L’entrée est libre, sur réservation, et dans la limite des places disponibles (jusqu’à 15 personnes maximum). Prochains ateliers le 2 octobre et le 4 décembre 2014 de 14 h 30 à 16 h. 

(gratuit, mais sur réservation obligatoire : tél. 02 54 58 41 24 ou mail : [email protected]). 

Seine-Maritime : les matricules de 14-18 sont en ligne

Les registres matricules des combattants de la première guerre mondiale viennent d'être mis en ligne par les archives de la Seine-Maritime. Dans le cadre du centenaire de la Première Guerre mondiale, les archives ont publié sur leur portail l’intégralité des registres matricules militaires des classes 1892 à 1918.

Mieux même, ces registres ont été numérisés et indexés pour constituer une base unique de 150 000 noms. Cela offre la possibilité de rechercher directement sur le nom et le prénom des conscrits. La recherche peut être affinée en sélectionnant la classe, c'est-à-dire l'année de 20 ans des jeunes recensés, et le bureau de recrutement. La Seine-Maritime comptait en effet plusieurs bureaux : le Havre, Rouen Nord et Rouen Sud, ce dernier bureau concernant également une partie des communes du département de l'Eure. 

Cette mise en ligne a été annoncée sur le site Web du département de la Seine-Maritime, mais vous n'en trouverez pas encore la mention sur la page d'accueil du portail des archives départementales. Pour trouver les registres matricules, il faut cliquer dans le rectangle gris intitulé «tous les fonds en ligne, cartulaires, chartes et sceaux», puis dans la page suivante, cliquer sur Registres matricules.

L'opération de numérisation et d'indexation systématique a été engagée en 2013 avec le soutien financier du ministère de la culture et de la communication. Cela représente plus de 350 000 images, correspondant à 150 000 personnes différentes. D'ici la fin de l'année, cette mise en ligne sera complétée par les registres des années 1887 à 1891 et 1919 à 1921. 

Les tables alphabétiques existantes ont également été mises en ligne afin de proposer aux lecteurs l’intégralité des sources disponibles. Cependant, il est toujours possible de consulter un registre dans sa totalité. Les registres contiennent des informations personnelles (identité des parents, profession et description physique du conscrit) et militaires (état de services, mention des décorations, condamnations, …).

Le site internet des Archives départementales de Seine-Maritime donne aujourd’hui accès à plus de 15 millions de pages ou d’images, ce qui en fait le deuxième site d’archives départementales en ligne. Il a reçu l'année dernière 3 millions de visites ayant donné lieu à la visualisation de 150 millions de pages.  

Rhône : les registres matricules en ligne de 1888 à 1921

Petit point sur la numérisation et la mise en ligne des registres matricules dans le Rhône : vous pouvez désormais consulter les fiches des soldats conscrits des années 1888 à 1921. Cette période correspond à l'appel au service militaire des jeunes hommes que l'on retrouve par la suite soldats pendant la guerre de 1914 à 1918. Idéal donc pour connaître le parcours militaire d'un aïeul pendant ce conflit, s'il était originaire du département du Rhône.

Pour les autres départements, vous pouvez vérifier la présence sur le Web des fiches matricules en consultant notre carte des registres matricules en ligne qui est à jour. 

Pour revenir au département du Rhône, le portail des archives propose dans la rubrique "recrutement militaire" :

• les répertoires alphabétiques des registres matricules de 1872 à 1940, les tables du contingent de 1865 à 1871 et celles de la garde nationale mobile de 1868 à 1871. Ces tables permettent de savoir si l'aïeul figure ou non dans les listes de recrutement, puis le cas échéant, le chercheur n'a plus qu'à se reporter aux fiches matricules elles-même, si elles ont été numérisées et mises en ligne,
• les registres matricules de 1888 à 1921. 

Attention, le département du Rhône a compté jusqu'à 6 bureaux de recrutement (bureau unique, Central, Nord, Sud, Rhône et Subdivision de Lyon), il vous faut donc identifier celui dans le quel votre ancêtre a pu figurer. 

Rappel, pour les généalogistes souhaitant se rendre sur place, les salles de lecture sont actuellement fermées au public en raison du déménagement. La réouverture est prévue en septembre 2014 sur le nouveau site (plus d'informations sur le blog dédié au déménagement). 

