C'est un fait, l'ADN ouvre de nouvelles voies dans des domaines multiples et variés. En médecine, l'ADN est l'une des composantes essentielles de la recherche, permettant de mieux lutter contre des maladies génétiques. Dans le domaine de la justice, on ne compte plus les cas où cette molécule a permis de confondre des coupables (échange de bébés à la maternité, agression contre personnes âgées) et de libérer des innocents (un homme accusé d'avoir tué sa femme à Colmar, un britannique qui croupissait depuis 27 ans en prison).
Mais à présent, le champ de l'ADN ouvre des perspectives inattendues. Et on lui trouve de nouvelles utilisations que l'on n'aurait même pas imaginé il y a cinq ans. Ainsi, l'ADN se mêle de sociologie et met à jour les comportements humains. La revue scientifique The Lancet, citée par Le JDD a ainsi révélé "le secret le mieux gardé des femmes" : un enfant sur 30 ne serait pas de son père déclaré. Nous voilà au coeur de l'histoire des familles et voici maintenant que l'ADN se mêle de généalogie. Qu'il s'agisse d'établir ou de confirmer des liens de parenté lointains, de connaître les migrations paléolithiques de ses ancêtres ou bien de dresser un arbre génétique concernant ses ascendants par les hommes ou ses ascendants par les femmes. Mais ici, vous ne trouverez aucun lien. Pourquoi ? Parce que la loi de 1994 sur la bioéthique a été votée avant même que toute idée de génétique "pour s'amuser" n'existe. Et du coup, elle interdit tout test ADN, s'il n'est pas ordonné par un juge, décidé par un médecin ou encadré par un programme de recherche scientifique.
NDLR : Deux conférences sur l'ADN seront données samedi 23 mai dans le cadre du Congrès national de généalogie à Marne-la-Vallée : "ADN et généalogie aux temps préhistoriques" par Philippe Houdry, de 10h15 à 11h ; "ADN et Généalogie" par Guillaume de Morant, de 14h15 à 15h.
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