Le quotidien La Croix consacre son dossier du week-end (en kiosque ce samedi 5 septembre 2009) à "La mémoire vive de septembre 1939".
Cela commence par un magnifique portrait croisé d'un Polonais et d'un Français, qui témoignent de la manière dont ils ont vécu ce début de guerre. Dans une interview accordée au quotidien catholique, le secrétaire d'Etat aux anciens combattants souligne la raréfaction de ces témoignages :
Les derniers témoins de 1940 sont encore là pour nous parler, mais c'est certainement l'in des derniers grands anniversaires où ils peuvent encore le faire. Sur 1.038 Compagnons de la Libération décorés pendant la guerre, une cinquantaine seulement son encore en vie. Dans dix ans cette mémoire vive aura vraisemblablement disparu. [...] Un peuple qui n'entretient pas la mémoire de son histoire n'a pas d'identité.
D'où la volonté d'Hubert Falco d'enchaîner une série de commémorations d'ici 2015 : jeudi dernier à la nécropole de Notre-Dame-de-Lorette (59), le 30 septembre prochain à Carling et Saint-Avold (57), en octobre 2009 à Barcarès (66) "où furent regroupés des dizaines de milliers d'étrangers", en 2010 l'année gaullienne... "La commémoration doit être le temps de la réflexion, du recueillement, de la gratitude et de l'émotion, un temps propice à l'unité nationale."
Pourtant, toute le monde n'apprécie pas forcément ce type de manifestations (lire la note à ce sujet publiée il y a un an sur GénéInfos), à l'image du témoin polonais : "Les commémorations ne n'est visiblement pas sa tasse de thé, selon les journalistes. Le trop-plein de propagande, à l'époque de la Pologne communiste, l'a convaincu que l'histoire était souvent récupérée à des fins politiques."
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