Les principales institutions judiciaires de Paris, installées sur l'île de la Cité (dont elles occupent un tiers du périmètre), souffrent d'un manque criant d'espaces pour mener à bien leurs activités. Pour y remédier, la création d'un nouveau palais de justice est envisagée.
Un projet que ne partage pas le bâtonnier de l'ordre des avocats de Paris. Dans une interview publiée cette semaine dans Le Figaro (lire l'article ici), Christian Charrière-Bournazel privilégie plutôt un regroupement des bibliothèques et un déménagement des registres d'état civil conservés par le greffe, pour ouvrir de nouveaux bureaux : "Il existe sous les toits du palais plusieurs milliers de mètres carrés où sont logées, depuis 1884, les archives de l'état civil de Paris. En libérant ces espaces, on réglerait certainement une grande partie du problème."
Le bâtonnier a-t-il réellement mesuré la surface de cet étrange labyrinthe - malicieusement baptisé "le sous-marin" pour son architecture composée d'échelles et de passerelles - perché dans les combles du palais, juste derrière l'horloge, où se côtoient policiers et généalogistes professionnels ? Ici est conservée l'une des deux collections de registres d'état civil (l'autre est tenue par la commune), datée de 1883 à nos jours, avant d'être versée aux Archives de Paris. Sans aller jusqu'au transfert, le greffe profitera peut-être de la réduction du délai de communicabilité (et donc du délai de versement, dès que les ministères auront adapté leurs textes à la nouvelle législation), passé de 100 à 75 ans l'été dernier (lire note note à ce sujet ici), pour se délester d'une partie de son fonds... Mais cela ne règle en rien les problèmes d'exiguïté du palais de justice.
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