L'actualité nous bombarde d'informations sur Casanova. En effet, le manuscrit original de ses Mémoires vient d'être acheté par la Bibliothèque Nationale de France. Au terme d'un parcours tortueux, de la Bohême de 1798 aux bombardements de Leipzig en 1945, de Zurich à Paris, cette collection de papiers de la main du célèbre séducteur va donc se retrouver dans les fonds de notre bonne vieille BNF. Mais finalement, si l'on connaît déjà l'oeuvre autobiographique du vénitien Giacomo Girolamo Casanova, on sait peu de choses sur sa vie réelle, à défaut de sa vie romancée. Dans ses fameuses "Mémoires", il se vante d'avoir eu 122 femmes, mais combien a t-il eu d'enfants ? C'est là le mystère de cet auteur dont on ne connaît l'existence que de deux rejetons : l'un avec sa petite-cousine (il croit alors que c'est sa fille et cette relation adultère incestueuse ne le dérange nullement...), l'autre avec une cuisinière espagnole. Et ce serait tout ? Impossible, si l'on se reporte au mode de vie du XVIIIe siècle et surtout sur ses méthodes contraceptives aussi peu efficaces qu'inemployées... En tous cas, Casanova ne semble pas avoir fait grand cas de ses éventuels descendants. Il n'en a reconnu officiellement aucun. Et il a légué son oeuvre à son neveu Carlo Angiolini, dont les enfants ont vendu les droits à l'éditeur allemand Brockhaus de Leipzig. C'est dans cette même ville que le manuscrit était entreposé, publié incomplètement à partir de 1822, et totalement depuis 1960. L'édition de 1880 a déjà été numérisée et peut être lue sur Gallica (ici le tome 1, la collection en compte 8), peut être aurons nous un jour la version numérique du manuscrit ? En attendant, la BNF prépare une exposition, prévue à l’automne 2011 pour dévoiler pour la première fois au public ce manuscrit mythique.
Ah ouais... Donc pédophile à ses heures, le sieur Casanova, en plus d'être incestueux. Curieux qu'on n'en parle jamais : c'est toujours le bourreau des coeurs, le séducteur de ces dames qui est mis en valeur.
On estime peut-être que plus de 200 ans après il y a une sorte de "prescription" des faits & des actes ? Je trouve que plutôt que de conserver cette image sympatique et positive du personnage, on ferait mieux de la présenter sous son vrai jours sans rien omettre de ses turpitudes. Mais ça doit déranger ceux qui l'ont lu, l'apprécient et savent...
Rédigé par : Tiphaine | 20 février 2010 à 13:47
Désolé, écriture trop rapide : il s'agit bien d'un inceste et non d'un adultère (Casanova n'a d'ailleurs jamais été marié). Dans ses Mémoires, il pense qu'il couche avec sa fille et cela ne le dérange guère. Un autre fait donne une haute opinion du personnage : il achète une petite fille en Russie...
Rédigé par : Guillaume de Morant | 19 février 2010 à 13:59
"on ne connaît l'existence que de deux rejetons : l'un avec sa petite-cousine (il croit alors que c'est sa fille et cette relation adultère ne le dérange nullement...)"
> Je ne saisis pas bien : il croit que sa petite-cousine est sa fille ? Ou bien l'enfant qu'il a eu avec sa petite-cousine n'est en fait pas de lui ? Ou bien alors, il a eu un enfant de sa petite-cousine qu'il croit être sa fille ; à moins encore qu'il ait eu une relation avec l'enfant de sa petite-cousine, enfant qu'il croit être sa fille... ce qui serait donc un inceste dans les deux cas, et non un "adultère", enfin, s'il était effectivement le père.
Ca me paraît bien compliqué tout ça...
Pour le reste, que Casanova ne soit pas dérangé par une relation adultère avec une femme mariée (lui ne l'a jamais été il me semble), cela ne surprendra personne.
Rédigé par : Tiphaine | 19 février 2010 à 13:54