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Fidèles à Draguignan, Les archives varoises mettent un pied à Toulon

Contrairement à la plupart des autres services, les Archives du Var ne sont pas installées dans le chef-lieu, mais à Draguignan. C'est un héritage de l'histoire mouvementée de ce département, dont Toulon est redevenu la préfecture uniquement en 1974 (à découvrir dans le n° 179 de La Revue française de Généalogie). Que les Toulonnais se rassurent : un bâtiment supplémentaire verra le jour sur leurs terres en 2015-2016 pour accueillir les archives contemporaines, postérieures à 1940.

Les Archives n'en restent pas moins fidèles à Draguignan, où la construction d'un nouveau bâtiment est à l'étude pour conserver les fonds historiques. Associé à la médiathèque et au conservatoire de musique de la communauté d'agglomération dracénoise, il formera le pôle culturel Chabran (du nom de l'ancienne caserne sur le terrain de laquelle il sera érigé) dont la livraison est prévue pour le printemps 2012.

AD en ligne : cliquez sur la carte !

Voici un outil pratique pour visualiser d'un coup d'œil tous les sites Internet des archives départementales ayant placé de l'état civil ancien en ligne. Il y en a actuellement 39, les liens seront ajoutés dès l'ouverture des sites suivants. Cette carte s'utilise de deux manières : soit en cliquant directement sur l'un des départements en bleu signalé par son numéro, soit en utilisant le menu déroulant figurant en dessous de la carte. Pour un accès plus facile, cette carte est accessible désormais directement depuis la colonne de gauche de GénéInfos et bien sûr en cliquant ici.

Petit problème technique bientôt résolu : le menu déroulant ne fonctionne pas encore.

Les noms de l'abolition

Suite à l'abolition de l'esclavage dans les colonies françaises, les Nouveaux libres ont reçu un patronyme. 160.000 personnes furent ainsi "nommées" en Guadeloupe et en Martinique, entre 1848 et 1862, selon l'association Généalogie et histoire de la Caraïbe.
Pour aider les descendants d'esclaves à s'inscrire dans cette filiation, la mairie de Paris accueille, jusqu'au 25 avril 2009, une exposition - construite comme un Mémorial par le comité Marche du 23 mai 1998 (CM98) - présentant sous forme de panneaux grand format, les prénoms suivis des numéros de matricule et des patronymes attribués par l'officier de l'état civil.

La mémoire d'outre-mer bénéficie d'une seconde exposition, composée de photographies de Samia Massaoudi et de Mehdi Lallaoui, de documents d'époque et d'objets personnels rassemblés par l'association Au nom de la mémoire. Elle retrace ainsi l'itinéraire des 70.000 Antillais venus en Métropole entre 1963 et 1981 par l'intermédiaire du bureau pour le Développement des migrations intéressant les départements d'outre-mer -BUMIDOM).

Les expositions "Les noms de l'abolition" et "Les Antillais d'ici" sont accessibles du lundi au samedi, à l'Hôtel de ville, de 10h à 19h (fermetures les 6, 7 et 13 avril 2009).

(c) Mairie de Paris/Christian Michel

Mayotte reconstitue son état civil

La création du 101^e département français est en bonne voie : fin mars, les Mahorais ont approuvé le projet de départementalisation de Mayotte (lire l'article du journal Le Monde ici). Cela induit une série de changements juridiques, avec l'adoption du droit commun au détriment des préceptes de la religion musulmane qui régissaient la vie des habitants depuis plus de 150 ans.

 L'état civil est directement concerné par cette évolution, comme nous l'explique Michel Delberghe dans l'édition du Monde datée du 28 mars 2009 :

Dès 2001, une commission de révision de l'état civil (CREC), présidée par un magistrat et composée de 39 personnes, s'est mise à l'ouvrage. Commune par commune, elle tente de reconstituer l'histoire et de donner une nouvelle identité aux Mahorais inscrits jusque-là sur une "carte jaune" délivrée par les cadis. La CREC doit rechercher les documents ou les preuves, y compris orales, qui remontent sur une période de quatre-vingt-dix ans pour les actes de naissance, cinquante ans pour les mariages et trente ans pour les enterrements. La tâche est d'autant plus complexe que les anciens registres se révèlent approximatifs. Dans la tradition musulmane, on est "fils ou fille de", sans patronyme. On naît "vers...", sans autre indication qu'une date incertaine ou la référence à un événement climatique.