Registres matricules : Cherbourg est en ligne jusqu'en 1921

La numérisation avance à bon rythme dans la Manche : les registres matricules de Cherbourg sont en ligne de 1867 jusqu'en 1921 et de nouvelles tables sont accessibles. Les bureaux de Granville et de Saint-Lô pour lesquels l'offre est limitée pour l'instant aux registres de 1867 à 1871 seront prochainement disponibles eux aussi jusqu'à 1921, pendant que les tables correspondantes seront elles aussi mises en ligne. 

Les archives de la Manche offrent un bel éventail de documents d'intérêt généalogique en ligne, avec état civil, registres paroissiaux, cadastre et donc registres matricules . Cependant, malgré la qualité esthétique de la présentation, il n'est pas toujours facile pour un débutant d'identifier et de localiser les fonds qu'il souhaite afficher. En effet, il faut interroger le moteur de recherche par la cote des fonds et cette information est généralement peu connue du grand public. Et ce moteur est soit trop précis, soit pas assez : si vous tapez Registres matricules, Cherbourg, 1888, il vous sort 1106 réponses. 

Remarque en forme de voeu : pourquoi ne pas avoir mis en place comme pour l'état civil, un système de menu déroulant ? Pour les registres matricules, beaucoup d'archives en ligne simplifient leur accès avec un menu déroulant pour sélectionner le bureau de recrutement, puis par un champ pour sélectionner l'année et un autre menu déroulant pour choisir le type de registres : les fiches matricules ou les répertoires alphabétiques. Tout le monde ne sait pas que les registres matricules de Cherbourg font partie de la série "1 R 1"... 

L'état civil de Pierrefitte-sur-Seine est en ligne !

Les archives de Pierrefitte-sur-Seine consultables sur Internet ? Beaucoup de généalogistes vont hausser les épaules en répondant "Merci, mais je connais déjà". Mais non, ils confondent avec les archives nationales dont les nouveaux bâtiments ont été magnifiquement installés dans la même ville de Seine-Saint-Denis et dont le portail institutionnel permet d'interroger les collections numérisées via la Salle des Inventaires Virtuelle. Non, il s'agit ici des archives de la commune de Pierrefitte-sur-Seine dont le site Web officiel propose de belles ressources généalogiques. 

Ici, vous pouvez feuilleter virtuellement l'état civil communal, avec les registres contenant les actes de naissances, mariages (et aussi divorces) et décès de 1793 à 1911. Cette série se poursuit dans le passé avec les registres paroissiaux constitués des actes de baptêmes, mariages et sépultures de la paroisse Saint-Gervais Saint-Protais de 1679 à 1792. Attention, le site regorge de pépites : si vous regardez bien la page de présentation des registres d'état civil dans sa partie droite, vous verrez dans la partie ressources plusieurs fichiers en PDF à télécharger.

Ne laissez pas passer la table des mariages (an II-1892) et celle des divorces (an II-1892), complétées par une utile table de concordance calendriers grégorien et révolutionnaire et du répertoire numérique des registres d'état civil (1793 à 1911) pour connaître l'étendue des collections possédées dasn ces séries par les archives municipales. Dans la page consacrée aux registres paroissiaux, la même bonne surprise vous attend avec la table des baptêmes (1679-1792), la table des mariages (1679-1792) et la table des sépultures (1679-1792), complétées du répertoire numérique des registres paroissiaux. 

A voir aussi en ligne, les premiers registres de délibérations communales qui sont numérisés de 1816 à 1831 et comportent un sommaire des délibérations pour retrouver plus facilement les thèmes abordés durant cette période par les élus. Le site comporte également un premier recensement numérisé, celui de 1881, un premier pas pour localiser vos ancêtres habitants de la petite commune. on y apprend que cette année là, Pierrefitte comptait alors 1299 habitants dans le bourg et 13 logés dans les hameaux alentours dépendants de la commune.

N'oubliez pas de consulter l'excellente partie documentaire consacrée à l'histoire de la ville. Vous pourrez y télécharger notamment la liste des personnalités locales célèbres et celle des maires de la ville depuis 1800. Enfin, le site propose un intéressant fonds de cartes postales anciennes avec des vues de Pierrefitte aux XIXe et XXe siècles. Ces photos aux allures champêtres illustrent à merveille ce à quoi pouvait ressembler un village de la proche banlieue parisienne encore peu touché par les effets de la révolution industrielle et avant l'arrivée massive de populations après la seconde guerre mondiale. 

