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Paris : état civil reconstitué, tables de décès et enfants trouvés

Le généalogiste professionnel Jérôme Malhache, spécialiste des recherches à Paris, a dialogué mardi dernier avec les internautes, via le chat mensuel organisé par Genealogie.com et La Revue française de Généalogie. L’occasion de revenir sur le cas particulier des Archives de Paris, dont les deux collections des registres paroissiaux et d’état civil antérieurs à 1860 ont disparu dans les incendies qui ont ravagé l'Hôtel de ville et et le Palais de justice de Paris en mai 1871 (la décennie en cours étant sauvée en raison de son "stockage" dans les mairies d'arrondissement).

Les Archives de Paris évaluent à huit millions le nombre d'actes détruits. Jérôme Malhache a précisé que plus de 2,7 millions ont été reconstitués, dont 60 % d’actes de naissance. Vous trouvez la liste complète des rares documents qui ont échappé aux sinistres dans le guide des archives de Paris, disponible sur place.

Lorsque l’état civil est muet, notre généalogiste professionnel conseille de se tourner vers les tables de décès des bureaux de successions (DQ8). "Un recours très utile pour situer un décès et une famille." Au détour d’une question, il a précisé que "l’archevêché a fait don de l’un des exemplaires des registres de baptême et de mariage de chacun des paroisses de Paris pour la période 1793-1889".

Concernant les archives de la magistrature à Paris, Jérôme Malhache a distingué les archives judiciaires, disponibles en série U aux Archives de Paris pour le XIX^e siècle, et les archives du personnel de la justice, conservées en série B aux Archives nationales. Autre sujet souvent abordé : l’hospice des enfants trouvés. "C’est une série très consultée des Archives de Paris. On y accède par les répertoires microfilmés 2Mi2."

L’intégralité du chat est disponible sur le site Web de Genealogie.com.

Québec fête ses 400 ans en Charente-Maritime

Les quatre siècles qui nous séparent de la création de la ville de Québec ont vu de nombreux migrants partir, notamment de Charente-Maritime, pour commencer une nouvelle vie en Nouvelle-France. La Revue française de Généalogie vient de publier un numéro spécial relatant l'histoire de ces ancêtres. Colons, engagés (de jeunes célibataires engagés par contrat par une compagnie ou un colon déjà installé), "filles du Roy" ou encore soldats représentent autant de catégories de migrants ; la plupart sont partis des ports de La Rochelle ou Rochefort. La ville de Québec a donc décidé d’associer fortement le département charentais-maritime à la commémoration des 400 ans de Québec à travers différentes manifestations :

• La Grande Traversée qui partira de La Rochelle le 8 mai et arrivera à Québec le 23 juin 2008 et permettra à tous les plaisanciers qui le souhaitent de beaux moments de rencontres, de partages et d’échanges ;
• Les Archives départementales de la Charente-Maritime présenteront des documents originaux concernant l’établissement en Amérique du Nord des ancêtres ;
• Une exposition intitulée "La Rochelle-Québec" sera présentée dans une des trois tours du port de la cité rochelaise.
• Enfin l'artiste Marc Lincourt travaille sur une sculpture en forme de vague de 2 mètres sur 10 mètres qui mettra en valeur les quatre cents premières familles souches qui ont quitté le sol français pour se rendre à Québec. Les gens pourront se promener autour de l’œuvre afin d’y rechercher leur origine un peu à la manière d’un arbre généalogique. Cette oeuvre sera présentée d’abord en France et rejoindra le Canada pour la fin d’année 2008.

Objectif de ces manifestations : inciter les Québécois à venir visiter la région d’émigration de leurs ancêtres. Pour plus de renseignements, cliquez ici.

Merci à Emmanuelle Dechargé pour cette information.

Loi sur les archives : le député François Calvet s'explique sur Europe 1

Pour une "loi consensuelle qui ne devrait pas poser de problème" (de l'avis de certains généalogistes), le projet de loi sur les archives engrange, ces derniers jours, son lot de protestations.
Le rapporteur de ce texte à l'Assemblée nationale, François Calvet, répondra aux questions de Jean-Louis Beaucarnot, ce samedi 19 avril 2008, sur Europe 1. Dans l'émission "Généalogie", diffusée de 16h à 17 h (possibilité de réécouter l'émission sur le site Web de la radio), le député UMP des Pyrénées-Orientales reviendra notamment sur les délais de communication instaurés par les sénateurs et modifiés par la commission des Lois. Le texte sera étudié en hémicycle le mardi 29 avril 2008.