Les missions parlementaires du Sénat, à l'automne 2008, et de l'Assemblée nationale, en février, ont découvert avec effarement des documents endommagés par les termites ou les intempéries. Voire inexistants après le transfert de la capitale de l'archipel de Dzaoudzi (Mayotte) à Moroni (Comores) jusqu'à l'indépendance en 1974.

Le choix d'une nouvelle identité a révélé des surprises. L'absence de concertation dans certaines familles a produit des dénominations différentes. La polygamie, interdite depuis 2005, a aussi été source de difficultés. "Nous avons enregistré des Chirac, des Thuram, et des Zidane, mais pas encore des Sarkozy ou des Obama", note Haïdar Attoumani Saïd, responsable du service de la ville de Koungou, au nord de l'île. Il relève aussi la difficulté de faire comprendre des actes rédigés en français par une majorité de gens qui ne parlent pas la langue.

Les élus espèrent achever l'opération fin 2010, mais des doutes persistent. Une autre échéance est fixée à 2014, date de l'instauration des impôts locaux, pour la révision des registres du cadastre, de l'enregistrement du foncier et des titres de propriété inexistants.

Rue89 s'intéresse à la psychogénéalogie

Fin mars, le site Rue89 a publié un article assez complet, sous la plume de Sarah Masson, sur le phénomène croissant de la psychogénéalogie (lire l'article ici). L'auteur s'appuie sur une série d'exemples et de témoignages pour illustrer cette "investigation qui consiste à trouver la part cachée de nos origines. Une thérapie qui s'intéresse aux empreintes psychologiques que les ancêtres peuvent laisser à leur descendance".

Elle a également interrogé une palette de thérapeutes, au premier rang desquels le psychanalyste Serge Tisseron qui préfère "tenir compte du passé familial pour analyser les difficultés du présent plutôt que, comme les psychogénéalogistes, chercher les origines des troubles présents dans le passé familial". Il s'oppose en cela à Anne Ancelin Shützenberger, devenue une référence en la matière, et son syndrome d'anniversaire qui veut que des faits similaires se reproduisent sur différentes générations à des dates-clés.

Sarah Masson évoque également les risques de dérives sectaires, ainsi qu'une autre forme de thérapie appelée la "psychophanie", inventée par Anne-Marguerite Vexi, orthophoniste de formation : le patient s'exprime et communique avec ses ancêtres, à l'aide d'un clavier d'ordinateur. De-là à ce que votre arrrière-arrière grand-père s'affiche sur votre écran...

Arnaud Poivre d'Arvor s'intéresse à la généalogie des people

Déjà présentateur et producteur de deux émissions sur France 2, Babylone et Non élucidé (diffusée mardi dernier), Arnaud Poivre d'Arvor s'intéresse à la généalogie des people.

Sa société de production, Phare Ouest, a acquis les droits de représentation en France de la célèbre série documentaire d'outre-Manche, Who do you think you are ? (dont M6 avait diffusé en catimini une adaptation en janvier 2008 avec Michèle Laroque), qui réalise de superbes audiences sur la BBC depuis cinq ans. Le principe est simple : chaque épisode accompagne une personne célèbre dans la recherche de ses ancêtres. "Résultat : un programme d'emotainment qui rebondit sur la tendance de la quête généalogique", analyse Phare Ouest.

Une déclinaison de ce programme existe déjà dans huit pays dont les USA. Sous la houlette de Lisa Kudrow, connue pour son rôle de Phoebe dans Friends, l'émission débarque en prime sur NBC le 20 avril avec pour premières invitées, Susan Sarandon et Jessica Parker. A quand une programmation sur France 2 ?

Biographie magazine s'intéresse à la vie ordinaire des gens extraordinaires

Quel point commun existe-t-il entre Yannick Noah, Romy Shneider, Winston Churchill et Henri IV ? Tout simplement d'avoir les honneurs du nouveau trimestriel Biographie magazine, disponible depuis fin mars en kiosque.

Cette nouvelle publication, pilotée par Guillaume de Morant (collaborateur régulier à GénéInfos), brosse le portrait assez fouillé de célébrités d'hier et d'aujourd'hui, grâce à la double évocation des évènements clés qui ont construit leur carrière et des situations anecdotiques qui ont pimenté leur parcours.
L'alternance d'articles courts et de dossiers complets en agrémente la lecture. Le rédacteur en chef a su s'appuyer sur son expérience généalogique et associer des plumes de référence pour façonner une revue à la fois accessible et bien documentée d'un point de vue historique. Sans oublier le soin apportée à la sélection des photos (notamment ce sublime cliché en couverture de Romy Shneider, rarement publié) qui contribue largement à la qualité de ce nouveau magazine.