Note : au moment de notre consultation, des perturbations empêchaient l'affichage des pages de registres d'état civil et paroissiaux, mais les généalogistes peuvent se rabattre sur les tables nominatives téléchargeables en PDF. 

 

Presse ancienne en ligne pour les archives de Loire-Atlantique

Les Archives départementales de Loire-Atlantique viennent de mettre en ligne, depuis mercredi 7 mai, 40 titres de presse ancienne. Ces journaux correspondent à des titres d'information locale ou régionale pour la période 1750-1945.

Parmi ces titres, vous pouvez notamment consulter le plus ancien journal de Nantes, les Annonces, affiches nouvelles et avis divers, feuille commerciale intéressant l’activité d’un large bassin économique nantais, et d’autres ayant un ancrage territorial spécifique comme par exemple L’Avenir ancenien, Le Courrier de Saint-Nazaire, ou encore La Presqu’île guérandaise. D’autres titres ayant joué un rôle important dans la vie politique locale du XIX^e siècle et de la première partie du XX^e siècle et témoignant des  clivages entre presse républicaine (L’Ami de la Charte, Le National de l’ouest...) et conservatrice (L’Espérance du peuple)  sont également mis à disposition.

Certaines collections ont fait l'objet d'une reconnaissance optique de caractère (ont été océrisées), elles sont alors disponibles pour une recherche plein texte. Cela donne par exemple la possibilité d'interroger un moteur de recherche pour savoir si le patronyme de vos aïeux y figurent. 

D'autres journaux ne sont pas encore passés à la moulinette de l'océrisation ou ne le peuvent pas, car l'exemplaire restant n'est pas suffisament en bon état ou bien est difficilement lisible. Il s'agit notamment du Journal de Châteaubriant et de l'Union bretonne, le journal politique, commercial et littéraire de Nantes. Dans ce cas, le chercheur est invité à feuilleter le journal en mode image, à l'ancienne, si l'on peut s'exprimer ainsi...

Le portail des archives départementales de Loire-Atlantique offre la consultation (gratuite bien sûr) de tout un corpus de documents numérisés et d'intérêt généalogique accessible par thèmes :

• Guerre (conscrits militaires),
• Généalogie (registres paroissiaux, recensements, fonds Freslon),
• Tables et répertoires (répertoires de notaires, tables alphabétiques des décès de l'Enregistrement), 
• Iconographie (Affiches et gravures, cartes postales, photos, sceaux), 
• Marine (inscrits maritmes, journaux de bord, rapport de mer des capitaines), 
• Actes et délibérations (trésor des chartes des ducs de Bretagne, registres de chancellerie du duché, cahiers de doléances, délibérations municipales, du Conseil général), 
• Presse ancienne (40 titres), 
• Cartographie (plans cadastraux, cartes et plans). 

A noter : un problème de serveur perturbait le bon affichage de la partie presse ancienne du site lors de notre consultation, patience...  

Le problème est résolu et je peux ajouter une information complémentaire : il s'agit d'une collection "idéale" de presse ancienne locale, aussi complète que possible. Cela veut dire que même si les archives de Loire-Atlantique ne disposaient pas de la collection complète d'un journal, elles ont sollicité d'autres institutions afin de compléter les manques. Ainsi, des numéros manquants ont été collectés auprès des Archives municipales de Nantes, de la Médiathèque de Nantes et du Centre d’histoire du travail. 

La Savoie signe une licence de réutilisation avec NotreFamille

Les archives de Savoie ont signé avec la société NotreFamille une licence de réutilisation portant sur l'état civil et les recensements du XIXe siècle, soit plus d’1,3 million d’images. Elles rejoignent dans ce mouvement les archives de Vendée et du Rhône qui ont déjà signé un tel type de partenariat avec l'éditeur du site genealogie.com. La mise en ligne de l'état civil du Rhône a été finalisée en mars (à voir ici, pour les abonnés au service www.genealogie.com/rhone) et les premières transcriptions d’état civil de la Vendée sont accessibles depuis mi-avril (www.genealogie.com/vendee). 

Concrètement, les archives de Savoie vont mettre à disposition de NotreFamille les images numérisées des registres de l'état civil et des recensements du XIXe siècle. Le portail généalogique va réaliser le travail de transcription systématique de ces documents manuscrits. Cette transcription a lieu à l'étranger,puisque NotreFamille a obtenu une autorisation de la Commission Informatique et Liberté pour transcrire les données de l'état civil, les faire indexer et à cet effet, "transférer des documents d’archives publiques contenant des données à caractère personnel vers Madagascar et l’île Maurice". Puis les noms et renseignements extraits des images seront intégrés dans le moteur de recherche patronymique. 