Nos mémoires secrètes : voyage en psychogénéalogie

Quatre hommes et femmes témoignent de leur pratique psychogénéalogique, dans un documentaire intitulé "Nos mémoires secrètes : voyage en psychogénéalogie", déjà diffusé ce jeudi 17 avril 2008 sur France 2 (dans l'émission Infrarouge) et rediffusé dans la nuit de vendredi à samedi à 4h50.

Sous la caméra de Jean-Pierre Gras et d’Olivier Lebleu, ils racontent leur expérience, témoignages délicats et précieux pour percer le mystère de cette approche thérapeutique. Antoine, étudiant de 26 ans, tente d’exorciser depuis des années des angoisses intimes qu’il ne comprend pas. Marie-Pierre, 53 ans, souffre d’une peur de l’abandon qu’elle ne parvient pas à s’expliquer. Nathalie, 38 ans, phobique de la route, voudrait enfin comprendre l’accident de voiture qui a coûté la vie à son père. Monique, 57 ans, a grandi dans l’ignorance de sa véritable identité familiale. Tous les quatre sont allés chercher des réponses du côté de la psychogénéalogie.

Quand un accès payant était envisagé pour les archives en ligne du Maine-et-Loire...

Les Archives du Maine-et-Loire inaugurent leur nouveau site Internet ce vendredi 18 avril à 18 h. La consultation des fonds numérisés (au premier rang desquels nous trouvons les registres d'état civil) sera gratuite. Certains redoutaient que cette mise en ligne post-électorale serait accompagnée d'une formule payante. Il n'en est rien. Pourtant, l'idée d'instaurer un tarif d'accès a été envisagée.

Il y a plus d'un an, le Conseil général a interrogé la CADA sur l'opportunité d'établir un tarif pour les utilisateurs étrangers au département, l'accès demeurant gratuit pour les Mainoligériens. Le 8 février 2007, la commission a rendu un avis défavorable (n° 20065259) :

Au-delà de la possibilité technique de vérifier concrètement s’il est satisfait, elle estime que ce critère d’une résidence dans le département ne caractérise pas, au regard de la nature du service offert, une différence de situation entre usagers susceptible de justifier une différence de traitement. La légalité d’une tarification de cette nature paraît dès lors très fragile.

Les Archives de Marmande ont retrouvé le petit-fils du quincaillier

Les Archives municipales de Marmande, dans le Lot-et-Garonne, avaient reçu un don de documents de la famille Esparbes, anciens quincailliers de la ville : des pièces privées ou de nature financière (liées à l’économie du magasin), des photos d’enfants, une brouette sur laquelle figure une plaque métallique à l’effigie de la famille et d’autres objets.
Pour approfondir son travail, le service avait lancé, il y a un an, un appel à témoin à toutes personnes ayant des informations sur ce foyer et sa descendance. C'est chose faîte : les Archives municipales ont retrouvé le petit-fils du quincaillier.

Suite à la parution de l'annonce sur GénéInfos et dans La Revue française de Généalogie, le service a reçu plusieurs réponses de particuliers. "Après des recherches plus poussées, nous avons constaté que la fille du quincaillier avait épousé Albin Ihuel. Nos recherches se sont alors tournées vers ce patronyme. Ce nom étant assez rare, les recherches ont été facilitées", explique Véronique Martin, responsable du service. A l'aide de l'annuaire téléphonique, les Archives municipales ont contacté les porteurs de ce nom ; de fil en aiguille, elles ont retrouvé le petit-fils du quincaillier.

"Il garde quelques souvenirs de son grand-père, mais peu, étant né en 1944 et son grand-père étant décédé en 1948." Le service va recueillir son témoignage, comme il a pris l'habitude de la faire auprès des Marmandais sur des thèmes aussi divers que la Seconde Guerre mondiale, les fêtes d’antan ou encore la visite d’un personnage célèbre dans la cité.

Loi sur les archives : les députés corrigent la copie des sénateurs

L'étude du projet de loi sur les archives se poursuit. La semaine dernière, la commission des Lois de l'Assemblée nationale a discuté et validé les amendements proposés par le rapporteur du texte, François Calvet. Les députés ont ainsi revu à la baisse des délais de communication adoptés par leurs collègues sénateurs et modifié certains passages controversés.