Au sommaire de ce premier numéro, retrouvez Yves Montand, Eva Green, Ingrid Betancourt, Nicolas Canteloup, Coco Chanel, Victor Hugo, Yannick Noah, Henri IV, Winston Churchill, Romy Schneider, Henrik de Danemark, Marcel Proust, Astérix, Henri Salvador, Alexandre Soljenitsyne, Gustave Eiffel, Charlie Chaplin, Romain Zalewski, Isabelle Huppert.

Retrouvez quelques exemples d'articles sur le site Internet du magazine : www.biographiemagazine.com

Biographie magazine, n°1 (avril-juin 2009), 4,90 €.

Êtes-vous un bon expert de la généalogie ?

A l'occasion de ses 30 ans, La Revue française de Généalogie propose à ses lecteurs un petit exercice pour tester leur pratique généalogique. Dans son édition suivante (qui sortira en juin 2009), le magazine publiera la photo des gagnants, qui jouiront du titre de "meilleurs généalogistes amateurs 2009".

Jean-Louis Beaucarnot, conseiller à la revue, soumet un cas pratique, concret et réel, exposé en page 45 du numéro d'avril-mai 2009, qui vise à trouver les date et lieu de naissance précis (jour, mois, année, commune) d'un certain Jean-Baptiste François Nectoux.

Un indice : le principe de ce petit exercice n’est pas de vous pousser à effectuer des recherches par correspondance, bien au contraire. Vous trouverez la réponse en travaillant sur des archives conservées en France. Mieux vous devez pouvoir trouver le document permettant de sortir de l’impasse sans sortir de chez vous.

Complétez le coupon-réponse (à télécharger ici) et adressez-le à la rédaction avant le 30 avril 2009. A vous de jouer !

(c) Thierry Duchesne

Un charnier des guerres de Vendée découvert au Mans

Les archéologues de l'Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) ont découvert une trentaine de corps dans le parc Quinconce des Jacobins, situé au Mans à l'endroit même où s'est déroulé la bataille des 12 et 13 décembre 1793 entre les Vendéens et l'armée républicaine. 
Ces squelettes portent les traces de violents combats au corps à corps : mâchoires tranchées, os de la cuisse et du bras brisés, omoplate transpercée, coups tranchants portés sur le crâne. Ils ont ensuite été jetés les uns sur les autres dans des fosses.

Pour comprendre ces stigmates de l'histoire, revenons deux siècles en arrière : les Vendéens, très affaiblis, s'emparent du Mans le 10 décembre 1793 et parviennent à trouver tout le ravitaillement nécessaire, vivres et vêtements. Le 12 décembre, l'armée républicaine entre dans la cité ; des combats acharnés vont durer toute la nuit. La bataille tourna ensuite au massacre : les blessés, femmes et enfants qui s'étaient réfugiés dans les maisons en furent délogés et massacrés par les soldats républicains. L'armée catholique sera finalement totalement vaincue à Savenay le 23 décembre 1793.

Fait remarquable, les archéologues ont pu découvrir de nombreux objets tels que des vêtements, des boutons de chemise et de culottes, des boucles de bottes ou de guêtres, des canifs ou encore des chapelets. L’examen complet du charnier permettra de vérifier qu’aucun combattant républicain ne s’y trouve.

(c) A.Szczuczynski/Inrap

La généalogie sur France Bleu Orléans et France Bleu Cotentin

Le réseau France Bleu s’intéresse souvent à la généalogie et plus particulièrement dans ses émissions dites de service. Complétons la liste des radios déjà recensées par GénéInfos (lire la note sur France Bleu Gard Lozère ici) et La Revue française de Généalogie, dans les numéros 178 et 179, avec France Bleu Orléans et France Bleu Cotentin.

Sur la première, Bruno Berthier donne la parole aux Experts, tous les jours de la semaine de 9h à 9h30, au rang desquels il compte l’association Genealogie45. Le prochain rendez-vous avec les chercheurs d'ancêtres est fixé au jeudi 2 avril 2009 (émission disponible sur le site Internet de la radio).

Même régime sur France Bleu Cotentin : Valoris Neveux-Dedieu invite, de temps en temps, Annick Perrot et Vincent Lerouvillois (du Cercle généalogique de la Manche) pour répondre aux questions des auditeurs dans son émission Affaire à suivre, diffusée du lundi au vendredi de 9 h à 10 h. Une séquence à écouter sur le site Internet de l’association.