La question des contreparties demandées par le Département de la Savoie est évoquée discrètement au détour d'une déclaration du P-DG de NotreFamille.com. Il s'agit d'un partage des revenus tirés des consultations sur le portail réservé aux abonnés payants : "La logique d’un partenariat basé sur le partage des revenus est un modèle de licence gagnant/gagnant puisqu’il associe étroitement les collectivités à notre projet et à son succès. Nous pensons que ce modèle devrait séduire rapidement de nombreux autres départements", explique Toussaint Roze.

En parallèle, la société annonce d'autres négociations en cours avec d’autres départements qui devraient conduire à la signature, en 2014, de nouvelles licences opendata. A terme, NotreFamille.com entend contractualiser avec tous les départements français pour "constituer une collection unique et exhaustive de près de 150 millions d’images contenant plus d’un milliard d’informations généalogiques sur les Français ayant vécu au XIXème siècle". 

Collection complétée et registres protestants sur le portail du Loir-et-Cher

Un peu passée inaperçue, les archives départementales du Loir-et-Cher ont procédé à une belle mise à jour concernant l'état civil en ligne. En effet depuis janvier 2014, le portail propose 266.998 nouvelles images, fruit de quatre années de travail portant sur deux points. D'une part, les registres paroissiaux de la collection des communes (cotes E-DEPOT ou GG) couvrant la période (1501-1791) arrivent sur le site pour compléter les lacunes chronologiques de la version du greffe en ligne depuis novembre 2011. Avec 264.532 images, c'est la plus grande partie de la mise à jour. D'autre part, le site accueille désormais les registres paroissiaux des temples protestants portant la cote de la série I et couvrant la période 1585-1792. Ils représentent 2466 images. En théorie, la collection la plus complète possible de l’état civil de Loir-et-Cher est désormais en ligne pour la période 1501-1902. Le registre le plus ancien est celui de Souvigny-en-Sologne, qui inscrit des baptêmes à partir de Noël 1501. Les vingt premières pages du registre peuvent même donner des indications généalogiques puisqu’elles renferment des testaments recueillis par le curé Guillaume Bonnard de 1466 à 1482. Les archives du Loir-et-Cher ont fait l'actualité récemment avec la très belle acquisition du fond des Fermiers généraux du château de Meslay.

Retrouver 47.000 chefs de famille en Artois avec les rôles des impôts

Vous avez écumé l'état civil et les registres paroissiaux de l'Artois, fait le tour des recensements du territoire, épluché les registres matricules du pays ? Il vous reste une dernière piste proposée par les archives du Pas-de-Calais : interroger la base de données des rôles d’imposition du centième de 1569 ! Voilà une base de données d'intérêt généalogique originale : elle a trait à une période ancienne (les bases de données traitant du XVIe siècle sont plutôt rares...), elle livre tous les détails de la composition des biens des contribuables et enfin, elle est répartie sur un large territoire, celui constitué par l'ensemble des villages de l'Artois. 

En tout, cette base de données recense les noms de 47.000 chefs de famille payant l'impôt du centième en 1569. Institué par Philippe II, roi d’Espagne, sur ses sujets des Pays-Bas, le centième porte sur les biens fonciers, amasés (bâtis) ou non. Son montant est égal à un centième de la valeur du bien, d'où son nom. 

Les rôles du centième présentent un intérêt historique exceptionnel : pour la première fois dans l’histoire de l’Artois, il est possible, à partir de ces rôles, de reconstituer la liste complète des contribuables pour chacune des localités rurales (à quelques lacunes près), ce qui représente presque 47 000 chefs de famille répartis sur l'ensemble des villages de l’Artois. 

Pour chacun, le rôle donne la description des biens fonciers exploités en faire-valoir direct ou en location (nature du bien, superficie, valeur locative, identité du propriétaire), ce qui permet de reconstituer le régime de l’exploitation et celui de la propriété ; il est également possible, à partir du nombre de "manoirs amasés" déclarés dans le rôle, de connaître approximativement le nombre d’habitants. Si vos ancêtres étaient habitants des Etats de l'Artois en 1569, cette base est faite pour vous !