Ah, ils auront bien de la chance les archivistes francophones. Pendant que leurs confrères de l'Hexagone s'échineront à expliquer à des généalogistes récalcitrants comment passer de l'état civil aux archives judiciaires, pendant que le gris automnal envahira les salles de lecture, les archivistes francophones seront eux sous le soleil de Dakar. Chanceux les archivistes, mais sûrement pas désœuvrés. Durant toute la semaine prochaine du 11 au 24 octobre, ils seront une centaine à phosphorer, comparer et échanger leurs points de vues et méthodes de travail.
Véritable think tank, séminaire ou brainstorming, cette Semaine Internationale des Archives est organisée par l’Association Internationale des Archivistes Francophones (AIAF) et le Portail International Archivistique Francophone (PIAF) en partenariat avec les Archives du Sénégal. Le but : rendre plus visible la fonction archives et mettre à disposition des outils plus efficaces pour les archivistes des pays africains. Alors on maniera un peu le jargon des professionnels avec le FADIS (un nouvel environnement de travail à distance), l'AtoM (Access to memory, le logiciel libre et multilingue développé par le Conseil International des Archives) et l'on s'intéressera à la bonne gouvernance des documents et des archives.
Cela dit, pour l'instant, les archivistes africains ne sont pas débordés par les sollicitations des généalogistes. Mais pourquoi ne pas imaginer un avenir plus ou moins lointain où le droit citoyen d'accéder aux archives sera revendiqué et exercé ? La bonne gestion et la bonne conservation des documents d'aujourd'hui est sans doute la clé de la réussite des demandes de demain.
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