Nature des documents	Délai actuel	Délai proposé par le projet de loi initial	Délai retenu par le Sénat	Délai adopté par la commission des Lois
Délibérations du gouvernement	30 ans	25 ans	25 ans	25 ans
Sûreté nationale	60 ans	50 ans	50 ans	50 ans
Vie privée	60 ans	50 ans	75 ans	50 ans
Actes des notaires	100 ans	50 ans	75 ans	75 ans
Archives des juridictions	100 ans	50 ans	75 ans	75 ans
Registres de naissance (EC)	100 ans	100 ans	75 ans	75 ans
Registres de mariage (EC)	100 ans	50 ans	75 ans	75 ans
Enquêtes statistiques	100 ans	50 ans	75 ans	75 ans
Recensement	100 ans	50 ans	100 ans	75 ans
Pers. mineures ou agressions sexuelles	Pas de délai spécifique	Pas de délai spécifique	100 ans	100 ans
Dossiers de personnels	120 ans	50 ans	75 ans	75 ans
Secret médical	150 ans	120 ans (ou 25 ans à compter du décès)	120 ans (ou 25 ans à compter du décès)	120 ans (ou 25 ans à compter du décès)
Autres documents	30 ans	Communication immédiate	Communication immédiate	Communication immédiate

La vente de papiers anciens sous surveillance

Fin mars, un lot d’archives de l'homme politique français Aristide Briand (1862-1932) a été retiré d'une vente 'controversée" (comme le signalent deux généalogistes aux aguets, Guillaume Roelly sur le blog de Francegenweb et Serge Busiau sur Geneablog). Cette affaire relance la question de la dilapidation d’une partie de notre patrimoine.

Ce retrait a été possible par l'intervention de l'Etat et par le fait que ce lot mélangeait indistinctement documents privés et publics. "Cette affaire illustre bien la politique que l’Etat peut mener, souligne Pascal Even, conservateur général aux Archives de France. Monsieur Briand avait gardé des archives dépendant du domaine public qui ont fait l’objet d’une revendication. Si tel n’avait pas été le cas, l’unité de fonds disparaissait et aurait constitué une perte pour la collectivité." Responsable de la politique archivistique, il apporte toutefois un bémol : "il ne peut pas y avoir de revendication de l’Etat sur les documents autres, de nature privée."

D’autres fonds de notre patrimoine risquent-ils d’être démembrés, dispersés à l’étranger et perdus ? Le risque est réel. Guillaume Roelly appelle à la vigilance, à l'approche des différentes ventes de papiers anciens :

Il est nécessaire que l'information sur leur vente circule afin que les directeurs d'archives soient informés des ventes et puissent intervenir lorsqu'elles sont illégales ou préempter lorsqu'elles sont intéressantes pour le patrimoine national.

Tout un réseau d’archivistes français, de particuliers, d’héritiers, d’associations… est mobilisé, de manière informelle. Une auto-vigilance qui satisfait pleinement Pascal Even : "Quand les papiers sont en péril, il y a une mobilisation des acteurs du patrimoine. Dans le cas des documents de Monsieur Briand, nous avons été alertés par tout le monde, les associations, les institutionnels, les associations nazairiennes et nantaises, la Chambre des députés…"

Un voyage cybernétique dans la Nouvelle-France

La commémoration approche à grands pas. Québec se prépare à fêter son 400e anniversaire dans trois mois et les médias commencent déjà à s'intéresser à l'évènement. C'est au tour du quotidien Le Monde de nous proposer un voyage cybernétique dans la Nouvelle-France.

Dans son édition du 31 mars 2008, ce journal offre une visite guidée du site Internet "Nouvelle-France Horizons nouveaux", fruit d'une longue collaboration entre les archivistes des deux pays et d'une opération de numérisation engagée en 1995. Ce qui donne "plus d'un million de pages manuscrites ainsi que quantité de cartes, plan, portrait ou gravures, consultables sur un même site".

Le dernier numéro spécial de La Revue française de Généalogie (que nous avons déjà évoqué sur ce blog) consacre quatre pages aux sites Internet dédiés à l'histoire de cette région et à la généalogie des migrants français partis vivre une nouvelle aventure de l'autre côté de l'Atlantique.

Jérôme Malhache répond à vos questions sur les recherches à Paris

Les auteurs de La Revue française de Généalogie répondent à vos questions en direct. A l'occasion du troisième Rendez-vous organisé conjointement par le magazine et Genelogie.com, Jérôme Malhache dialoguera avec les internautes ce mardi 15 avril de 17h à 18h. Ce chat aura pour thème "Les recherches à Paris".

Ce généalogiste professionnel, en activité depuis huit ans, fréquente au quotidien les services d'archives implantés en région francilienne : les Archives nationales, les Archives de Paris, ainsi que les archives militaires conservées dans le fort de Vincennes du Service historique de la Défense. Il témoigne régulièrement de son expérience, de ses méthodes et astuces dans les pages de La Revue française de Généalogie. Récemment, il a créé, avec quatre collègues, un service d'assistance par téléphone baptisé "Sos Généalogie".

Vous pouvez dès à présent poser vos questions à Jérôme Malhache, en vous connectant sur l'espace du "Rendez-vous généalogique" sur le site Internet www.genealogie.com.