Côté Fillon, tout est simple… Les ancêtres sont concentrés aux confins de l’Anjou et de la Vendée, entre Les Essarts et Les Herbiers, à La Flocellière, Saint Michel-Mont-Mercure, Saint Paul-en-Pareds, Mouchamps – commune où régnaient en notables les Clemenceau, ancêtres de Georges. Les patronymes sont typiques de la région (DRAPEAU, GIRARDEAU, AUDUREAU, GUERITEAU…) et les ancêtres majoritairement artisans : forgerons, fariniers…
En remontant la lignée des FILLON, on trouve d’humbles et modestes gens de labeur, avec un arrière-grand-père et un arrière-arrière grand-père maçons, eux-mêmes issus de deux générations de sabotiers, avant d’arriver à des paysans, établis dans l’actuelle commune du Boupère, avec à la neuvième génération, le couple René Fillon / Louise Lucas et auparavant un Laurent FILLON (ou PHILION), apparemment originaire d’Ardelay, où l’on trouve ensuite André FILLON (ou FEILLON), que son acte de mariage, en 1625, dit originaire de Saint André-Goule-d’Oie.
Côté maternel, la généalogie est nettement plus éclectique tant au plan géographique que social. Une arrière grand-mère sarthoise laisse au Premier ministre des racines dans son département natal, localisées dans la région de Bourg-le-Roi (Cherisay, Courgains, Champfleur, Thoigné… CADOR, BOUET, BIGOT, LALANDE…). Une autre, fille d’un peintre en bâtiments établi à Clichy (92), lui donne des ancêtres Normands (GAUDIN, COUESNON, dans l’Eure ; DEBRAIZE, RENIEVILLE… en Basse-Normandie).
Mais ce sont les deux arrière grands-pères maternels qui vont apporter à l’arbre généalogique le plus de surprises. Un Berrichon conduit dans l’Indre (avec les SOULET, AUBRUN…, à Sassierges-Saint-Germain). Une aïeule, née Dessoubray, avait des ancêtres qualifiés autrefois d’écuyers et de "sieurs du Cluzeau" et qui semblent bel et bien appartenir à la même famille que les Dissoubray creusois sont descend Dominique de VILLEPIN. Par cette même ligne, François Fillon descend aussi d’Adam Fumée, qui fut garde des sceaux royaux au XVe siècle et médecin des deux rois Charles VII et Louis XI, et dont l’épouse descendait de façon établie à la fois d’Hugues-Capet et de Charlemagne… Enfin, un dernier bisaïeul, originaire de province basque de la Soule, aux confins du Béarn, descend des LOUTRE, de Montory, et des BEDECARRATZ, originaire… d’Esquiule. Une petite commune basque, autrefois d’administration béarnaise, dans laquelle j’ai retrouvé des ancêtres non seulement de François Fillon mais aussi de… Martine Aubry, dont la mère était basque. À Esquiule donc, les racines de nos deux grandes personnalités du monde politique se croisent et se recroisent, certains mêmes patronymes se rencontrant bien sûr dans les deux familles, sans pour autant livrer le moindre cousinage entre François et Martine, comme si un fossé, déjà, avait séparé leurs lignées.
On pourra approfondir en se reportant à divers arbres en ligne déposés sur GeneaNet : pour la branche paternelle à celui de Pascal Boullet et pour la branche maternelle à celui de Serge-Philippe Debraizentout en consultant également celui proposé par Philippe Renaud sur Geneastar.
A lire aussi : François Fillon cousin de Dominique de Villepin et L'héritage colossal de François Fillon.
C'est juste. Nous ôtons donc cet accent mal venu. Merci.
Rédigé par : Charles Hervis | 17 novembre 2010 à 13:53
Attention, Clemenceau s'écrit sans accent.
Rédigé par : Coureurà pied | 16 novembre 2010 à 11:04